jeudi 8 septembre 2022

Port du Plomb

Nous terminons notre périple au port du Plomb  à l'Houmeau, tout près de La Rochelle.
Le port du plomb est un site naturel pour amener les bateaux. Autrefois, aux environs de 2500 ans à l’époque gallo-romaine et pendant tout le moyen-âge et jusqu’à la fin du XVII siècle, ce fut un port de commerce. Puis jusqu’à la fin du XVIII siècle, il servit comme port d’embarquement pour l’île de Ré.

De nombreux édifices maintenant disparus furent élevés au port du plomb, tels que des installations commerciales salicoles à l’âge du fer, des villas gallo-romaine, puis au moyen-âge des marais salants, une chapelle, un prieuré, des moulins à eau, des pêcheries, des chantiers navals, des quais, des digues et des levées.

De nombreuses marchandises y furent produites, échangées et exportées à travers l’Europe, comme le blé, et surtout le sel, ainsi que le vin. Les navires marchands venaient de Bretagne, d’Espagne, d’Angleterre, de Hollande et du Canada.



Les marais 






Ce n'est pas en Chine !



De l'autre côté c'est l'île de Ré 

La mer est houleuse 

Ah zut, les vélos sont sur le camping-car !


À bientôt pour de nouvelles aventures et découvertes !

mercredi 7 septembre 2022

Avant dernière étape

Le titre de mon article ne veut pas dire que c’est la fin. D’abord il y a, encore, la journée de demain que nous passerons plus à l’Ouest. Et puis, il y aura bien d’autres aventures qui débuteront avant la fin de cette année !

«Le secret, c'est de vivre au jour le jour, ici et maintenant, et de bien hiérarchiser les objectifs. Il y a la montagne à gravir et les étapes pour arriver au sommet. Ces étapes sont votre quotidien.»

Yannick Noah, artiste, chanteur, joueur de tennis, musicien, sportif

Si nous avions écouté les météorologues nous n’aurions pas emporté nos bicyclettes. Sans cette locomotion que nous affectionnons, tous les deux, nous aurions été triste alors ! Ces prévisionnistes ne savent plus, ils devraient revenir à des méthodes ancestrales, nos aïeux ne se bernaient que rarement et, pourtant ils n’avaient pas les outils d’aujourd’hui. Des averses, tous les jours, nous avaient-ils annoncées ! Nous avons eu pratiquement que du soleil et surtout de la chaleur comme vous avez pu le voir sur mes derniers articles. Néanmoins, il en faudrait de la pluie car nous avons vu des rivières asséchées, l’eau des étangs très basse, des cultures fanées : des tournesols ressemblant à des squelettes dont les tiges étaient dénudées. Toutefois, leur petite tête jaune était péniblement inclinée, vers le sol, en direction du soleil.

«Le Tournesol, Le Tournesol-N'a pas besoin d'une boussole-Ni d'arc-en-ciel, ni d'arc-en-ciel-Pour se tourner vers le Soleil...»                     Paroles de la chanson : Le Tournesol de Nana Mouskouri

Je comprends encore mieux certaines populations dépourvues de précipitations. «La pluie c’est lourd. On se mouille, après on a froid, on chope les crèves, on ruine sa coiffure…» Pour autant, la pluie fait pousser les végétaux, remplit les nappes phréatiques et s’avère indispensable à notre bon fonctionnement et à celui de notre terre. Notre relation à la pluie est plutôt problématique. On l’aime et on la déteste. Les Ariqueño/a par contre, ne la connaissent tout simplement pas. Ou si peu… Chez eux, il ne pleut presque jamais et il faut bien faire avec… Bienvenue dans la ville de Arica (Chili) la plus sèche du monde ! Surnommée la ville de l’éternel printemps, il n’y est pas tombé une seule goutte entre 1903 et 1918. Contrairement à ce que ces statistiques pourraient laisser penser, il y fait assez doux.


Arica, là j'exagère car je ne suis pas au Chili
et en plus, ce n'est pas un de mes clichés (photo du Net)

Mais, revenons à St Jean d’Angély où nous nous reposons, préparons notre trajet de demain, envisageons notre grand départ prévu à la fin de l’année, nous baladant dans le parc autour de l’étang et en nous évadant dans nos lectures respectives. S’il tombait quelques averses, enfin, ce matin, le ciel se dégage maintenant en milieu d’après-midi.


Un château de St Jean d'Angély ?
Non un mini golf

Un hôtel trois étoiles

Il y a de nombreux endroits pour se poser

la boutonne frémit

Même s'il manque d'eau, les parterres sont toujours bien entretenus

Les conifères surplombe les petits massifs

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

mardi 6 septembre 2022

Combien de fois ?

Oui, combien de fois nous nous sommes arrêtés, ici, à St-Jean-d’Angély ? Nous aimons beaucoup cet endroit tout près de l’étang alimenté par la Boutonne. Elle prend sa source dans le sud-est du département des Deux-Sèvres, à Chef-Boutonne et se jette dans la Charente au terme d'un parcours de 310 km. Car, comme vous le savez déjà, je recherche des emplacements près d’une rivière, d’un fleuve, d’un lac ou d’un océan. Une baignoire ne me suffirait pas !

«Sois comme la source qui déborde, et non comme l'étang qui contient toujours la même eau.»

Veronika décide de mourir (1998) de Paulo Coelho, romancier, journaliste et un interprète brésilien.

Si nous ne savons que peu de chose du site gallo-romain d'Angeriacum, implanté sur les rives de la Boutonne, l'histoire de Saint-Jean-d'Angély connaît un tournant décisif avec l'arrivée, selon la tradition, d'une relique insigne, rapporté d'Orient et pour laquelle Pépin, petit-fils de Charlemagne, aurait créé là un monastère au IXe siècle. Cette relique n'était autre que le chef de saint Jean-Baptiste, qui devait permettre à l'abbaye de devenir un centre de pèlerinage de premier ordre. Relevée après les ravages des Vikings en 861, confié aux clunisiens au XIe siècle, le monastère le plus puissant de Saintonge et son église furent reconstruits plusieurs fois au cours du Moyen Age.

La cité qui se développa autour de l'abbaye devint suffisamment importante pour obtenir une Charte de Commune en 1204. Philippe Auguste installa en outre à Saint-Jean la Sénéchaussée de Saintonge, confirmée par Louis IX. Puis vinrent les guerres anglaises. Jusqu'à la reconquête définitive de la ville par Du Guesclin en 1372, Saint-Jean ne cessa d'être prise et reprise par les uns et les autres, avec quelques rares périodes d'accalmie et de prospérité. L'abbaye et son église furent notamment détruites par les Anglais du comte de Derby en 1343. Après ce long conflit, le répit du XVe siècle, de courte durée, fut particulièrement brillant, la ville était fière de son église abbatiale gothique aux dimensions impressionnantes. Mais bientôt, le succès de la religion réformée allait précipiter la cité dans les guerres de Religion qui virent se succéder sièges, pillages, famines et épidémies.

En 1568, l'abbaye et son église furent totalement détruites par les protestants. Le dernier siège, mené en 1621 par Louis XIII, faillit être fatal à la ville, qui vit son rempart démantelé et ses privilèges confisqués. Au cours du XVIIe siècle, on rebâtit les bâtiments de l'abbaye tandis que la nouvelle église ne fut jamais achevée, signe du déclin de la vieille cité. Depuis lors, Saint Jean resta à l'écart de l'Histoire, ce qui ne l'empêcha pas de donner encore quelques personnages célèbres dont le comte Régnaud, un des rédacteurs du code civil, et Louis Audouin-Dubreuil, membre des expéditions Citroén dans le Sahara.

Le tracé des rues de Saint Jean évoque encore la présence de son ancien rempart.

