jeudi 30 avril 2020

Préambule

"Où vais-je ?" Est le dernier titre de mes écritures. Il était vrai que, chaque jour, j'ignorais, la peur au ventre, la destination du lendemain. Dans la vie il faut être audacieux et pas trop perfectionniste !
Pendant le premier trimestre de l'année 2019, j'ai découvert le Maroc : un des pays de l'Afrique du Nord. C'était parfois des jours particuliers où je me nourrissais de plats pas toujours sains. D'autres, où je découvrais l'immensité du désert et l'étroitesse des ruelles des médinas. J'ai idolâtré les couchers de soleil au-dessus de la mer ou d'une montagne en écoutant le silence. Je restais coite face à la beauté des paysages, admirative devant les monuments ancestraux et attentive aux narrations des Marocains.
Je suis revenue, dans ma Bretagne, fin mars. Avide d'apprendre, je ne demandais qu'à repartir. Je souhaitais, encore, découvrir d'autres lieux.
Au printemps 2019, le discours, devant la presse, du président de la République, Emmanuel Macron, n'a pas calmé les gilets jaunes. Je me demandais, encore, QUEL homme, QUELLE femme, intègre, pourrait relever le moral des français ? La France, Le Monde allait mal !
Nous étions au mois de mai, je suivais les actualités tout en faisant mes bagages dans lesquels je n'oubliais pas mes carnets, mes crayons.
Si nous n'avions pas parcouru autant de kilomètres pour découvrir le Maroc, peut-être, que nous aurions pris la direction du Grand Nord. Une région que j'aimerais tant arpenter. Rencontrer le père Noël n'est pas qu'un simple rêve. Je contemplais les guides, j'étudiais la carte routière jusqu'à la frontière lapone. J'ai savouré (deux fois), avec passion, le dernier film de Nicolas Vanier : "Donne-moi des ailes".
Je garde en mémoire cette destination pour un autre printemps. Je suis donc partie, moins loin, à l'opposé, vers le Portugal. Mon précédent livre (Où vais-je ?) étais à peine terminé, j'ai préféré partager ce voyage sur ce blog.
À mon retour je suis restée en Bretagne. Profiter des belles plages de ma région pendant la période estivale était judicieux. Et, l'automne approchant, je refaisais mon baluchon pour reprendre la route vers la Baie de Somme. Là encore, mon livre était en construction. J'ai alors, à nouveau, alimenté mon blog.
Plutôt événementielle, je peux vous assurer qu'il m'était bien difficile, chaque jour, de taper quelques mots sur ce blog : "Je suis à Figueiras da Foz -Portugal- ou à St Valéry s/ Somme -Somme-, le soleil est de la partie, la vue sur la mer ou l'océan est superbe...." Non, il fallait que j'ajoute de longues notes historiques et géographiques !
Le 3 janvier 2020, je partais découvrir une autre région du Maroc, j'allais vers de nouvelles aventures.
Si vous êtes curieux, vous pouvez, si vous le souhaitez, suivre mes pérégrinations en lisant mon prochain article.

J'aimerai tant reprendre ce bateau... 
...et revoir la mer !

Si j'avais su qu'une pandémie allait ralentir le Monde ! Si j'avais su que je serais confinée loin de chez moi, serais-je partie ?

Le mois d'avril se termine, reverrais-je la France au mois de mai ?
Le nombre d'infection au coronavirus grimpe encore de 4.252 à 4.321 en 24 heures. L'écart entre le nombre de décès qui passe de 165 à 168 et celui de personnes guéries passées de 778 à 928 se creuse toujours. Et, surtout ! Le nombre de personnes guéries est supérieur à celui de nouveaux cas.

La chaleur grimpe, un léger vent nous permet de supporter la chaleur à l'ombre dans un petit courant d'air. Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine

Au vent, à l'ombre
(J'avais peur que le thermomètre explose en le laissant au soleil)

Prenez soin de vous.

À demain pour la suite de l'aventure !

mercredi 29 avril 2020

Respire, transpire, vas plus loin, tu as les rênes de ta vie !

Confinée je raconte, chaque jour, la vie dans mon petit village dans lequel la routine s'est installée. Je lis dans l'esprit de chaque camping-cariste le désespoir d'être en rétention. Les mots "impossibilité de partir" sont sur toutes les lèvres.

