vendredi 18 mars 2022

Les fallas

Les fallas ont des origines datant des Grecs et des Romains. Ils célébraient des fêtes en l'honneur des dieux du feu et de la guerre, au cours desquelles ils brûlaient des figures de tissu afin de chasser le malheur et les démons.

Aujourd'hui, on retrouve le principe de ces fêtes dans de nombreux pays, de manière plus ou moins évoluée : les feux de Zurich (Suisse), l'incinération de démons hindous à New Delhi, le «guy-fox» des îles britanniques, les «tronos» au Salvador…

Le premier jour de la fête (le 15), les artistes, qui ont travaillé depuis de nombreux mois sur leur œuvre, procèdent à la Planta : ils sortent leurs constructions de leurs ateliers et les installent dans la rue. On assiste alors à un défilé de grues et autres échafaudages, nécessaires à la construction des hautes fallas.

Parmi toutes les manifestations produites à l'heure magique de minuit durant les quatre jours de fallas, la plus importante est celle produite la veille de la san-Jose (saint Joseph). La Nit Del Foc a lieu le 18 mars, on assiste alors à un fabuleux spectacle pyrotechnique.

1.500 kilos de poudre convergent vers le ciel de l'Alameda en un spectacle de lumière indescriptible. Pendant cette nuit, plusieurs centaines de milliers de personnes sont normalement présentes. Cette année la pluie, le vent, et l’orage pourraient bien en calmer plus d’un !

L'apogée de la fête arrive avec la Cremà, la nuit du 19 mars, à la san Jose. Lors des fallas, le feu a une double mission : célébrer l'arrivée du printemps et la purification.

Lorsque l'on brûle les «ninots», on chasse le malheur et les mauvaises intentions. Peu de temps avant le début de la Cremà, la place de l'hôtel de ville est bondée (si le temps est de la partie) mais on connaît les Espagnols très fêtards.

Les fallas sont brûlées en plusieurs étapes : à 22 heures les fallas infantiles puis à 23 heures, celle ayant reçu le premier prix.

Les grandioses feux d'artifice de la place de l'Ayuntamiento commencent dès que la dernière falla a fini de brûler. Les espagnols ont l'habitude de chanter à la fin de la Cremà l'hymne de Valence.

Le lendemain matin (le 20), il ne reste plus aucune trace des fallas, ni le bruit d'un seul pétard.

Dès ce moment, les falleros s'acharnent à réfléchir à de nouvelles fallas pour l'année suivante…

L'existence des «ninots» dans les fallas remonte au XVIIIème. Au départ, on ne comptait qu'un «ninot», au XIX, trois ou quatre, tandis qu'aujourd'hui, une falla peut en voir à elle seule une centaine. Le «ninot» (pantin) rudimentaire des fallas primitives était improvisé avec des pantalons remplis de paille et des vieux vestons, pendu au bout d'un mât, auquel on attachait un masque (utilisé lors des fêtes de carnaval en février). Ensuite, on employa des masques, des vêtements et des coiffes réalisés en carton pour l'occasion.

Depuis 1935, on élit un «ninot» qui sera sauvé du feu. Ainsi, tous les ans avant que les fallas ne soient brûlées, on organise une exposition, sur la place du marché central, des meilleurs «ninots». L'élu sera conservé au «Museo Fallero».

A partir des années 50, le style caricaturiste de Juan Huesto et de Modesto Gonzalez donne un changement au «ninots» ; c'est l'apogée des comics et des bandes dessinées.

«Fêtes nationales ? … Fêtes religieuses ? … Le peuple n’est pas toujours tellement regardant, quant à l’origine de ses joies. Pourvu qu’il s’amuse, il n’en demande pas davantage.»

Francis Blanche, (1921- 1974), auteur, acteur, chanteur et humoriste français.

Cette belle fête nous n'irons pas, il pleut, le vent est trop violent. Et puis la foule ? Est-ce vraiment pour nous ? D’où nous étions hier, nous entendions, au loin les pétards, cela nous suffisait grandement.

Nous avons continué notre chemin vers le Nord de l’Espagne, nous devrions être, bientôt, en frontière française.

De beaux ninots prêts à être brûlés

Pour la fête, les rues étaient fermées

Départ sous une légère pluie

Super, une trouée !

Non pas encore, il pleut là !

Un magnifique ciel au loin non nargue

Je ne connais pas l'origine des sculptures le long des routes espagnoles.
Mais, si vous le savez, dites-le ! 
.
Tout droit

Le ciel devrait s'éclaircir, nous sommes tout de même à 1.000 mètres d'altitude

Un tableau d'une œuvre de la Nature

Oups !

C'est quoi ça ? Des indiens ?

On dirait une coupole en feu

Après le brouillard, le ciel s'éclaircit légèrement 

Si j'étais au Maroc, j'appellerais cela une montagne de cheveux

Toujours tout droit

Après 413 kilomètres de Valencia où nous étions, nous sommes de retour à Villafranca, entre Zaragoza (Saragosse) et Pampluna (Pampelune) juste pour une halte d'un soir, à 174 kilomètres de la frontière française. Vous savez, dans le désert de Bardenas !

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !


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