Confinée
je raconte, chaque jour, la vie dans mon petit village dans lequel la
routine s'est installée. Je lis dans l'esprit de chaque
camping-cariste le désespoir d'être en rétention. Les mots
"impossibilité de partir" sont sur toutes les lèvres.
"Respire,
transpire, vas plus loin, tu as les rênes de ta vie !"
Est ou était le titre de mes prochaines écritures. En manque
d'inspiration, dans ce blog, je partage l'ébauche de mon
gribouillage resté en mémoire.
Combien
de personnes m'auront dit : "écris une histoire" ?
Écrire
un roman, un thriller, un policier, un conte est une invention, une
inspiration de faits réels, bien souvent, romancée. Oui, je
pourrais griffonner quelques pages :
Cap
de Bonne-Espérance : Barbie, photographe, originaire du
continent africain est une belle jeune fille. Ken est un raffiné
jeune homme et fortuné américain. Lors d'un safari, ils se
rencontrent...
Ou :
Angleterre. Lors d'une soirée, bien arrosée, des diplomates et
leurs conjoints font la fête. Au petit matin, une des épouses
découvre le corps ensanglanté, face contre terre, de son amant près
de sa voiture...
Encore
: Los Angeles. Un règlement de compte à lieu dans la banque Goldman
Sachs. Un groupe de mafieux, trafiquants de stupéfiants, est
soupçonné. L'enquête est confiée à la DEA (Drug Enforcement
Administration) (Administration pour le contrôle des drogues)...
Toutes
ces histoires auraient, bien évidemment, un suspens. Une partie
sombre, pour mettre en haleine mon lecteur... Jusqu'à la dernière
page.
Ainsi :
Barbie et Ken se marient. Le meurtrier de l'amant de l'épouse est
menotté. El Crapo est sous les verrous et le cartel de la drogue
démantelé...
Lecteurs,
qui me connaissez, j'aime immortaliser et décrire l'authenticité.
Vous savez que je n'invente pas.
Je
pourrais aussi écrire mes mémoires. Je suis née le jour de la
rentrée des classes de Little Rock dans l'Arkansas (État du sud des
États-Unis), sous le signe de la fin de la ségrégation scolaire
alors que neuf adolescents afro-américains, six filles et trois
garçons, inscrits au lycée, jusque-là réservé aux seuls blancs,
sont encerclés par une foule hystérique. J'ai grandi dans une
famille humble et modeste, sans aucune dérive permise, avec des
sentiments profondément gardés...
Pour
ce qui est de ma biographie, je regarde toujours devant moi car mon
avenir y se trouve. Je ne me retourne pas sur mon passé. Je serai
trop nostalgique et, peut-être même, ennuyeuse.
"Tu
te retournes sur ton passé, il n'est plus rien ou si peu, une
chambre vide, quelques regrets sur quelques photos. Rien ou si peu. À
un moment, il serait bon d'apprendre à ne plus se retourner."
(Jacques Dor).
Ainsi,
j'écris, chaque jour ce que je vois, ce que j'entends, ce que je
sens, ce que je j'éprouve pour VOUS permettre de découvrir, vous
évader, je n'emploie pas le mot "voyager" car c'est
actuellement une chose interdite !
Un des tableau du restaurant C'est celui-ci que je regarde lorsque je vous rejoins pour capter la wifi |
Nous
ne pouvons plus aller dans les petits commerces de Ouahat Sidi
Brahim, le petit village juste à côté. En effet, les autorités
locales ont demandé aux gérants du camping que nous évitions de
fréquenter le centre de la localité que ce soit pour une ballade ou
pour faire nos courses. Les autorités préfèrent que nous
privilégions les supermarchés plutôt que le souk du bled. Je suis
donc retournée, masquée, gantée, avec la même personne du camping
possédant une voiture, faire quelques courses, à Marrakech, au
magasin "Marjane".
DE GAULLE AU PARADIS
Laissez votre
imagination vagabonder en revoyant LE GRAND CHARLES devant TANTE
YVONNE.
UNE VRAIE PIECE de
THEATRE !
La scène se passe au
paradis :
Sur un petit nuage,
Yvonne tricote, assise sur un pliant. Elle voit arriver le général,
titubant, la mine défaite, prêt à défaillir. Après quelques pas,
il s’effondre à ses côtés dans un fauteuil.
Yvonne :
Depuis que de Saint
Pierre vous eûtes permission
De retourner sur Terre
ausculter la Nation,
Sur ce petit pliant
j’attends votre venue...
Mais je lis dans vos
yeux une déconvenue !
Parlez-moi sans tarder
de celle qui toujours
Fut jadis avec moi
l’objet de vos amours...
Le général :
Vous voulez dire
France à qui j’ai voué ma vie,
Ne cachons point son
nom ! Je vous sais gré, ma mie
(Malgré les embarras,
les peines, les tracas
Qu’elle a pu vous
donner et dont je fais grand cas !)
Pendant aussi
longtemps de l’avoir tolérée.
Yvonne :
Eh bien ?
Le général :
Eh bien Madame, elle
est défigurée !
Yvonne :
Charles, je compatis,
c’est une peine extrême
De voir les traits
meurtris d’une femme qu’ on aime
Elle a vieilli sans
doute...
Le général :
Oh, ce n’est pas
cela !
Il m’en faudrait
bien plus pour être en cet état.
Je ne m’attendais
pas à la revoir pucelle !...
Mais on peut décliner…
sans cesser d’être belle !
Si le corps en hiver
n’est plus à son printemps
L’âme de l’être
aimé sait résister au temps !
Yvonne :
C’est donc son âme
?
Le général :
Hélas ! Si je n’étais
au ciel
Près de vous, à
l’abri des chocs existentiels
Ce que j’ai vu
m’aurait donné le coup de grâce !
Yvonne :
Mais qu’avez-vous
donc vu ? Vos silences me glacent !
Le général :
France, mère des
Arts, des Armes et des Lois...
Ô Dieu, l’étrange
peine ! Et quel affreux émoi !
Quelle désillusion,
quelle désespérance,
De revoir sa maîtresse
en telle déshérence !
Yvonne :
Mais encore, précisez…
je reste sur ma faim !
Vous me turlupinez !
Qu’avez-vous vu enfin ?
Le général :
J’ai vu, j’ai vu,
Oh ciel ! J’ai vu.. Comment vous dire
Comment bien
s’exprimer quand on a vu le pire ?
J’ai vu le Titanic
s’abîmer dans les flots
Et son grand timonier
repeindre les hublots !
J’ai vu un
président, la cravate en goguette,
L’air niais, le
regard flou et la mine défaite,
Un casque sur le chef,
juché sur un scooter !
(On avait dû lui dire
: il faut sortir couvert !)
Vous voyez le tableau
! Oh, madame, j’ai honte
De certifier pour vrai
tout ce que je raconte !
C’est la chienlit,
vous dis-je et pas qu’en les faubourgs !
Comme ce fut le cas
quand nous jouissions du jour
Mais dans le Saint des
Saints, au cœur de l’État même
Où tout devrait
baigner dans un accord extrême.
J’ai vu des
gouvernants qui ne gouvernent rien…
Et un peuple hébété
les traiter de vauriens !
J’ai vu des
ministrons se tirer dans les pattes
Plus divisés entre
eux que ne sont les Carpates !
J’ai vu, comme
jadis, tous ces "politichiens"
Se disputer leur os,
hargneux comme des chiens.
J’ai vu dans la
maison où j’ai régné dix ans
Un orchestre amateur
gratter ses instruments
Dans la cacophonie !
Et dans ce grand bazar
Le moindre palotin se
prendre pour César :
L’un fraîchement
nommé, jouant les petits saints,
S’exonérer d’impôts
et trouver ça très bien !
L’autre, obscur
conseiller, quérir à son de trompe
Un larbin stipendié
pour lui cirer les pompes !
Geste surréaliste au
temps qui fut le mien !
Mais j’allais
oublier, et là, tenez-vous bien !
Pour couronner le
tout, j’ai vu, (serrez les cuisses !)
Le gardien du budget
planquer son fric en Suisse !
Yvonne :
N’êtes-vous point
sévère avec ces jeunes gens
Tout fiers d’avoir
acquis un certain entregent ?
Ces nouveaux Rastignac
jadis vous faisaient rire
Et ne vous mettaient
pas dans une telle ire !
Nous connûmes souvent
et du temps de nos rois
Nombre de grands
coquins qui s’exemptaient des lois
Et même pour certains
sombraient dans la débauche !
Le général :
Mais aucun de ceux-là
ne se disait de gauche !
Alors que ces
pignoufs, sinistres polissons,
Se pavanent le jour en
donnant des leçons !
Je me suis renseigné
sur l’histoire récente
Pour comprendre un peu
mieux ces façons indécentes,
Et qu’ai-je appris
Grand Dieu ?... Mille calamités
Sur un gouvernement
qui semble tout rater !
Depuis plus de deux
ans, on s’agite, on spécule !
Ce qu’on avance un
jour, ensuite on le recule,
Dans un rythme effréné
qui donne le tournis…
Ça n’est plus du
tango, c’est danse de Saint Guy !
Le peuple abasourdi
par ces folles pratiques
Ne voit pour l’avenir
que funestes musiques !