"Respire, transpire, vas plus loin, tu as les rênes de ta vie !" Est ou était le titre de mes prochaines écritures. En manque d'inspiration, dans ce blog, je partage l'ébauche de mon gribouillage resté en mémoire.

Combien de personnes m'auront dit : "écris une histoire" ?

Écrire un roman, un thriller, un policier, un conte est une invention, une inspiration de faits réels, bien souvent, romancée. Oui, je pourrais griffonner quelques pages :

Cap de Bonne-Espérance : Barbie, photographe, originaire du continent africain est une belle jeune fille. Ken est un raffiné jeune homme et fortuné américain. Lors d'un safari, ils se rencontrent...

Ou : Angleterre. Lors d'une soirée, bien arrosée, des diplomates et leurs conjoints font la fête. Au petit matin, une des épouses découvre le corps ensanglanté, face contre terre, de son amant près de sa voiture...

Encore : Los Angeles. Un règlement de compte à lieu dans la banque Goldman Sachs. Un groupe de mafieux, trafiquants de stupéfiants, est soupçonné. L'enquête est confiée à la DEA (Drug Enforcement Administration) (Administration pour le contrôle des drogues)...

Toutes ces histoires auraient, bien évidemment, un suspens. Une partie sombre, pour mettre en haleine mon lecteur... Jusqu'à la dernière page.

Ainsi : Barbie et Ken se marient. Le meurtrier de l'amant de l'épouse est menotté. El Crapo est sous les verrous et le cartel de la drogue démantelé...

Lecteurs, qui me connaissez, j'aime immortaliser et décrire l'authenticité. Vous savez que je n'invente pas.

Je pourrais aussi écrire mes mémoires. Je suis née le jour de la rentrée des classes de Little Rock dans l'Arkansas (État du sud des États-Unis), sous le signe de la fin de la ségrégation scolaire alors que neuf adolescents afro-américains, six filles et trois garçons, inscrits au lycée, jusque-là réservé aux seuls blancs, sont encerclés par une foule hystérique. J'ai grandi dans une famille humble et modeste, sans aucune dérive permise, avec des sentiments profondément gardés...

Pour ce qui est de ma biographie, je regarde toujours devant moi car mon avenir y se trouve. Je ne me retourne pas sur mon passé. Je serai trop nostalgique et, peut-être même, ennuyeuse.

"Tu te retournes sur ton passé, il n'est plus rien ou si peu, une chambre vide, quelques regrets sur quelques photos. Rien ou si peu. À un moment, il serait bon d'apprendre à ne plus se retourner." (Jacques Dor).

Ainsi, j'écris, chaque jour ce que je vois, ce que j'entends, ce que je sens, ce que je j'éprouve pour VOUS permettre de découvrir, vous évader, je n'emploie pas le mot "voyager" car c'est actuellement une chose interdite !

Un des tableau du restaurant
C'est celui-ci que je regarde lorsque je vous rejoins pour capter la wifi
Nous ne pouvons plus aller dans les petits commerces de Ouahat Sidi Brahim, le petit village juste à côté. En effet, les autorités locales ont demandé aux gérants du camping que nous évitions de fréquenter le centre de la localité que ce soit pour une ballade ou pour faire nos courses. Les autorités préfèrent que nous privilégions les supermarchés plutôt que le souk du bled. Je suis donc retournée, masquée, gantée, avec la même personne du camping possédant une voiture, faire quelques courses, à Marrakech, au magasin "Marjane".


DE GAULLE AU PARADIS

Laissez votre imagination vagabonder en revoyant LE GRAND CHARLES devant TANTE YVONNE.

UNE VRAIE PIECE de THEATRE !

La scène se passe au paradis :
Sur un petit nuage, Yvonne tricote, assise sur un pliant. Elle voit arriver le général, titubant, la mine défaite, prêt à défaillir. Après quelques pas, il s’effondre à ses côtés dans un fauteuil.
Yvonne :
Depuis que de Saint Pierre vous eûtes permission
De retourner sur Terre ausculter la Nation,
Sur ce petit pliant j’attends votre venue...
Mais je lis dans vos yeux une déconvenue !
Parlez-moi sans tarder de celle qui toujours
Fut jadis avec moi l’objet de vos amours...

Le général :
Vous voulez dire France à qui j’ai voué ma vie,
Ne cachons point son nom ! Je vous sais gré, ma mie
(Malgré les embarras, les peines, les tracas
Qu’elle a pu vous donner et dont je fais grand cas !)
Pendant aussi longtemps de l’avoir tolérée.

