Quand le soleil est là, tout va, tout est beau. Le printemps est arrivé et la météo le fait bien savoir.
Dès 9 heures, nous avons enfourché nos vélos et sommes partis en direction du port de Capbreton, à la découverte des mystères du gouf. C’est une immense vallée sous-marine qui descend à des profondeurs abyssales de 2.100 m de profondeur et 150 kilomètres de long. Située à seulement 300 mètres des plages de Capbreton et d'Hossegor, cette curiosité géologique de 15 millions d'années abrite une biodiversité extraordinaire. Il paraît qu’on y croise une multitude d'espèces qui passionnent les scientifiques. Des poissons des milieux subtropicaux, des poissons des abysses, mais aussi des cétacés : baleines, cachalots et dauphins. Une légende parle même d'un «calamar géant», aperçu à maintes reprises autour du Gouf.
Indissociable du paysage de Capbreton, l'estacade est un lieu de rendez-vous très prisé des habitants, des touristes et des pêcheurs à la ligne. Cette jetée en bois longue de 189 mètres incarne à elle seule le renouveau du port voulu par Napoléon III. La conception de l'ouvrage est confiée aux ingénieurs Descombes et Pairier. Inaugurée en 1860, l'estacade sera détruite à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En 1948, elle est reconstruite à l'identique et terminée par un phare. En nous promenant sur la digue, j’en aperçois une autre, en contrebas, en pavés recouverts de mousse verte que la marée montante commence à revêtir. Un léger trou entre des pierres laisse passer un geyser d’eau salé autour duquel des Tournepierres à collier se regroupent pour picorer certainement des vers de mer. Il fait vraiment beau, le thermomètre avoisine les 25 degrés à l’abri, il y a si peu de vent qu’il est agréable de contempler, au loin, le bleu du ciel plongeant dans l’Océan ou serait-ce la ligne d’horizon qui mêle le ciel à l’Océan ?
«Le ciel bleu azur le matin, promet, à toute personne sachant rêver, un soleil au zénith et un crépuscule convoités.»
Enemeya Queen, Artiste, Editrice, Traductrice, Gymnastique, Côte D'Ivoire, Abidjan.
De retour sur le front de mer, je découvre un clocheton d’origine, témoin du préventorium Sainte Eugénie. Je ne me contente pas de le photographier, je fais des recherches :
Le préventorium Sainte-Eugénie, ou préventorium, était un établissement de soins et de séjours pour des enfants souffrant de maladies pulmonaires. Construit en 1888 sur le front de mer de Capbreton, il a été détruit en 1991. Dénommé à l'origine sanatorium Saint-Eugénie, il ne porte pas le nom de l'impératrice Eugénie épouse de Napoléon III qui affectionnait la côte basque toute proche, mais celui d'Eugénie Desjobert sa donatrice. Le sanatorium était destiné à héberger et soigner les enfants atteints de maladie pulmonaires ou infectieuses telles que la tuberculose, les écrouelles, la coqueluche. En effet, à l'époque, les mauvaises conditions d'hygiène, l'état de la médecine et l'absence de Sécurité Sociale faisaient que les familles modestes avaient du mal à faire soigner leurs enfants. C'était un solide bâtiment qui devait résister aux tempêtes d'hiver de la mer toute proche, avec de grosses pierres de couleur claire et une robuste toiture. Il a été agrandi une première fois entre 1907-1911, puis une seconde entre 1923-1925. Après la Seconde Guerre mondiale, les progrès conjugués de l'hygiène et de la médecine, la création de la Sécurité Sociale et l'augmentation du niveau de vie ont rendu ce genre d'établissement moins nécessaire. Il a été renommé de sanatorium en préventorium dans les années 1950. Puis centre héliomarin dans les années 1970, mais cette dénomination ne s'est pas imposée. Il est aussi devenu plutôt un centre de colonies de vacances. Il a été fortement touché par la tornade d'août 1970. Une grande partie de la toiture a été emportée pour retomber une centaine de mètres plus loin. Il a été totalement reconstruit, mais finalement démoli en 1991 pour être remplacé par le C.E.R.S (le Centre Européen de Rééducation du Sportif) et un hôtel de luxe.
Pas facile de surfer sur des vaguelettes |
L'Océan, à marée montante, est très calme |
Que dire, sinon admirer ! |
Pas vu. Aucun ! |
Le clocheton, témoin du préventorium Sainte Eugénie |
Je ne sais pas s'il a pris quelques poissons ? |
Des Tournepierres à collier |
Allez, nous repartons et reviendrons ! |
À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !
Sur une grande quantité de photos de bord de mer, on peut distinguer de nombreux blocs rocheux en bordure de littoral. Ils ne sont pas naturels comme en Bretagne, j'imagine qu'ils constituent une barrière pour limiter l'érosion.
RépondreSupprimerCela exposerait ces constructions récentes sur le littoral, à coup sûr!
Mais le principal ressenti de cette journée est bien ailleurs: un calme et un bleu qui reposent et ressourcent inévitablement.
Une belle énergie printanière en partage, un rayon de soleil qui adoucit les reliefs de la vie. Merci!