L'unique vestige fortifié qui symbolise encore cette puissance municipale est la tour de l'Horloge, construite à cheval sur la rue de la Grosse-Horloge. Il s'agit d'une ancienne porte de ville réédifiée au début du XVe siècle pour devenir le beffroi des bourgeois de Saint Jean, à la fois signe des prérogatives municipales, tour de guet et clocher. Elle est surmontée de puissants mâchicoulis, caractéristiques de son temps.

Si l'on arrive par le square de la Libération, on aura vu, avant de déboucher sur la tour, des petites maisons à pans de bois du XVe siècle à l'angle de la rue du Jeu-de-Paume, prémices de celles que l'on rencontrera au cour du bourg.

(La Charente-Maritime, éditions Ouest-France)

Si vous souhaitez redécouvrir mes photos, vous pouvez allez sur l’article de mon blog en date du mercredi 5 mai 2021 intitulé «Chaussez-vous» dont voici le lien : 

http://le-grand-tournant.blogspot.com/search?q=st+jean+d%27ang%C3%A9ly

Toutefois, il n’est pas de mon style de ne pas joindre un seul cliché du jour :



Je n'ai jamais vu l'eau de l'étang aussi bas


Ce n'est pas un tableau de Claude Monet(1840-1926) peintre français
Il s'agit bien de mon cliché 

Phil a terminé son thriller et commence un autre
pendant que je continue ma lecture (je suis à la moitié du deuxième tome)

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

lundi 5 septembre 2022

La coulée verte

Je suis bien certaine que ce chemin longeant la Charente n’était pas bordé d’arbres lorsque les gabarriers tiraient les bateaux. Grâce à ces plantations de chaque côté du chemin, nous étions pratiquement à l’ombre. Toutefois, il était judicieux de faire notre tour ce matin. Cet après-midi l’atmosphère est terriblement lourde. Malgré une légère brise, la chaleur est insupportable. Nous recherchons l’ombre pour nous protéger des rayons du soleil et nous évader dans nos lectures respectives.

Si le temps avait été plus certain, je serais partie sur les traces de Marie-Bernadette Dupuy admirer, en vraie, la vallée de la Touvre et celle des eaux claires plus au Sud-Est. De plus, cette fois, le temps va nous manquer. Mais je vous promets que je vais revenir et vous faire découvrir cet endroit féerique.

«Je pense aussi que l'étude de la nature ne nuit en aucune façon à la pratique de la vie, et que l'esprit qui sait être libre et ailé parmi les oiseaux, parfumé parmi les fleurs, mobile et vibrant parmi les flots et les arbres, haut, serein et paisible parmi les montagnes, sait aussi, quand vient l'heure, et mieux peut-être que personne, être intelligent et éloquent parmi les hommes.»

Le Rhin, lettres à un ami, Lettre XXVIII - Victor Hugo, poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français (1802-1885)


En partant du lac...

...nous empruntons le chemin "La coulée verte"

Ici il fait si bon

Les enfants sont à l'école, les parents au travail, la piste est à nous !



La plage des Kaolins ?

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

dimanche 4 septembre 2022

Angoulême sur un promontoire

Vingt est le nombre de kilomètres que nous avons parcouru à vélo sous une température de trente-trois degrés. C’était vraiment une très belle journée. En partant du lac, nous avons longé la coulée verte jusqu’au musée de la bande dessinée qui se trouve sur la Charente. En empruntant la passerelle, où Corto Maltese se dresse au dessus de la rivière, nous sommes arrivés au bas de la ville d’Angoulême. En grimpant le long des remparts, le visage rouge comme une tomate, le centre-ville nous attendait. La partie ancienne de la ville est bâtie sur le plateau, éperon rocheux créé par les vallées de l'Anguienne et de la Charente, à une altitude de 102 mètres, alors qu'à la berge du fleuve, la partie inondable est à 27 mètres. Angoulême est caractérisé par la présence de ses remparts sur un à-pic de 80 mètres.

«...Notre vie est vaste comme le pas avant et le pas arrière pendant que l’on marche sur la voie rocailleuse, pendant que l’on court dans la prairie fleurie, pendant que l’on saute heureux dans le ruisseau printanier, pendant que l’on emprunte quotidiennement le goudron de nos villes...»

