C'est
l'anniversaire d'une personne qui se reconnaîtra. JOYEUX
ANNIVERSAIRE, de loin ! Mais... le cœur y est tellement !
Et même si j'étais tout près, nous ne pourrions pas nous
embrasser... confinement oblige !
"Vieillir, c'est
chiant. J'aurais pu dire : vieillir, c'est désolant, c'est
insupportable, c'est douloureux, c'est horrible, c'est déprimant,
c'est mortel. Mais j'ai préféré "chiant" parce que c'est
un adjectif vigoureux qui ne fait pas triste. Vieillir, c'est chiant
parce qu'on ne sait pas quand ça a commencé et l'on sait encore
moins quand ça finira. Non, ce n'est pas vrai qu'on vieillit dès
notre naissance. On a été longtemps si frais, si jeune, si
appétissant. On était bien dans sa peau. On se sentait conquérant,
invulnérable. La vie devant soi. Même à cinquante ans, c'était
encore très bien. Même à soixante. Si, si, je vous assure, j'étais
encore plein de muscles, de projets, de désirs, de flamme. Je le
suis toujours, mais voilà, entre-temps j'ai vu dans le regard des
jeunes, des hommes et des femmes dans la force de l'âge qu'ils ne me
considéraient plus comme un des leurs, même apparenté, même à la
marge. J'ai lu dans leurs yeux qu'ils n'auraient plus jamais
d'indulgence à mon égard. Qu'ils seraient polis, déférents,
louangeurs, mais impitoyables. Sans m'en rendre compte, j'étais
entré dans l'apartheid de l'âge. Le plus terrible est venu des
dédicaces des écrivains, surtout des débutants. "Avec
respect", "En hommage respectueux", Avec mes
sentiments très respectueux. Les salauds ! Ils croyaient
probablement me faire plaisir en décapuchonnant leur stylo plein de
respect ? Les cons ! Et du "cher Monsieur Pivot"
long et solennel comme une citation à l'ordre des Arts et Lettres
qui vous fiche dix ans de plus !
Un jour, dans le
métro, c'était la première fois, une jeune fille s'est levée pour
me donner sa place. J'ai failli la gifler. Puis la priant de se
rasseoir, je lui ai demandé si je faisais vraiment vieux, si je lui
étais apparu fatigué. "Non, non, pas du tout, a-t-elle
répondu, embarrassée. J'ai pensé que..." Moi aussitôt :
"Vous pensiez que… ? -Je pensais, je ne sais pas, je ne
sais plus, que ça vous ferait plaisir de vous asseoir. Parce que
j'ai les cheveux blanc, Non, c'est pas ça, je vous ai vu debout et
comme vous êtes plus âgé que moi, ça été un réflexe, je me
suis levée… - Je parais beaucoup, beaucoup plus âgé que vous ?
Non, oui, enfin un peu, mais ce n'est pas une question d'âge…
-Une question de quoi, alors ? Je ne sais pas, une question de
politesse, enfin je crois…" J'ai arrêté de la taquiner, je
l’ai remerciée de son geste généreux et l’ai accompagnée à
la station où elle descendait pour lui offrir un verre.
Lutter contre le
vieillissement c'est, dans la mesure du possible, ne renoncer à
rien. Ni au travail, ni aux voyages, ni aux spectacles, ni aux
livres, ni à la gourmandise, ni à l'amour, ni à la sexualité, ni
au rêve.
Rêver, c'est se
souvenir tant qu'à faire, des heures exquises. C'est penser aux
jolis rendez-vous qui nous attendent. C'est laisser son esprit
vagabonder entre le désir et l'utopie. La musique est un puissant
excitant du rêve. La musique est une drogue douce. J'aimerais
mourir, rêveur, dans un fauteuil en écoutant soit l'adagio du
Concerto n° 23 en “la-majeur“ de Mozart, soit, du même,
l'andante de son Concerto n° 21 en “ut-majeur“, musiques au bout
desquelles se révéleront à mes yeux pas même étonnés les
paysages sublimes de l'au-delà. Mais Mozart et moi ne sommes pas
pressés. Nous allons prendre notre temps. Avec l'âge le temps
passe, soit trop vite, soit trop lentement. Nous ignorons à combien
se monte encore notre capital. En années ? En mois ? En
jours ?... Non, il ne faut pas considérer le temps qui nous
reste comme un capital. Mais comme un usufruit dont, tant que nous en
sommes capables, il faut jouir sans modération. Après nous, le
déluge ?...Non,"
Bernard Pivot
Extrait de son livre
paru en avril 2011: Les mots de ma vie
Merci maman
Naissance des figues de barbarie |
J'ai profité du départ
de la voiture d'une touriste au camping, pour aller, avec elle, faire
quelques courses au magasin "Carrefour". Les grandes
surfaces ouvrent, généralement à 9 heures mais bientôt à 10
heures pour fermer à minuit : la veille du ramadan. Les
barrières au milieu des grands boulevards de Marrakech étaient plus
nombreuses. Les "halte police" aussi. Certains agents
relevaient les numéros des plaques d'immatriculation. Nous sommes
sortis du magasin vers 11 heures. Heure à laquelle de nombreux
autochtones faisaient déjà la queue devant l'entrée à
l'extérieur. Chacun derrière un chariot désinfecté. Ils
attendaient, chacun leur tour, l'autorisation d'un vigile pour
entrer. Pas de porc, pas d'alcool, nous n'en avons pas besoin, même
si la vente d'alcool va être interdite à partir de demain ou
après-demain et ce pour un mois.
Partie de France avec 2 shorts et 4 tee-shirts, je peux vous assurer que la garde-robes n'est pas chargée. Mais... Je devais faire avec ! Enfin, j'avoue, j'ai 3 shorts dont 1 bigarré que je ne pouvais pas porter car les hauts sont aussi bariolés. J'ai acheté, ce matin, 2 nouveaux tee-shirts unis. Mon armoire se remplit !
Un des trois shorts est bien usé ! Je pourrais faire un masque dans chaque fesse avec le tissu. Quand penses-tu sœurette ? |
Un short bigarré |
Mon nouvel achat |
Egalement celui-ci pour mettre avec le short à motifs |
Le nombre d'infection au
coronavirus est passé de 3.209 à 3.537 en 24 heures. L'écart à
légèrement fléchi entre le nombre de décès qui passe, en 48
heures car le chiffre était erroné hier, de 143 à 151 et celui de
personnes guéries passées, cette fois-ci en 24 heures, de 393 à
430.
l'atmosphère
est terriblement lourde aujourd'hui. Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine |
Au soleil, et à 16 heures actuellement il continue de grimper ! |
Prenez soin de vous.
À demain pour de
nouvelles aventures !
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