Capbreton ? Son nom n’en finit pas d’intriguer et n’a toujours pas livré d’étymologie satisfaisante. Si l’on peut être sûr que «Cap» vient du gascon et désigne un lieu au bout des terres, le déterminant «breton» pose toujours problème aux historiens et aux linguistes.
Rigoureuse et soucieuse de vérité historique, Marie-Claire Duviella s’est employée à remonter aux sources de Capbreton, à sa naissance.
Pas de traces archéologiques certaines d’un peuplement à l’âge de bronze ou à l’époque romaine (même si une ancre romaine a été trouvée récemment dans le gouf de Capbreton). Pas plus, d’ailleurs, que celles de la résistance capbretonnaise aux hordes des grandes invasions ou des Vikings, à l’origine de la légende célébrée chaque année avec la torèle de Noël.
Ce n’est que dans le dernier tiers du XIIe siècle (1165) qu’une ordonnance en gascon de Bertrand, vicomte du Labourd, mentionne le nom de Capbreton.
Après avoir longtemps disserté sur les différentes graphies et présentations phonétiques -de Capbreton à Cap Bretoun-, le suspense reste entier : qu’était Capbreton en ce tiers du XIIe siècle ? Un lieu-dit, un hameau, un bourg de peuplement, une résidence de pilotes de bateau pour conduire jusqu’à l’océan ? Pas de réponse sûre et définitive, par manque de documents.
C’est pourtant le point de naissance historique de Capbreton, confirmé par un document de 1302, où apparaît la forme latinisée de Capbreton, sur un parchemin, conservé aux Archives départementales de Mont-de-Marsan.
À partir de là, le nom de Capbreton apparaît régulièrement sur différents lieux, parfois fantaisistes, sur des cartes marines et côtières aux tracés approximatifs, pour le moins. C’est à ce moment-là que Marie-Claire Duviella a recours à l’étymologie et à la toponymie pour percer le mystère du nom de Capbreton.
Tâche ardue, s’il en est, que de détricoter quelques affirmations tenaces, trop souvent détachées des règles de la vérité historique. Balayée d’un revers de main la thèse de Caput Bruti de Jean Darricau (1914) : Capbreton fondé par le fils adoptif de César, Brutus (même si la Révolution, a, pendant quelques mois, rebaptisé Capbreton, Cap Brutus). Idem pour celle qui aurait vu des Bretons chassés d’Angleterre s’installer au Ve siècle en Novempopulanie. Des affirmations privées de documents, de preuves.
Pas plus de crédibilité pour Capritown (ville des chèvres) ou Cater Town (ville de la chapelle). Après avoir réfuté diverses autres interprétations, la régionalisme a fini par livrer sa conviction, avec beaucoup de prudence : «J’incline à penser, sans pouvoir le prouver, que les recherches de l’historien bayonnais Eugène Goyheneche mettent en avant les relations de notre région avec la Bretagne, qui fournissait en poissons salés et séchés le commerce bayonnais, en échange de produits locaux. Notamment la gemme, la résine, le goudron… bien avant Napoléon III. Les navires bayonnais ou bretons ayant besoin de pilotes pour gagner l’océan et se regrouper, par crainte de naufrage ou d’attaques. C’est en ce lieu de regroupement des marins pilotes et de relations avec la Bretagne que serait né Capbreton. Thèse illustrée par la présence d’une famille de Jean de Bretagne, attestée sur le parchemin de 1302.»
Voilà la conclusion d’une énigme qui continuera à intriguer et ne sera pas totalement levée, cependant, la thèse de l’origine bretonne est la plus convaincante.
«Un peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans racines.»
Marcus Garvey, (1887-1940), militant noir du XXᵉ siècle
Cette construction sur l'estacade de Capbreton a été édifiée à la place de sanatorium. Le choix de la brique n'est que de l'architecte ! |
Il fait chaud, pour nous dégourdir, nous avons pris la voie verte qui circule en forêt, dans les sous-bois ou longe le canal du Boudigau |
Une pause, le temps d'une photo d'un rond-point : |
Phil a terminé son thriller, il en commence un autre (merci Francine) J'ai aussi achevé le second et dernier tome de la série "Les Amants de l'été 44" par "Pour l'amour de Lauren" |
Et, j'entame celui-ci Toujours un roman historique écrit dans l'espace et le temps ! |
À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !
Le défi est résolu: un tel bâtiment en bord de mer avec une architecture atypique ne pouvait pas être érigé sans un rappel du lieu historique.
RépondreSupprimerMoi aussi, je retiendrai l'origine du nom de cette commune aux échanges entre bretons et bayonnais. C'est d'ailleurs toujours d'actualité. De nombreux liens sont tissés entre ces deux régions.