Aujourd'hui :
relâche. Les rayons du soleil commencent seulement à percer le ciel
maussade, le thermomètre affiche 20 degrés, il ne fait pas froid.
À St Valery s/ Somme qui
s’écrit, surtout, sans accent sur le "e" de Valery, pour
faire chic, les Valéricains et valéricaines, gentilés de cette
ville, disent, d’ailleurs, simplement Saint-Val, pour éviter
ainsi le piège !
Il y reste encore le
magasin de sel du XVIIème, bien mal en point mais classé,
témoin de la prospérité de la ville qui importait de grandes
quantités de sel de la Baie de Bourgneuf, en Vendée, pour le
commerce avec les villes du nord. Ce dépôt ou magasin de sel est un
monument rare, il n'en a existé que 5 exemplaires. Il fut construit
en 1746 et pouvait contenir 20.000 tonnes de sel !
Le port est devenu
célèbre après 1066, grâce à l'embarquement de Guillaume le
Conquérant, parti s'emparer de la couronne d'Angleterre : on pouvait
donc, à l'époque, abriter toute une flotte de guerre dans le port.
Plus le temps s'écoulait,
plus le problème de l'ensablement s'aggravait. On construisit donc
un canal qui déviait la Somme et concentrait le trafic maritime et
fluvial sur un seul port. Ce projet devait permettre le développement
d'un port qui assurerait le commerce extérieur, Flandre et Hollande,
mais aussi le commerce intérieur avec Amiens et Abbeville.
Les frères Caudron :
Gaston (1882 - 1915) et René (1884 - 1959) sont nés à Favières
dans le département français de la Somme. Agriculteurs, ils se sont
passionnés pour l'aviation et ont réalisé d'abord un planeur
qu'ils ont fait voler sur la plage du Crotoy.
C'est en 1908 que les
frères, passionnés par les travaux réalisés en aviation par les
Frères Wright, se sont mis en tête de faire voler un aéroplane.
Avec l'aide du charron de la ferme, d'un menuisier du coin dénommé
Victor Godefroy et de Clovis Bruvier, le maréchal-ferrant, ils ont
aménagé un atelier. Les moteurs n'arrivant pas, c'est la jument
Luciole qui a tiré l'engin au printemps 1909 à Ponthoile (80).
Les galets bleus sur la
plage proviennent du démantèlement des falaises du Pays de Caux.
Dans l'eau, ils sont roulés, érodés s'arrondissent et sont
emportés vers le nord.
La chapelle des marins :
Autre particularité de cette petite église le clocher était
surmonté d'un goéland. La tradition veut que les marins échappés
d'un naufrage y viennent, pieds nus, accomplir le vœu formulé lors
du danger. St Valery "soulageant" nombres de maux, y
compris les "pannes" sexuelles, de nombreux ex votos
représentant des phallus et des organes génitaux féminins étaient
présents dans la chapelle ce qui dut, sans doute, choquer quelques
prudes bourgeois de la fin du XIXème , puisqu'ils ont été
enlevés...
Agneau de pré-salé :
Le terme pré-salé existe depuis le 18ème (1732), il
désigne un mouton engraissé dans des pâturages côtiers
périodiquement inondés par la mer. Par extension, ce terme désigne
la viande de l’animal. L’élevage d’ovins sur le marais salé
est attesté depuis le 15ème en Baie de Somme. Cette
notoriété de la viande des "Prés-salés de la baie de Somme"
se vend plus cher que l’agneau standard (entre 50 et 100 % selon
les périodes). Les agneaux sont conduits au marais salé après la
fin de l’hiver et vont y séjourner jour et nuit jusqu'à leur
abattage, sans autre interruption que leur retrait durant les
submersions. Ainsi s’est forgée une tradition pastorale utilisant
des bergers d’estive, familiers du marais salé qui, malgré les
dangers, font pâturer les animaux dans un continuel déplacement,
afin de respecter les équilibres naturels à l’origine de ses
ressources.
Demain le Dieu solaire
sera de retour sur une grande partie de la journée, nous en
profiterons pour rejoindre à vélo la petite gare, aux pans de bois
rouge et ocre, devant laquelle une plaque tournante permet à la
locomotive de faire demi-tour, nous grimperons dans une des voitures
Belle époque, tirés par la locomotive à vapeur, pour découvrir
l'histoire du Réseau des Bais de Mer" le chemin de fer reconnu
depuis 1887 et admirer les paysages.
Demain sera, aussi, notre
dernière journée à St Valery S/ Somme. Mercredi, nous continuerons
notre chemin vers le Nord.
Je ne me lasse pas d'admirer ce paysage fantasmagorique |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire