mardi 6 septembre 2022

Combien de fois ?

Oui, combien de fois nous nous sommes arrêtés, ici, à St-Jean-d’Angély ? Nous aimons beaucoup cet endroit tout près de l’étang alimenté par la Boutonne. Elle prend sa source dans le sud-est du département des Deux-Sèvres, à Chef-Boutonne et se jette dans la Charente au terme d'un parcours de 310 km. Car, comme vous le savez déjà, je recherche des emplacements près d’une rivière, d’un fleuve, d’un lac ou d’un océan. Une baignoire ne me suffirait pas !

«Sois comme la source qui déborde, et non comme l'étang qui contient toujours la même eau.»

Veronika décide de mourir (1998) de Paulo Coelho, romancier, journaliste et un interprète brésilien.

Si nous ne savons que peu de chose du site gallo-romain d'Angeriacum, implanté sur les rives de la Boutonne, l'histoire de Saint-Jean-d'Angély connaît un tournant décisif avec l'arrivée, selon la tradition, d'une relique insigne, rapporté d'Orient et pour laquelle Pépin, petit-fils de Charlemagne, aurait créé là un monastère au IXe siècle. Cette relique n'était autre que le chef de saint Jean-Baptiste, qui devait permettre à l'abbaye de devenir un centre de pèlerinage de premier ordre. Relevée après les ravages des Vikings en 861, confié aux clunisiens au XIe siècle, le monastère le plus puissant de Saintonge et son église furent reconstruits plusieurs fois au cours du Moyen Age.

La cité qui se développa autour de l'abbaye devint suffisamment importante pour obtenir une Charte de Commune en 1204. Philippe Auguste installa en outre à Saint-Jean la Sénéchaussée de Saintonge, confirmée par Louis IX. Puis vinrent les guerres anglaises. Jusqu'à la reconquête définitive de la ville par Du Guesclin en 1372, Saint-Jean ne cessa d'être prise et reprise par les uns et les autres, avec quelques rares périodes d'accalmie et de prospérité. L'abbaye et son église furent notamment détruites par les Anglais du comte de Derby en 1343. Après ce long conflit, le répit du XVe siècle, de courte durée, fut particulièrement brillant, la ville était fière de son église abbatiale gothique aux dimensions impressionnantes. Mais bientôt, le succès de la religion réformée allait précipiter la cité dans les guerres de Religion qui virent se succéder sièges, pillages, famines et épidémies.

En 1568, l'abbaye et son église furent totalement détruites par les protestants. Le dernier siège, mené en 1621 par Louis XIII, faillit être fatal à la ville, qui vit son rempart démantelé et ses privilèges confisqués. Au cours du XVIIe siècle, on rebâtit les bâtiments de l'abbaye tandis que la nouvelle église ne fut jamais achevée, signe du déclin de la vieille cité. Depuis lors, Saint Jean resta à l'écart de l'Histoire, ce qui ne l'empêcha pas de donner encore quelques personnages célèbres dont le comte Régnaud, un des rédacteurs du code civil, et Louis Audouin-Dubreuil, membre des expéditions Citroén dans le Sahara.

Le tracé des rues de Saint Jean évoque encore la présence de son ancien rempart.

L'unique vestige fortifié qui symbolise encore cette puissance municipale est la tour de l'Horloge, construite à cheval sur la rue de la Grosse-Horloge. Il s'agit d'une ancienne porte de ville réédifiée au début du XVe siècle pour devenir le beffroi des bourgeois de Saint Jean, à la fois signe des prérogatives municipales, tour de guet et clocher. Elle est surmontée de puissants mâchicoulis, caractéristiques de son temps.

Si l'on arrive par le square de la Libération, on aura vu, avant de déboucher sur la tour, des petites maisons à pans de bois du XVe siècle à l'angle de la rue du Jeu-de-Paume, prémices de celles que l'on rencontrera au cour du bourg.

(La Charente-Maritime, éditions Ouest-France)

Si vous souhaitez redécouvrir mes photos, vous pouvez allez sur l’article de mon blog en date du mercredi 5 mai 2021 intitulé «Chaussez-vous» dont voici le lien : 

http://le-grand-tournant.blogspot.com/search?q=st+jean+d%27ang%C3%A9ly

Toutefois, il n’est pas de mon style de ne pas joindre un seul cliché du jour :



Je n'ai jamais vu l'eau de l'étang aussi bas


Ce n'est pas un tableau de Claude Monet(1840-1926) peintre français
Il s'agit bien de mon cliché 

Phil a terminé son thriller et commence un autre
pendant que je continue ma lecture (je suis à la moitié du deuxième tome)

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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