Il s’agite à son
tour, ployant sous les impôts,
Résiste à tout
diktat, discute à tout propos,
Tire à hue et à dia
et renverse la table !
Yvonne :
Un peuple ingouverné
devient ingouvernable !
Le général
Je confirme et
j’illustre, écoutez bien ceci,
C’est un tableau
d’en bas que je vous fais ici :
A-t’on pris décision
dans les formes légales
Que l’on voit illico
se former des cabales !
L’un met un bonnet
rouge et l’autre un bonnet vert
En prétendant agir au
nom de l’Univers !
Quelques illuminés ou
quelques fous furieux
Hurlent en vomissant
des slogans injurieux,
Pillent les magasins,
éructent, gesticulent,
Cassent trois abribus
!... Et le pouvoir recule !!!
Yvonne :
Mais que fait la
Police et que font les Gendarmes ?
Le général :
Le moins possible
hélas ! Ils ont du vague à l’arme !
Car si par aventure on
coffre un malfaisant
C’est la Garde des
Sceaux qui porte les croissants !
Les socialos naïfs
rêvent dans les nuages,
Se bercent d’illusions
dans leurs lits d’enfants sages !
Confrontés au réel,
ancrés dans le déni,
Ils sont tout étonnés
quand ils tombent du nid !
Les jeunes snobinards,
que bobos on appelle,
Vitupèrent la droite
en faisant bien pis qu’elle !
Les tribuns de la
plèbe agitent leurs grelots :
L’un veut saigner
Neuilly pour nourrir le prolo,
L’autre clame à
grands cris qu’il faudrait tout secouer
En virant les négros,
les bicots, les niaquoués !
Et les deux réunis
proposent des programmes
Qui traduisent à plat
leur encéphalogramme.
Yvonne :
Mais où sont les
anciens ? Gaullistes et Cocos !
Qui, eux, savaient
pousser de grands cocoricos !
Le général :
Leur QG moscovite
ayant pété les câbles,
Les Cocos d’autrefois
sont quasi introuvables !
Yvonne :
Bonne nouvelle, au gué
! Tout espoir n’est pas mort !
Souvenez-vous du temps
où ils étaient si forts !
Plus de Rouges enfin,
en travers de la route !
Mais la race est
teigneuse... il en reste, sans doute ?
Le général :
Oui, vous avez raison,
ce sont de grands pervers...
Les derniers
survivants se font repeindre en vert !
Quant à nos vieux
amis gaullistes de baptême,
On fleurit leur logis,
avec des chrysanthèmes...
C’est leurs
petits-neveux qui piaillent à présent,
Et se bouffent le nez
pour occuper leur temps !
L’un d’eux, le
plus remuant, habile en artifices
Se débat aujourd'hui
dans les Cours de Justice.
Je crains pour mon
malheur, avoir œuvré en vain,
Mon costume est trop
grand pour habiller ces nains !
Yvonne :
Oubliez tout ceci,
laissons la politique
Qui vous fait enrager
et tourner en bourrique.
Parlons d’autres
sujets plus gais et plus légers,
Des lieux que j’ai
connus... Paris a-t-il changé ?
Le général :
(redevenant plus calme)
Heureusement, pas
trop. On reconnaît la ville,
J’ai pu me promener
jusqu'à St Louis en l’île.
Pompidou, un peu snob,
pour marquer son séjour,
Fit une usine à gaz
au quartier de Beaubourg.
Giscard n’a rien
cassé… c’est déjà quelque chose !
Mitterrand l’a suivi
tenant au poing sa rose !
Mais lui, plus mégalo,
se croyant pharaon
S’est plu à imiter
le roi Toutankhamon.
Il sema pyramide aux
parterres du Louvre,
C’est l’Égypte à
présent qu’en ces lieux on découvre !
Chirac, plus primitif,
a voulu, quai Branly,
Honorer les Dogons,
les Peuls, les Chamboulis
À leur art, dit
premier, il a su rendre hommage,
Le monument s’efface
au milieu des feuillages...
Je n’ai pas retrouvé
les halles de Baltard
À leur place un
chantier avait pris du retard.
Et quant à l’Élysée
où vous fûtes naguère,
Ce n’est plus un
palais… c’est une garçonnière !
J’ai même cru
comprendre, en lisant leurs canards,
Que peu s’en est
fallu qu’il fût un lupanar !
Yvonne :
Un lupanar ! Grands
Dieux, comment est-ce possible ?
Vous me faites plonger
dans un monde indicible,
Je ne puis y songer
sans trembler de dégoût,
Notre chambre à
coucher annexe au "one twotwo !"