Yvonne :
Eh bien ?

Le général :
Eh bien Madame, elle est défigurée !

Yvonne :
Charles, je compatis, c’est une peine extrême
De voir les traits meurtris d’une femme qu’ on aime
Elle a vieilli sans doute...

Le général :
Oh, ce n’est pas cela !
Il m’en faudrait bien plus pour être en cet état.
Je ne m’attendais pas à la revoir pucelle !...
Mais on peut décliner… sans cesser d’être belle !
Si le corps en hiver n’est plus à son printemps
L’âme de l’être aimé sait résister au temps !

Yvonne :
C’est donc son âme ?

Le général :
Hélas ! Si je n’étais au ciel
Près de vous, à l’abri des chocs existentiels
Ce que j’ai vu m’aurait donné le coup de grâce !

Yvonne :
Mais qu’avez-vous donc vu ? Vos silences me glacent !

Le général :
France, mère des Arts, des Armes et des Lois...
Ô Dieu, l’étrange peine ! Et quel affreux émoi !
Quelle désillusion, quelle désespérance,
De revoir sa maîtresse en telle déshérence !

Yvonne :
Mais encore, précisez… je reste sur ma faim !
Vous me turlupinez ! Qu’avez-vous vu enfin ?

Le général :
J’ai vu, j’ai vu, Oh ciel ! J’ai vu.. Comment vous dire
Comment bien s’exprimer quand on a vu le pire ?
J’ai vu le Titanic s’abîmer dans les flots
Et son grand timonier repeindre les hublots !
J’ai vu un président, la cravate en goguette,
L’air niais, le regard flou et la mine défaite,
Un casque sur le chef, juché sur un scooter !
(On avait dû lui dire : il faut sortir couvert !)
Vous voyez le tableau ! Oh, madame, j’ai honte
De certifier pour vrai tout ce que je raconte !
C’est la chienlit, vous dis-je et pas qu’en les faubourgs !
Comme ce fut le cas quand nous jouissions du jour
Mais dans le Saint des Saints, au cœur de l’État même
Où tout devrait baigner dans un accord extrême.
J’ai vu des gouvernants qui ne gouvernent rien…
Et un peuple hébété les traiter de vauriens !
J’ai vu des ministrons se tirer dans les pattes
Plus divisés entre eux que ne sont les Carpates !
J’ai vu, comme jadis, tous ces "politichiens"
Se disputer leur os, hargneux comme des chiens.
J’ai vu dans la maison où j’ai régné dix ans
Un orchestre amateur gratter ses instruments
Dans la cacophonie ! Et dans ce grand bazar
Le moindre palotin se prendre pour César :
L’un fraîchement nommé, jouant les petits saints,
S’exonérer d’impôts et trouver ça très bien !
L’autre, obscur conseiller, quérir à son de trompe
Un larbin stipendié pour lui cirer les pompes !
Geste surréaliste au temps qui fut le mien !

Mais j’allais oublier, et là, tenez-vous bien !
Pour couronner le tout, j’ai vu, (serrez les cuisses !)
Le gardien du budget planquer son fric en Suisse !

Yvonne :
N’êtes-vous point sévère avec ces jeunes gens
Tout fiers d’avoir acquis un certain entregent ?
Ces nouveaux Rastignac jadis vous faisaient rire
Et ne vous mettaient pas dans une telle ire !
Nous connûmes souvent et du temps de nos rois
Nombre de grands coquins qui s’exemptaient des lois
Et même pour certains sombraient dans la débauche !

Le général :
Mais aucun de ceux-là ne se disait de gauche !
Alors que ces pignoufs, sinistres polissons,
Se pavanent le jour en donnant des leçons !
Je me suis renseigné sur l’histoire récente
Pour comprendre un peu mieux ces façons indécentes,
Et qu’ai-je appris Grand Dieu ?... Mille calamités
Sur un gouvernement qui semble tout rater !
Depuis plus de deux ans, on s’agite, on spécule !
Ce qu’on avance un jour, ensuite on le recule,
Dans un rythme effréné qui donne le tournis…
Ça n’est plus du tango, c’est danse de Saint Guy !
Le peuple abasourdi par ces folles pratiques
Ne voit pour l’avenir que funestes musiques !
Il s’agite à son tour, ployant sous les impôts,
Résiste à tout diktat, discute à tout propos,
Tire à hue et à dia et renverse la table !

Yvonne :
Un peuple ingouverné devient ingouvernable !

Le général
Je confirme et j’illustre, écoutez bien ceci,
C’est un tableau d’en bas que je vous fais ici :
A-t’on pris décision dans les formes légales
Que l’on voit illico se former des cabales !
L’un met un bonnet rouge et l’autre un bonnet vert

En prétendant agir au nom de l’Univers !
Quelques illuminés ou quelques fous furieux
Hurlent en vomissant des slogans injurieux,
Pillent les magasins, éructent, gesticulent,
Cassent trois abribus !... Et le pouvoir recule !!!

Yvonne :
Mais que fait la Police et que font les Gendarmes ?

Le général :
Le moins possible hélas ! Ils ont du vague à l’arme !
Car si par aventure on coffre un malfaisant
C’est la Garde des Sceaux qui porte les croissants !
Les socialos naïfs rêvent dans les nuages,
Se bercent d’illusions dans leurs lits d’enfants sages !
Confrontés au réel, ancrés dans le déni,
Ils sont tout étonnés quand ils tombent du nid !
Les jeunes snobinards, que bobos on appelle,
Vitupèrent la droite en faisant bien pis qu’elle !
Les tribuns de la plèbe agitent leurs grelots :
L’un veut saigner Neuilly pour nourrir le prolo,
L’autre clame à grands cris qu’il faudrait tout secouer
En virant les négros, les bicots, les niaquoués !
Et les deux réunis proposent des programmes
Qui traduisent à plat leur encéphalogramme.

Yvonne :
Mais où sont les anciens ? Gaullistes et Cocos !
Qui, eux, savaient pousser de grands cocoricos !

Le général :
Leur QG moscovite ayant pété les câbles,
Les Cocos d’autrefois sont quasi introuvables !

Yvonne :
Bonne nouvelle, au gué ! Tout espoir n’est pas mort !
Souvenez-vous du temps où ils étaient si forts !
Plus de Rouges enfin, en travers de la route !
Mais la race est teigneuse... il en reste, sans doute ?

Le général :
Oui, vous avez raison, ce sont de grands pervers...
Les derniers survivants se font repeindre en vert !
Quant à nos vieux amis gaullistes de baptême,
On fleurit leur logis, avec des chrysanthèmes...
C’est leurs petits-neveux qui piaillent à présent,
Et se bouffent le nez pour occuper leur temps !
L’un d’eux, le plus remuant, habile en artifices
Se débat aujourd'hui dans les Cours de Justice.
Je crains pour mon malheur, avoir œuvré en vain,
Mon costume est trop grand pour habiller ces nains !

Yvonne :
Oubliez tout ceci, laissons la politique
Qui vous fait enrager et tourner en bourrique.
Parlons d’autres sujets plus gais et plus légers,
Des lieux que j’ai connus... Paris a-t-il changé ?

Le général : (redevenant plus calme)
Heureusement, pas trop. On reconnaît la ville,
J’ai pu me promener jusqu'à St Louis en l’île.
Pompidou, un peu snob, pour marquer son séjour,
Fit une usine à gaz au quartier de Beaubourg.
Giscard n’a rien cassé… c’est déjà quelque chose !
Mitterrand l’a suivi tenant au poing sa rose !
Mais lui, plus mégalo, se croyant pharaon
S’est plu à imiter le roi Toutankhamon.
Il sema pyramide aux parterres du Louvre,
C’est l’Égypte à présent qu’en ces lieux on découvre !
Chirac, plus primitif, a voulu, quai Branly,
Honorer les Dogons, les Peuls, les Chamboulis
À leur art, dit premier, il a su rendre hommage,
Le monument s’efface au milieu des feuillages...
Je n’ai pas retrouvé les halles de Baltard
À leur place un chantier avait pris du retard.
Et quant à l’Élysée où vous fûtes naguère,
Ce n’est plus un palais… c’est une garçonnière !
J’ai même cru comprendre, en lisant leurs canards,
Que peu s’en est fallu qu’il fût un lupanar !

Yvonne :
Un lupanar ! Grands Dieux, comment est-ce possible ?
Vous me faites plonger dans un monde indicible,
Je ne puis y songer sans trembler de dégoût,
Notre chambre à coucher annexe au "one twotwo !"

Le général : (qui s’échauffera progressivement)
Oui, les mœurs d’aujourd'hui connaissent quelque audace,
La contrainte est bannie et la honte fugace !
Ce qu’on cachait jadis, on l’étale à présent,
L’inverti manifeste, et la lesbienne autant !
On divorce partout : mariage... anachronique !
Sauf pour certains homos qui, eux, le revendiquent !
La déviance est très mode et ne fait plus horreur,
On l’exhibe à tout vent, mieux que Légion d’Honneur :
Le travelo s’affiche, et le camé ne cesse
De réclamer sa dose au frais de la princesse !
Le moindre hurluberlu fait son intéressant,
Quitte à montrer son cul au regard des passants !...
À quand le zoophile, à quand le coprophage ?

Yvonne :
Du calme, mon ami, modérez cet orage !

Le général :
Mais, mon cœur, laissez-moi m’expliquer plus avant,
Et vous aurez la clé de cet emportement.
Si vous aviez pu voir, même de votre rive,
Ce qu’il m’est advenu juste avant que j’arrive,
Vous auriez, c’est bien sûr, eut le souffle coupé !
Je reprends mon discours, où je l’avais laissé :
Ayant à satiété subi les psychodrames
Des gauchos, des fachos et de tous ceux qui brament,
Avant de repartir, j’ai voulu, bon époux,
Me rendre chez Chaumet vous choisir un bijou
Sur la place Vendôme. Au pied de la colonne,
Que vis-je alors, Madame ? En cent, je vous le donne !
Le sommet, m’a-t-on dit, de l’art contemporain :
Un enculoir géant en guise de sapin !
Il m’a fallu trouver le salut dans la fuite

Pour ne pas m’exposer au viol d’un sodomite !
Afin qu’il me remonte aussitôt chez les miens,
J’ai convoqué presto mon bon ange gardien !
Et c’est ainsi tremblant, et d’horreur et de rage,
Que vous me revoyez en ces nobles parages.

Yvonne :
Calmez-vous ! Les Français autrefois ont fait pis !
Et même en votre temps, vous fûtes déconfit
Par leur acrimonie et par leur inconstance,
N’ont-Ils pas, bien des fois, frôlé la décadence ?
Je me souviens d’un jour où, par eux excédé,
Vous les aviez traités, je crois, de bovidés ?

Le général :
C’est possible, en effet, dans un accès de doute
Où leur grande inertie entravait trop ma route !
Mais, Madame, aujourd'hui, ils ont fait bien plus forts !
Les Français sont des veaux, gouvernés par des porcs !

Yvonne :
Mais vous n’y pouvez rien ! Laissez à Dieu le père
Le soin de réprimer tous ces coléoptères !
C’est ainsi et c’est tout ! Le Français, français né,
Sera toujours paillard et indiscipliné,
Toujours libidineux, frondeur si nécessaire,
Arrogant, belliqueux et même téméraire,
Et cela en dépit de centaines de lois,
Car s’il n’est plus gaulliste… il demeure gaulois !

Le général : (se levant, plus détendu)
Oui, vous avez raison, j’ai tort, je m’obnubile
Et ne fais rien de mieux que m’échauffer la bile,
Laissons aux successeurs ce monde convulsif...
Et allons chez Malraux, prendre l’apéritif !


La colère du Général, ou La diatribe du grand Charles.
(Dommage de ne pas connaître l'auteur car il (ou elle) a bien du talent)
Merci papa

Le nombre d'infection au coronavirus a légèrement grimpé de 4.246 à 4.252 en 24 heures. L'écart entre le nombre de décès qui passe de 163 à 165 et celui de personnes guéries passées de 739 à 778 se creuse toujours.

Il fait terriblement chaud aujourd'hui. Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine

Au soleil (et ce n'est qu'un début !)

Prenez soin de vous.

À demain pour de nouvelles aventures !

mardi 28 avril 2020

Les jours se suivent et se ressemblent et pourtant ?

Oui les jours se suivent et se ressemblent sensiblement. Lorsque je traverse "mon petit village" pour aller à la boutique ou à l'accueil, je ne passe jamais par les mêmes allées. Rien ne change ! Je vois toujours les mêmes camping-cars alignés, les mêmes personnes visiblement habillées pareillement : short et tee-short, j'entends invariablement les identiques conversations : "Quand allons-nous avoir un bateau ?"....

