jeudi 17 mars 2022

Tant pis pour Mazarrón

La pluie diluvienne a lavé l’épaisse couche de sable rose. La météo n’annonce pas de meilleur temps pour au moins une semaine sur la côte méditerranéenne espagnole.

Nous pensions aller un peu plus au Sud à Mazarrón situé une vingtaine de kilomètres. La ville est située sur une grande bais ouverte sur la mer Méditerranée et dispose de 35 kilomètres de littoral. Elle se compose de deux noyaux urbains importants : le port et la capitale de la commune qui se trouve à cinq kilomètres de la côte. Depuis son origine, le nom de Mazarrón est lié à la richesse minière de ses montagnes abondamment pourvues en plomb, zinc, argent, fer, alun et ocre rouge.

Les témoignages les plus anciens de l'occupation humaine sur le terme municipal remontent au Paléolithique Moyen (Préhistoire), trouvés aux alentours de la digue du Phare.

Très importants sont les restes archéologiques provenant des colonisations phéniciennes retrouvés sur les plages de la Isla et à Los Gavilanes, la première découverte est cruciale pour l'archéologie sous-marine, en effet on y a extrait la partie d'un navire phénicien et on projette l'extraction d'un autre qui est ancien de plus de 2600 ans. Ces restes situent Mazarrón comme point de liaison du commerce phénicien en Méditerranée entre Ebusus (Ibiza) et Gañir (Cádiz), où il était attiré par les exploitations d'argent et de plomb de la zone.

À partir de la prise de Granada en 1492 commence la réactivation industrielle dans tout le Royaume de Murcia. À la moitié du XVe siècle on découvre «l'alun», un sulfate d'alumine et potassium utilisé pour fixer les couleurs dans l'industrie textile, l'élaboration du verre et des médicaments, entre autres applications. L'alun, abondant dans toute cette zone a donné le premier nom à un groupe de maisons faisant partie de la municipalité de Lorca appelé «Casas de los Alumbres de Almazarrón».

Les principales attractions sont les deux énormes canons de Castillitos avec leurs points d’observation et leurs salles de contrôle. C’est un lieu qui intéresse certainement les historiens militaires ou simplement ceux qui souhaitent voir quelque chose de différent. Bien que l'architecture militaire soit souvent laide, la batterie a été construite à flanc de montagne dans le style d'un château en pierre locale. Il y a des armes plus petites plus loin le long de la route à Jorel. Elles sont également assez grosses mais semblent petites comparées aux armes à feu de Castillitos. Enfin, il y a une batterie AA abandonnée à Atalayon. Ces batteries massives faisaient partie des défenses côtières de Carthagène, siège de la flotte espagnole méditerranéenne, et sont souvent visitées par des navires de guerre en provenance d'autres pays, y compris des États-Unis.

On ne sait pas si ces armes ont déjà été tirées avec colère, bien que certains aient probablement été tirés à des fins de mise en service ou d'exercices d'entraînement.

Comme ces canons de Mazarrón n’ont rien avoir avec le film «Les canons de Navarone» avec Gregory Peck et Anthony Quinn, qui a été principalement tourné dans l'île de Rhodes, et n’est qu’une histoire, car l'île de Navarone est inconnue des manuels de géographie, ses canons, leurs feux des manuels d'histoire et les 2000 soldats anglais retenus en face n'ont jamais été des otages puisqu'ils n'ont jamais existé, je ne regrette rien.

«Le canon a tué la féodalité ; l'encre tuera la société moderne.»

Napoléon Bonaparte (1769 -1821), militaire et homme d'État français, premier empereur des Français du 18 mai 1804 au 6 avril 1814 et du 20 mars au 22 juin 1815, sous le nom de Napoléon Iᵉʳ.

Même si je me répète, le temps n’est pas de la partie. Nous préférons alors aller vers le Nord. Dans le camping, les camping-caristes, groupés, qui attendaient sous un parapluie les pieds dans l’eau, le boulanger qui ne viendra certainement pas compte tenu des inondations dû à l’orage sur les routes, nous disaient qu’ils en avaient assez de ce temps pourri, qu’ils préféraient retourner en France. C’est bien ce que nous avons l’intention de faire aussi !

Sur l’autovia, qui serpente à travers l’Espagne, très encombrée de voitures, de camions et de camping-cars, la pluie n’a pas cessé de tomber. De l’orage s’est invité en plus des bourrasques de vent. Sincèrement je n’étais vraiment pas tranquille. Pourtant mon chauffeur restait serein, attentif les deux mains sur le volant. Pour une nouvelle étape, nous voici de retour à Valencia un peu plus au Nord.


Des seaux d'eau sont tombés

Est-ce la route ou une rivière ?

On ne voit presque rien

Que disent les panneaux ?

Une éclaircie, mais pas pour longtemps

J'ai terminé "Les tribulations d'une jeune divorcée" de Agnès Abécassis". Il me semble que ce livre est plus pour une jeune maman ou une adolescente... Je n'ai pas particulièrement aimé ! Là j'ai commencé "D'espoir et de Promesse" de Françoise Bourdin. C'est un vrai régal. Merci Francine de me l'avoir prêté.




À demain, un peu plus au Nord-Ouest, pour de nouvelles aventures et découvertes !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives du blog

Articles les plus consultés