Avec une légère brise venant du nord qui nous obligeait à conserver nos polaires malgré les rayons du soleil, car le thermomètre n'affichait que 15 degrés, à l'abri, ce matin, au sud de la médina, le Palais de la Bahia est un monument important du patrimoine culturel du Maroc que je souhaitais visiter. Aujourd’hui transformé en musée, il est un arrêt obligatoire lors d’un séjour à Marrakech. Son style mauresque, sa vastité et sa beauté due à ses huit hectares m'ont laissée sans voix.
Le Palais de la Bahia signifie en français «le Palais de la belle». Il fût construit par un puissant et riche vizir : Si Moussa, chambellan du sultan Hassan 1er. Il a appartenu par la suite à son fils Ahmed Ben Moussa. Le nom du palais fait référence à ses 4 épouses et les 24 concubines. Créé en 1866, la construction totale du palais à durée plus d’une décennie avec des agrandissements et aménagements principalement orchestrés par le fils du grand vizir. La majeure partie des travaux furent réalisés par l’architecte Si Mohammed El Mekki avec l’aide des meilleurs artisans de l’époque.
C’est lors du protectorat français, en 1912, que le général Lyautey a occupé les lieux à son tour, avec d’autres officiers. Il a fait installer des cheminées, un système de chauffage et l’électricité.
Aujourd’hui, le palais de la Bahia est un lieu culturel, transformé en musée que l’on peut visiter. Il est également fréquemment utilisé pour des expositions, mais aussi pour des concerts qui se déroulent en général dans la cour extérieure. Il y avait un grand nombre de groupes de visiteurs : les anglais, des chinois, des allemands, des français... les brides de phrases que j'entendais lorsque nous nous croisions étaient hallucinantes et incompréhensibles. Les peintures, les sculptures modernes ne me fascinés vraiment pas. Des sculptures qui ne ressemblent à rien, des tableaux sur lesquels j'ai l'impression que des pots de peintures colorés ont éclaboussés la toile. Je préférais admirer l'ensemble du Palais de la Bahia, composé d’une mosquée, d’un hammam, d’un harem, d’un mausolée, d’écuries… Il y a donc de quoi voir, mais ce n’est pas tout.
En effet, on peut compter 150 pièces au total, marbrées, avec des vitraux, des sculptures en bois et quelques peintures. J'en ai pris pleins les yeux et j'étais émerveillée pendant plus d'une heure.
Toutes les chambres qui composent le lieu sont toutes vides. En effet, le palais fût pillé après la mort du vizir, par des personnes dont les épouses du vizir lui-même. Cependant, il reste sur les murs et les plafonds les splendides décorations témoignant du savoir faire des artisans de l’époque qui méritent amplement le détour. Au grand patio, j'ai découvert la partie la plus ancienne du palais, elle est aussi une des parties les plus spectaculaires du lieu, mesurant 50 mètres sur 30. Celle-ci est habillée d’une mosaïque typique marocaine qui colore l’endroit.
Les pièces du bâtiment sont toutes organisées autour de cours, de patios, du jardin islamique et andalou-hispano-mauresque.
Dans les jardins beaucoup d’orangers, de romarins, de grenadiers, de palmiers ou encore de fleurs colorées se côtoient. Des jardins enchanteurs et parfaits pour se rafraîchir un instant et profiter de leurs effluves.
Malheureusement une seule partie de ce palais gigantesque est visitable puisque l’autre partie est la propriété privée du roi marocain et sa famille qui y séjournent de temps en temps.
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«Les rois peuvent voir tomber leur palais, les fourmis auront toujours leur demeure»
Eugénie de Guérin (1805 – 1848), femme de lettres française – Madame de Maistre
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| Place Jemaa el Fna où tous les saltimbanques sont réunis pour vous prendre quelques dirhams |
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| Dans les ruelles de la médina |
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| Avant de pénétrer dans le palais |
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| Nous y voici |
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| Entrons dans le palais de la Bahia |
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| Je vous laisse admirer |
À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !
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