Hier, le ciel s’est assombri en fin d’après-midi et une légère
pluie s’est invitée vers 20 heures, juste pour humidifier le sol
asséché par le vent.
En me réveillant ce matin, j’apercevais les rayons du soleil par les
interstices des volets. J’avais du baume au cœur d’autant plus
que je savais qu’à 10 heures un chauffeur de taxi nous attendrait
devant le camping-car pour nous conduire au centre de Carthagène.
Jusqu’au
début du vingtième siècle, une bonne partie du centre ancien de
Carthagène continua à se
dégrader et se marginaliser : drogues, prostitution, insécurité
et basses catégories sociales étaient les caractéristiques de ce
quartier rejeté par les représentations mentales des citadins. Ce
n’est qu’après la découverte du théâtre romain, par hasard en
1988, lors de travaux de fondations d’un bâtiment, que l’image
du centre-ville commença à s’améliorer. Le résultat de cette
récupération du patrimoine, donc de rénovation urbaine, après
deux décennies de mise en chantier du centre-ville, c’est
l’éclosion d’un espace urbain différant de celui qu’on y
avait connu jusqu’à ce moment-là, pourvu de grande valeur
patrimoniale et paysagère.
Mais,
si la rénovation a apporté la réadaptation d’un espace dégradé
et la démolition de nombreux logements de faible qualité pour
mettre à jour un patrimoine historique caché d’une valeur
exceptionnelle, la conséquence fonctionnelle a été la
transformation d’une ville industrielle et militaire en ville de
services et d’intérêt touristique, ce qui a favorisé l´emploi,
la promotion d’espaces commerciaux et de loisirs, l´amélioration
du patrimoine bâti, le déclenchement d’un processus
d’embourgeoisement et l’inauguration d’un musée avec les chefs
d´œuvre provenant des fouilles archéologiques du site.
Le
paysage de l’ancien centre-ville a aujourd’hui peu de rapports
avec celui qu’il était il y a deux décennies. À présent on y
peut contempler l’ancien forum romain, bien qu’il en manque
encore des éléments à récupérer en raison du coût et du temps
nécessaire pour mener à bien une telle opération. En tout cas, les
visiteurs peuvent y trouver, dans un espace fort restreint, le
théâtre romain, les ruines de la basilique gothique de
Sainte-Marie, les hôtels particuliers avec blasons de familles
nobles, le bâtiment moderniste de l’hôtel de ville (1907), le
musée d’art romain, les remparts et les fortifications du
dix-huitième siècle. Tout cela sans oublier le musée national
d’archéologie sous-marine inauguré en 2008 dans un bâtiment
d’avant-garde.
La
combinaison d’un site privilégié, dans une baie fermée, entourée
de montagnes, le chantier naval et l’arsenal du dix-huitième
siècle, l’héritage de bâtis de différentes époques et,
surtout, la mise au jour d’un patrimoine partiellement occulté au
cours des siècles constitue des opportunités pour un tourisme
culturel en plein essor (257.256 touristes en 2011, dont la plupart,
207.120 (80,51 %), sont des Espagnols. Carthagène est devenue un
exceptionnel modèle de rénovation urbaine par la récupération de
son plus ancien patrimoine et sa mise en tourisme. C’est ainsi que
le tourisme contribue à la transformation urbaine, à la mise en
valeur d’un paysage culturel et au développement de l’économie
locale, d’une manière insoupçonnée il y a seulement quelques
années.
Se
balader le long des rues et ruelles de Carthagène est l’occasion
de se laisser emporter par un ancien passé historique que les
fouilles archéologiques mettent au jour. Aux atouts de ce patrimoine
antique, on doit ajouter une
vue sur le port
dans lequel des bateaux amarrés se balancent au gré du vent.
«La contemplation
du temps est la clef de la vie humaine.»
Simone Veil
(1927 – 2017),
Ancienne présidente
du Parlement européen, magistrate, une femme d’État française
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Les rues sont un peu désertes le matin, les Espagnols se couchent tard et se lèvent tard ! |
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Des statues il y en a beaucoup, je ne connais pas l'Espagnol pour vous indiquer de qui, de quoi il s'agit |
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Le grand hôtel |
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Admirez les bâtiments ou le ciel. Ou, les deux ! |
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Le Palais Consistorial. L'hôtel de ville est sans aucun doute l'un des plus beaux édifices de Carthagène. Il a été inauguré en 1907 et a été construit sur un ancien bâtiment du 18ème siècle |
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De magnifiques jardins au bout des esplanades bien entretenues |
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Muraille de Carlos III |
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Du bleu et du bleu |
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Le Queen Elizabeth paraît énorme dans le port de Carthagène |
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Les remparts |
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Un site archéologique |
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Maison Maestre. La façade, unique partie conservée comme elle fût projetée, est inspirée dans la Maison Calvet de Gaudí, avec des réminiscences baroques. |
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Toujours des fouilles |
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Les ficus sont magnifiques ici |
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Regardez les troncs ! |
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Un autre site archéologique |
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C'est ici que nous avons dégusté une vraie bonne paëlla. Lorsque le grand plat était vide, j'ai pensé que j'aurais dû faire la photo. Mais la faim l'a emporté.. |
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Toujours une statue |
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De plus près |
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Une autre esplanade |
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Ici, je n'avais pas assez de recul pour prendre le cliché un peu mieux |
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J'aime bien cette enseigne. Oui, Parfois.... |
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Des défébrilateurs comme celui-ci, il y en a presque un dans toutes les rues de Carthagène |
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Les Alguzeras (mosaïques) viennent de Peniscolas, une ville un peu plus au nord de Carthagène |
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Des jets d'eau. Vous aviez deviné ! |
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Pour terminer, un joli bâtiment, désolée, je ne sais pas de quoi il s'agit ! |
À
demain,
pour de nouvelles aventures
et découvertes !
Magnifique cette ville de Carthagène! Avec ce soleil, tu as aussi dans le cadre de certaines photos des ombres au sol ou sur les murs qui nous laissent deviner les éléments du décor présents sur le côté ou en arrière: une photo dans la photo?!?
RépondreSupprimerPour les statues rencontrées dans les rues, c'est amusant de se prendre au jeu d'imitation mais c'est surtout étrange d'en trouver en pleine rue, au même niveau que les piétons.