Nous
avons passé la nuit sur une aire de service d'autoroute, à Caceres
(Espagne). À 3 heures ce matin, je lisais en écoutant la pluie
tomber sur le toit du camping-car. Le thermomètre, dans notre studio, affichait 12 degrés, 6 à l'extérieur d'après la météo. Quelle transition ! J'étais épuisée.
Munis
de nos autorisations de circuler au Maroc, en Espagne et en France,
nous parcourons des kilomètres d'autoroute. Je ne vois pas de jolis
petits villages accrochés à des montagnes ou au creux entre des vallées, des
cheptels d'animaux. Non, je regarde des camions, des voitures rouler
à vive allure. Sincèrement je n'ai pas l'habitude de voyager
ainsi ! Je préférerais traverser les villes et villages,
admirer les beaux paysages et l'architecture de chaque région,
converser avec les gentilés. Je rentre chez moi, en liberté mais,
en frayant la route !
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Tôt ce matin, la pluie avait cessé de tomber. Alors que nous étions au nord de l'Espagne, en direction de la France, les nuages sombres menaçants couvraient les montagnes, rocheuses, noires posées sur les pièces de puzzle de couleurs de dégradé de vert. Les rayons du soleil passaient à travers une trouée. C'était splendide ! D'ailleurs, je vous laisse apprécier les clichés.
Puis
la frontière française. Les agents de la police avaient posé un
barrage. En présentant nos autorisations de rentrer sur le territoire
français à la femme en tenue, peu courtoise :
- vous rentrez du Portugal, du Maroc ?
- Du Maroc
- Mais il fallait rester en France !
- …
- Vous avez eu un bateau ?
- Oui le dernier
- Et la France vous a payé votre retour
- Non, nous avons acheté 3 billets de bateau"
Le policier, qui était en retrait, les mains dans les poches, secouait la tête. Je me suis retenue pour ne pas être impolie avec cette mégère. Car, j'avais vraiment envie de passer cette frontière !
Notre embarcation, la dernière ! Je viens d'apprendre que tous les ferrys sont annulés jusqu'au 10 juillet 2020. |
“Les affaires
d'autrui ne sont pas les nôtres, l'homme sage doit se renfermer dans
ce qui le concerne. Une trop grande curiosité est une très-grande
impolitesse, et souvent la marque de beaucoup d'imprudence"
Jean
Baptiste Blanchard
Le travail de "sœurette" |
Nous
voici tout près de l'autoroute entre Bordeaux et Gradignan. Nous
reprendrons la route demain matin.
Elle est bien usée la carte routière ! |
À la sortie du camping "le relais de Marrakech" : première image |
Merci à toute l'équipe du relais de Marrakech |
La France ne nous a pas payé le billet de bateau de retour, pas plus que notre séjour pendant le confinement ! |
À demain pour la suite
de l'aventure !
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