Merci Sylvie


La coulée verte est un ancien chemin de halage qui longe le fleuve Charente sur près de 20 km entre Saint-Yrieix-sur-Charente et Nersac. La mise en valeur de ce patrimoine est le résultat d’un projet entre différents partenaires, qui a vu le jour pour offrir, à proximité du centre urbain, une zone verte préservée et agréable.

Le fleuve Charente constituait autrefois un cordon de communication essentiel pour le commerce. Un chemin de halage était utilisé pour tirer les embarcations à fond plat (les gabares) qui transportaient vers l’aval du papier, de l’eau de vie ou des pierres. Elles remontaient ensuite avec des épices, du sel ou des poissons. Avec l’arrivée du transport ferroviaire à la fin du XIXe siècle, la voie fluviale fut peu à peu délaissée. De nombreux vestiges, qui jalonnent encore ce fleuve paisible, témoignent de ces activités d’antan. Dans sa traversée de l’Agglomération, la Coulée Verte relie les sites historiques, naturels et économiques. Le promeneur peut tout à loisir découvrir cette diversité d’événements et de lieux.



Le musée de la BD

En haut du promontoire, nous posons nos petites reines

Tous les premiers dimanche de chaque mois, les propriétaires de vieilles autos
se réunissent. Et, le 17 prochain sera la course des remparts !

Le circuit des remparts a été créé en 1939. Son tracé n'a jamais changé depuis sa création. La deuxième édition n'aura pas lieu avant huit ans, en raison de la seconde guerre mondiale







Les ruelles de Angoulême



Hum ! Une belle récompense

Nous sommes bien dans la capitale de la BD






Marguerite de Valois, princesse née dans cette ville et considérée comme
une des grandes renommées de la Renaissance


La construction d'un nouveau marché avait été envisagée dès 1859, par suite de l'encombrement du marché en plein air établi devant l'hôtel de ville, et du marché annexe de la place Bouillaud. La construction fut autorisée en 1886, avec percement d'une nouvelle voie d'accès depuis l'hôtel de ville. L'architecte en fut Edouard Varin. La halle se compose d'un double corps de bâtiments inscrits dans un rectangle, disposés autour d'une rue centrale formant lanterneau intérieur. Deux entrées latérales sont placées au milieu des longs côtés, abritées par une marquise portée par deux colonnettes en fonte, et reliées au niveau du sol par une rampe ou un escalier, de façon à rattraper la déclivité du terrain vers le rempart. Le marché comprend ainsi un étage de caves. Le décor se concentre sur la façade principale, avec un portail d'entrée en pierre, surmonté d'une horloge. Une horloge se trouve également sur la façade opposée. les colonnes de section octogonale reposent sur un soubassement en maçonnerie de hauteur variable. Le remplissage des façades est en briques (motif de losanges) en partie inférieure, puis par rideau vitré au-dessus. La partie inférieure du rideau vitré, anciennement dotée de persiennes en bois, a été refaite en 1960 en tôles ondulées de PVC translucide. Une frise en zinc ornée des armoiries de la ville recouvre le chéneau.





Une pause au dessus de la Charente


Corto Maltese est un personnage «culte» dans l’histoire de ce que le roman graphique européen a de meilleur; il est même considéré comme un véritable mythe littéraire du XXème siècle. C’est un voyageur, un marin plein d’ironie qui allie à son apparence et à son caractère méditerranéen une culture anglo-saxonne. Corto, qui signifie en espagnol «rapide», a été créé en 1967 par le grand dessinateur vénitien Hugo Pratt. Corto est un anti-héros qui préfère la liberté et l’imagination à la richesse. Sorte d’Ulysse moderne, il est capable de nous faire voyager dans les endroits du monde les plus fascinants.




J'imagine le trou d'une serrure dans le tronc d'arbre !

Claudine A,  j'ai pensé à toi !

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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