jeudi 23 avril 2020

Joyeux anniversaire

C'est l'anniversaire d'une personne qui se reconnaîtra. JOYEUX ANNIVERSAIRE, de loin ! Mais... le cœur y est tellement ! Et même si j'étais tout près, nous ne pourrions pas nous embrasser... confinement oblige !

"Vieillir, c'est chiant. J'aurais pu dire : vieillir, c'est désolant, c'est insupportable, c'est douloureux, c'est horrible, c'est déprimant, c'est mortel. Mais j'ai préféré "chiant" parce que c'est un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste. Vieillir, c'est chiant parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore moins quand ça finira. Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant, invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c'était encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j'étais encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu dans le regard des jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l'âge qu'ils ne me considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la marge. J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais d'indulgence à mon égard. Qu'ils seraient polis, déférents, louangeurs, mais impitoyables. Sans m'en rendre compte, j'étais entré dans l'apartheid de l'âge. Le plus terrible est venu des dédicaces des écrivains, surtout des débutants. "Avec respect", "En hommage respectueux", Avec mes sentiments très respectueux. Les salauds ! Ils croyaient probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de respect ? Les cons ! Et du "cher Monsieur Pivot" long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres qui vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est levée pour me donner sa place. J'ai failli la gifler. Puis la priant de se rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui étais apparu fatigué. "Non, non, pas du tout, a-t-elle répondu, embarrassée. J'ai pensé que..." Moi aussitôt : "Vous pensiez que… ? -Je pensais, je ne sais pas, je ne sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. Parce que j'ai les cheveux blanc, Non, c'est pas ça, je vous ai vu debout et comme vous êtes plus âgé que moi, ça été un réflexe, je me suis levée… - Je parais beaucoup, beaucoup plus âgé que vous ? Non, oui, enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge… -Une question de quoi, alors ? Je ne sais pas, une question de politesse, enfin je crois…" J'ai arrêté de la taquiner, je l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni à la sexualité, ni au rêve.
Rêver, c'est se souvenir tant qu'à faire, des heures exquises. C'est penser aux jolis rendez-vous qui nous attendent. C'est laisser son esprit vagabonder entre le désir et l'utopie. La musique est un puissant excitant du rêve. La musique est une drogue douce. J'aimerais mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du Concerto n° 23 en “la-majeur“ de Mozart, soit, du même, l'andante de son Concerto n° 21 en “ut-majeur“, musiques au bout desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les paysages sublimes de l'au-delà. Mais Mozart et moi ne sommes pas pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l'âge le temps passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien se monte encore notre capital. En années ? En mois ? En jours ?... Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le déluge ?...Non,"
Bernard Pivot
Extrait de son livre paru en avril 2011: Les mots de ma vie
Merci maman

Naissance des figues de barbarie



J'ai profité du départ de la voiture d'une touriste au camping, pour aller, avec elle, faire quelques courses au magasin "Carrefour". Les grandes surfaces ouvrent, généralement à 9 heures mais bientôt à 10 heures pour fermer à minuit : la veille du ramadan. Les barrières au milieu des grands boulevards de Marrakech étaient plus nombreuses. Les "halte police" aussi. Certains agents relevaient les numéros des plaques d'immatriculation. Nous sommes sortis du magasin vers 11 heures. Heure à laquelle de nombreux autochtones faisaient déjà la queue devant l'entrée à l'extérieur. Chacun derrière un chariot désinfecté. Ils attendaient, chacun leur tour, l'autorisation d'un vigile pour entrer. Pas de porc, pas d'alcool, nous n'en avons pas besoin, même si la vente d'alcool va être interdite à partir de demain ou après-demain et ce pour un mois.

Partie de France avec 2 shorts et 4 tee-shirts, je peux vous assurer que la garde-robes n'est pas chargée. Mais... Je devais faire avec ! Enfin, j'avoue, j'ai 3 shorts dont 1 bigarré que je ne pouvais pas porter car les hauts sont aussi bariolés. J'ai acheté, ce matin, 2 nouveaux tee-shirts unis. Mon armoire se remplit !

Un des trois shorts est bien usé ! Je pourrais faire un  masque dans chaque fesse avec le tissu.
Quand penses-tu sœurette ? 
Un short bigarré


Mon nouvel achat

Egalement celui-ci pour mettre avec le short à motifs
Le nombre d'infection au coronavirus est passé de 3.209 à 3.537 en 24 heures. L'écart à légèrement fléchi entre le nombre de décès qui passe, en 48 heures car le chiffre était erroné hier, de 143 à 151 et celui de personnes guéries passées, cette fois-ci en 24 heures, de 393 à 430.

l'atmosphère est terriblement lourde aujourd'hui. Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine

Au soleil, et à 16 heures actuellement il continue de grimper !
Prenez soin de vous.

À demain pour de nouvelles aventures !

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