Le général : (qui
s’échauffera progressivement)
Oui, les mœurs
d’aujourd'hui connaissent quelque audace,
La contrainte est
bannie et la honte fugace !
Ce qu’on cachait
jadis, on l’étale à présent,
L’inverti manifeste,
et la lesbienne autant !
On divorce partout :
mariage... anachronique !
Sauf pour certains
homos qui, eux, le revendiquent !
La déviance est très
mode et ne fait plus horreur,
On l’exhibe à tout
vent, mieux que Légion d’Honneur :
Le travelo s’affiche,
et le camé ne cesse
De réclamer sa dose
au frais de la princesse !
Le moindre hurluberlu
fait son intéressant,
Quitte à montrer son
cul au regard des passants !...
À quand le zoophile,
à quand le coprophage ?
Yvonne :
Du calme, mon ami,
modérez cet orage !
Le général :
Mais, mon cœur,
laissez-moi m’expliquer plus avant,
Et vous aurez la clé
de cet emportement.
Si vous aviez pu voir,
même de votre rive,
Ce qu’il m’est
advenu juste avant que j’arrive,
Vous auriez, c’est
bien sûr, eut le souffle coupé !
Je reprends mon
discours, où je l’avais laissé :
Ayant à satiété
subi les psychodrames
Des gauchos, des
fachos et de tous ceux qui brament,
Avant de repartir,
j’ai voulu, bon époux,
Me rendre chez Chaumet
vous choisir un bijou
Sur la place Vendôme.
Au pied de la colonne,
Que vis-je alors,
Madame ? En cent, je vous le donne !
Le sommet, m’a-t-on
dit, de l’art contemporain :
Un enculoir géant en
guise de sapin !
Il m’a fallu trouver
le salut dans la fuite
Pour ne pas m’exposer
au viol d’un sodomite !
Afin qu’il me
remonte aussitôt chez les miens,
J’ai convoqué
presto mon bon ange gardien !
Et c’est ainsi
tremblant, et d’horreur et de rage,
Que vous me revoyez en
ces nobles parages.
Yvonne :
Calmez-vous ! Les
Français autrefois ont fait pis !
Et même en votre
temps, vous fûtes déconfit
Par leur acrimonie et
par leur inconstance,
N’ont-Ils pas, bien
des fois, frôlé la décadence ?
Je me souviens d’un
jour où, par eux excédé,
Vous les aviez
traités, je crois, de bovidés ?
Le général :
C’est possible, en
effet, dans un accès de doute
Où leur grande
inertie entravait trop ma route !
Mais, Madame,
aujourd'hui, ils ont fait bien plus forts !
Les Français sont des
veaux, gouvernés par des porcs !
Yvonne :
Mais vous n’y pouvez
rien ! Laissez à Dieu le père
Le soin de réprimer
tous ces coléoptères !
C’est ainsi et c’est
tout ! Le Français, français né,
Sera toujours paillard
et indiscipliné,
Toujours libidineux,
frondeur si nécessaire,
Arrogant, belliqueux
et même téméraire,
Et cela en dépit de
centaines de lois,
Car s’il n’est
plus gaulliste… il demeure gaulois !
Le général : (se
levant, plus détendu)
Oui, vous avez raison,
j’ai tort, je m’obnubile
Et ne fais rien de
mieux que m’échauffer la bile,
Laissons aux
successeurs ce monde convulsif...
Et allons chez
Malraux, prendre l’apéritif !
La colère du Général,
ou La diatribe du grand Charles.
(Dommage de ne pas
connaître l'auteur car il (ou elle) a bien du talent)
Merci papa
Le nombre d'infection au
coronavirus a légèrement grimpé de 4.246 à 4.252 en 24 heures. L'écart
entre le nombre de décès qui passe de 163 à 165 et celui de
personnes guéries passées de 739 à
778 se creuse toujours.
Il
fait terriblement chaud aujourd'hui. Le thermomètre affiche :
À l'abri, à l'heure marocaine |
Au soleil (et ce n'est qu'un début !) |
Prenez soin de vous.
À demain pour de
nouvelles aventures !
Une écriture se libère avec des contraintes. Cela semble contradictoire mais c'est pourtant véritable. Une histoire est écrite à partir de faits, de documents. Alors, je te propose de collectionner des documents photos, affiche, ticket, extraits de livres, de magazines,... de les laisser reposer dans une boîte, enveloppe ou autre contenant même virtuel et de laisser reposer quelques jours. Tu peux même réaliser plusieurs collections. Après quelque temps, tu les reprends et élabores des scénaries pour chacune. Ensuite, tu peux aussi fabriquer quelques faux vrai documents et les disposer dans ces collections. De nouvelles trames vont apparaître et le défi sera de composer un seul écrit réunissant ces mini romans.
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