Certaines personnes, dont un couple d'amis actuellement confinés à Sidi Oussay, ont payé un billet de bateau Tanger-Sète pour le 24 mai. -"Je joue à la loterie. Si je gagne : tant mieux, si je perds : tant pis, je perdrai un peu plus de 600 euros" m'ont-ils dit.
Les prochains départs sont prévus respectivement les 8 et 16 mai. Mais, déjà celui du 8 est reporté au 12 mai ! Phil et moi attendons la mi-mai pour prendre une décision, nous ne voulons pas jouer. Nous n'acceptons pas prendre le risque d'acheter un billet sachant que le départ peu être annulé ou reporté. Car, il faut obligatoirement annuler le billet auprès de la compagnie maritime, et ce n'est que lorsque l'achat est remboursé, que le client peut en acheter un autre... Des touristes en ont fait l'expérience et à chaque modification, ils accusent une petite augmentation du prix de la traversée ! La compagnie maritime italienne ne prévient personne, ni les modifications, ni les annulations, c'est quand même très surprenant ! "Débrouillez-vous ?"

Peut-être qu'après le dé-confinement de l'Espagne (9 mai) et celui de la France (11 mai), les traversées de la méditerranée vont reprendre doucement ? Enfin, nous l'espérons, car il faut, aussi, sortir du Maroc sachant que les vols sont suspendus jusqu'au 31 mai et le confinement du Maroc a été prolongé jusqu'au 20 mai ! Les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila sont fermées jusqu'à la fin de l'année paraît-il ?

Et pourtant ? Je ne vais pas dire que nous sommes malheureux dans ce beau camping au Maroc. Surtout que ce pays a pris toutes les dispositions pour que le coronavirus ne prenne pas trop d'ampleur ! Néanmoins, j'aimerais tellement savoir la date de notre départ vers la France ! Et, allons-nous supporter les fortes chaleurs de l'été qui peuvent avoisiner 50 degrés ?

"La vie est comme un livre, ne jamais sauter aucun chapitre et continuer de tourner les pages tôt ou tard on comprendra pourquoi chaque paragraphe était nécessaire."
Bernard Werber
Écrivain

Mon petit jardin
Le nombre d'infection au coronavirus grimpe encore de 4.065 à 4.246 en 24 heures. L'écart entre le nombre de décès qui passe de 161 à 163 et celui de personnes guéries passées de 593 à 739 se creuse toujours.

Il fait très chaud. Heureusement un léger vent me permet de supporter la chaleur. Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine

Au soleil
Prenez soin de vous.

À demain pour de nouvelles aventures !

lundi 27 avril 2020

Gâteau aux pommes à la poêle pour un short

Le short, couleur paon, est trop grand. Sœurette n'étant pas là, j'ai demandé de l'aide à une couturière de notre petit village. Il fallait mieux que j'enfile le vêtement pour lui expliquer, car je n'étais vraiment pas très précise ! Confinement oblige, elle a coupé et cousu mon accoutrement à la main. 

Pour la remercier j'ai confectionné un gâteau que je viens de lui remettre. Confinement oblige, aussi, il faut faire avec les moyens du bord. Un dessert aux pommes à la poêle. En voici la recette :
  • 1 verre de farine,
  • 1 cuillère à café de levure,
  • ½ verre de sucre,
  • ½ verre de lait,
  • 2 œufs,
  • 4 pommes,
  • - ½ cuillère à café de sucre vanillé du Maroc ou 1 sachet en France,
  • 2 noisettes de beurre.
Éplucher les pommes, les couper en lamelles et les faire revenir à la poêle avec du beurre.
Réserver.
Battre dans un saladier les œufs avec le sucre.
Ajouter la farine et remuer.
Puis le lait et la levure.
Faire chauffer une poêle beurrée et y verser la pâte.
Cuire environ 5 minutes à feu moyen.
Ajouter les pommes caramélisées.
Retourner le gâteau et laisser cuire encore environ 5 minutes à feu moyen.
Et...... Dégustez-le froid.
Il paraît que c'est bon ! Je le serai demain !

Même si la couturière était émue, je la remercie encore.

Bien ! L'émanation ayant agréablement parfumée le camping-car et alentours, je dois en faire un autre pour mon chéri !

Des paonneaux sont nés, mais pour les prendre en photo..... Il va falloir attendre un petit peu et surtout être patients ! Car maman paonne veille !

"Une superbe révision du certificat !
Dommage que beaucoup de ces verbes soient tombés dans l’oubli :
Le chien aboie quand le cheval hennit et que beugle le bœuf et meugle la vache.
L'hirondelle gazouille, la colombe roucoule et le pinson ramage.
Les moineaux piaillent, le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse.
La grenouille coasse mais le corbeau croasse et la pie jacasse. Et le chat comme le tigre miaule, l'éléphant barrit, l'âne braie, mais le cerf rait.
Le mouton bêle évidemment et bourdonne l'abeille.
La biche brame quand le loup hurle.
Tu sais, bien sûr, tous ces cris-là mais sais-tu ?...
Que si le canard nasille, les canards nasillardent, que le bouc ou la chèvre chevrote, que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte, que le paon braille, que l'aigle trompète?
Sais-tu ?...
Que si la tourterelle roucoule, que le ramier caracoule et que la bécasse croule, que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette ... et que si le corbeau croasse, la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit.
Tu sais tout cela ? Bien.
Mais sais-tu ?...
Que l'alouette grisolle ??...Tu ne le savais pas.
Et, peut-être, ne sais-tu pas davantage que le pivert picasse.
C'est excusable !
Ou que le sanglier grommelle, que le chameau blatère et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !
Tu ne sais pas non plus peut-être que la huppe pupule et je ne sais pas non plus si on l'appelle en Limousin la pépue parce qu'elle pupule ou parce qu'elle fait son nid avec de la chose qui pue.
Qu'importe !
Mais c'est joli : la huppe pupule !
Et encore sais-tu que la souris, la petite souris grise : devine........ ?
La petite souris grise chicote ! Oui !
Avoue qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir, que le geai cajole !"
Merci Maman

Le nombre d'infection au coronavirus grimpe légèrement de 4.047 à 4.065 en 24 heures. L'écart entre le nombre de décès qui passe de 160 à 161 et celui de personnes guéries passées de 557 à 593 se creuse encore.

Les premières grosses chaleurs sont arrivées Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine

Au soleil
Prenez soin de vous.

À demain pour de nouvelles aventures !

dimanche 26 avril 2020

Dans mon petit village près de Marrakech

En ce jour dominical, nous avons déjeuné avec 4 anciens voisins de notre précédent "quartier" et 2 autres, habitant en face de notre avenue. Tous les 8 nous nous sommes réunis, pour être à l'abri des regards, sous la toile d'un camping-cariste, celui qui habite le "quartier" le plus loin dans notre petit "village", là où nous étions avant d'être délogés par risque d'inondation. Surtout qu'à nous 8, nous faisons un peu de bruit. Chacun avait commandé une part de lapin à la moutarde. Chacun s'est régalé. Enfin, en ce qui me concerne, j'aurais préféré un plat de divers poissons dont du calamar, mais... la sauce est composé d'ail, de persils et de beurre ! Allergique à cette composition, ne mangeant pas de viande, j'avais réservé une pizza. C'est beaucoup plus simple. Vous me connaissez ? Chacun avait apporté ses couverts et son siège. Chacun avait été cherché, au restaurant, sa réservation. Malou et Christian, chez qui nous étions, avaient préparé une entrée de tomates, thon, œufs mayonnaise, Christiane avait, de son côté, cuisiné deux tartes aux pommes : une avec compote de pommes, l'autre sans, j'adore la dernière ! Gisèle et Richard avaient apporté du vin, tout comme nous.
Quel régal ! Non seulement de partager notre repas, mais surtout de partager nos rires ! "Une vie tranquille est une mer morte".
Il n'empêche pas que nous avons beaucoup échangé sur nos probables retours sans en connaître la date ? Nous reverrez-nous un jour en France ? Un couple habite près de Toulon, un autre en Alsace, un autre en Normandie et enfin le dernier en Bretagne ? On ne sait pas ! Les affinités ça rapprochent !
Maintenant, à 16 heures, ils sont 4 sur le groupe à jouer à la pétanque pendant que j'écris ces quelques lignes.
J'aime bien toutes ces personnes agréables, nous avons tous le même adage : quand allons-nous rentrer ? Quand ne serons-nous plus en rétention ?

"...Allant ou venant le monde n'a jamais été séparé de toi. Si tu ris, le monde est dans la joie, si tu pleures, le monde est triste... C'est l'état même où tu ne dépendras plus ni des mots, ni des pensées, ni des concepts, ni des émotions, ni des sensations. Tu as l'impression que sans tout cela tu auras tout perdu ? Et pourtant, c'est à ce moment précis que tu révéleras ta plénitude.
Ainsi, toutes ces questions existentielles -que suis-je ? Qu'est-ce la vie ? Qu'est ce que la mort ? Qu'est-ce que le bien ? Qu'est-ce que le mal?-, toutes tomberont d'elles-mêmes. Une rose, si vous l'appeliez autrement que "rose", exhalerait-elle le même parfum ?..."
Sandokai
Harmonieux contrastes
Merci Sylvie

Toujours en manque d'inspiration, n'hésitez pas, continuer à m'envoyer vos textes pour alimenter ce blog.

