lundi 16 septembre 2019

St Valery S/Somme : journée relâche

Aujourd'hui : relâche. Les rayons du soleil commencent seulement à percer le ciel maussade, le thermomètre affiche 20 degrés, il ne fait pas froid.

À St Valery s/ Somme qui s’écrit, surtout, sans accent sur le "e" de Valery, pour faire chic, les Valéricains et valéricaines, gentilés de cette ville, disent, d’ailleurs, simplement Saint-Val, pour éviter ainsi le piège !

Il y reste encore le magasin de sel du XVIIème, bien mal en point mais classé, témoin de la prospérité de la ville qui importait de grandes quantités de sel de la Baie de Bourgneuf, en Vendée, pour le commerce avec les villes du nord. Ce dépôt ou magasin de sel est un monument rare, il n'en a existé que 5 exemplaires. Il fut construit en 1746 et pouvait contenir 20.000 tonnes de sel !

Le port est devenu célèbre après 1066, grâce à l'embarquement de Guillaume le Conquérant, parti s'emparer de la couronne d'Angleterre : on pouvait donc, à l'époque, abriter toute une flotte de guerre dans le port.

Plus le temps s'écoulait, plus le problème de l'ensablement s'aggravait. On construisit donc un canal qui déviait la Somme et concentrait le trafic maritime et fluvial sur un seul port. Ce projet devait permettre le développement d'un port qui assurerait le commerce extérieur, Flandre et Hollande, mais aussi le commerce intérieur avec Amiens et Abbeville.

Les frères Caudron : Gaston (1882 - 1915) et René (1884 - 1959) sont nés à Favières dans le département français de la Somme. Agriculteurs, ils se sont passionnés pour l'aviation et ont réalisé d'abord un planeur qu'ils ont fait voler sur la plage du Crotoy.
C'est en 1908 que les frères, passionnés par les travaux réalisés en aviation par les Frères Wright, se sont mis en tête de faire voler un aéroplane. Avec l'aide du charron de la ferme, d'un menuisier du coin dénommé Victor Godefroy et de Clovis Bruvier, le maréchal-ferrant, ils ont aménagé un atelier. Les moteurs n'arrivant pas, c'est la jument Luciole qui a tiré l'engin au printemps 1909 à Ponthoile (80).

Les galets bleus sur la plage proviennent du démantèlement des falaises du Pays de Caux. Dans l'eau, ils sont roulés, érodés s'arrondissent et sont emportés vers le nord.

La chapelle des marins : Autre particularité de cette petite église le clocher était surmonté d'un goéland. La tradition veut que les marins échappés d'un naufrage y viennent, pieds nus, accomplir le vœu formulé lors du danger. St Valery "soulageant" nombres de maux, y compris les "pannes" sexuelles, de nombreux ex votos représentant des phallus et des organes génitaux féminins étaient présents dans la chapelle ce qui dut, sans doute, choquer quelques prudes bourgeois de la fin du XIXème , puisqu'ils ont été enlevés...

Agneau de pré-salé : Le terme pré-salé existe depuis le 18ème (1732), il désigne un mouton engraissé dans des pâturages côtiers périodiquement inondés par la mer. Par extension, ce terme désigne la viande de l’animal. L’élevage d’ovins sur le marais salé est attesté depuis le 15ème en Baie de Somme. Cette notoriété de la viande des "Prés-salés de la baie de Somme" se vend plus cher que l’agneau standard (entre 50 et 100 % selon les périodes). Les agneaux sont conduits au marais salé après la fin de l’hiver et vont y séjourner jour et nuit jusqu'à leur abattage, sans autre interruption que leur retrait durant les submersions. Ainsi s’est forgée une tradition pastorale utilisant des bergers d’estive, familiers du marais salé qui, malgré les dangers, font pâturer les animaux dans un continuel déplacement, afin de respecter les équilibres naturels à l’origine de ses ressources.

Demain le Dieu solaire sera de retour sur une grande partie de la journée, nous en profiterons pour rejoindre à vélo la petite gare, aux pans de bois rouge et ocre, devant laquelle une plaque tournante permet à la locomotive de faire demi-tour, nous grimperons dans une des voitures Belle époque, tirés par la locomotive à vapeur, pour découvrir l'histoire du Réseau des Bais de Mer" le chemin de fer reconnu depuis 1887 et admirer les paysages.

Demain sera, aussi, notre dernière journée à St Valery S/ Somme. Mercredi, nous continuerons notre chemin vers le Nord.

Je ne me lasse pas d'admirer ce paysage fantasmagorique


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