Le nombre d'infection au coronavirus grimpe de 3.758 à 4.047 en 24 heures. L'écart entre le nombre de décès qui passe de 158 à 160 et celui de personnes guéries passées de 486 à 557 se creuse encore.

Quelques gouttes de pluie sont tombées hier soir. Si peu ! Depuis ce matin, sur la toile bleu, quelques nuages blancs se promenant, cachent ponctuellement le soleil brûlant. Le thermomètre affiche :

À l'abri, à l'heure marocaine

Sous un cumulus voyageant sur le ciel bleu,
avant le passage de ce nuage, blanc éclatant, le thermomètre affichait 44 degrés !
Prenez soin de vous.

À demain pour de nouvelles aventures !

samedi 25 avril 2020

Ramadan

Depuis ce matin, les marocains ont commencé le Ramadan qui durera un mois.

Un violent orage a éclaté hier soir et une partie de la nuit. Le vent était si fort que Phil a dû fermer l'auvent. Ce matin, tout le matériel : table, chaises... étaient dans la patouille. Le tapis de sol était maculé de terre. L'emplacement, juste à côté est légèrement empierré, nous avons changé de place. Nous avons dû tout nettoyer. Et encore, ôter les housses isothermes du pare-brise et des glaces avant. Enlever les cales, débrancher l'électricité... Et... tout remettre en place ! Et, pour combien de temps ?

La gadoue sous le tapis de sol

Il faut le nettoyer


Le retourner

Et encore....

Pendant ce temps, la nature continue sa route...







"Fidèle à son destin la terre poursuit sa ronde
Insouciante de tous les malheurs de ce monde,
L’hiver est terminé et le printemps revient
Il sera singulier, celui de 2020.
Un calme impressionnant règne dans les cités,
Dans leurs maisons, les gens sont tenus confinés
Ils craignent la contagion de l’ennemi qui tue
La science est impuissante, le virus a vaincu.
La loi de la nature n’obéit à personne,
N’obéit qu’aux saisons et commande les hommes,
Tous les arbres fruitiers se couvriront de fleurs,
Alors que dans le monde, l’économie se meurt.
L’hiver a été doux, les pelouses sont vertes,
Le printemps les décore de jolies pâquerettes,
Vision apaisante pour humains angoissés
Qui toussent et qui étouffent, qu’on aide à respirer.
Dans ce contexte triste la beauté du printemps
Ne sera que regret dans le confinement,
L’aubépine et la rose, l’œillet, le seringa,
Dont les senteurs seront ignorées d’odorats.
Le soleil resplendit, les jours ont allongé !
Les parcs sont désertés, les bancs inoccupés
Du coronavirus, les terriens se protègent
Pour briser la chaîne, des malades le cortège.
Les oiseaux insouciants continuent de chanter
Le merle vocalise, met un peu de gaîté
Quelqu’un ouvre la fenêtre, sort la tête de l’ombre,
Dans sa petite chambre l’ennui est à son comble.
On évite les contacts, on ne s’embrasse plus,
Chacun son petit geste, poignée de main exclue,
Masque et gants désormais, et c’est obligatoire :
Éternuer dans son coude et jeter son mouchoir.
Hommage soit rendu aux médecins et consorts
Se chargeant des malades, risquant un mauvais sort,
Dont les protections leur font parfois défaut,
Pour gagner la bataille sur ce cruel fléau."
André Planchot, 97 ans
(Printemps 2020)
EHPAS Maillezais (85)
Merci Maman

Le nombre d'infection au coronavirus grimpe de 3.692 à 3.758 en 24 heures. L'écart entre le nombre de décès qui passe de 155 à 158 et celui de personnes guéries passées de 478 à 486 se creuse encore.

Entre les nuages, le soleil montre son nez. La météo annonce un peu de pluie pour ce soir. Profitons-en ! Car elle prévoit une forte hausse des températures pour la semaine prochaine Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine

Au soleil

Prenez soin de vous.

À demain pour de nouvelles aventures !

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