Ce matin nous sommes allés jusqu'en haut de la ville nous ravitailler de fruits et de légumes chez notre primeur attitré après être passé faire un tour sur le souk. La place était clairsemée. Cette nuit des rafales de vent et de la pluie se sont abattues sur la ville. Enfin, si peu en comparaison avec les agglomérations situées plus au nord, notamment Agadir. Et, surtout Tanger encore une fois inondée.
Lorsque nous sommes revenus j'étais éreintée, je ne cessais pas de tousser. Demain, je retournerais voir le médecin. Maintenant je connais la pratique ; Lorsque j'entre dans le cabinet médical, à droite, deux secrétaires revêtues de blouse de couleur saumon, le foulard, de couleur identique, couvrant les cheveux sont partiellement cachées derrière un haut comptoir. Habillées de la sorte, je les compare à des religieuses dans un hôpital comme on voit dans les vieux films. En me présentant l'une me donne un petit papier sur lequel je dois noter mes nom, prénom et date de naissance que je lui remet contre un tout petit ticket sur lequel est tamponné en bleu un numéro. Et, d'un geste de la main, je comprends que je dois aller m'asseoir dans la salle, face à elles. Assise sur une banquette en skaï, déchirée, maronnasse, j'avais dû observer les patients pour emboîter le pas, comprendre le système. Les sièges sont disparates, informes, voire défoncés. La porte est ouverte sur la rue. Dans un coin, il y a une pile de chaises en plastique à la disposition de ceux qui souhaitent attendre dehors sur le trottoir. Je regardais les gens aller et venir. J'imaginais le temps passer dans le cabinet du médecin lorsque les femmes doivent se dévêtir et revêtir de leur long morceau de tissu appelé «khimar». Oh ! pas toutes je dois préciser.
J'observais. Je souriais en ne voyant que le haut de deux demi-ronds saumonés derrière le haut comptoir. Ils tournaient, viraient. Ils me faisaient penser à deux petites montagnes. Le décor du petit théâtre était planté, il manquait les personnages. Pourquoi pas celui de guignol ? Je ne savais pas quand et comment j'allais être appelée puisque toutes les femmes ne m'adressaient pas la parole. Je tentais de découvrir dans leurs mains le petit ticket pour connaître le numéro. Moi j'avais le numéro 15. Un jeune homme, à côté de moi, a dû voir mon manège et m'a montré son ticket qui portait le numéro 11. Par conséquent je savais qu'il y avait 4 personnes entre nous. Je guettais son départ et le couloir sombre dans lequel une chaise en plastique blanc attend le patient lorsque son tour arrive. Il doit attendre, dans ce lugubre endroit, derrière la porte du cabinet du médecin, sur la chaise. Ici le praticien ne se déplace pas pour venir chercher le malade, c'est à lui de rentrer dans la pièce en croisant le précédent sortant ! Maintenant je connais la pratique.
Ils sont dehors et moi dedans. Le nez rouge par la cellulose devenant trop raide pour ma peau meurtri après chaque éternuements, je reste confinée. Je lis, je regarde par la fenêtre ouverte. Ils sont sur leur transat au soleil, ils discutent, ils se reposent, ils lisent. J'irais bien les rejoindre s'il n'y avait pas ce vent venant de l'océan.
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Continuons le quiz. Je vous rappelle qu'il y a 22 indices. Il en a beaucoup. Je vous avais prévenu ! Aujourd'hui, c'est le dix-huitième avec celui-ci peut-être que ceux ou celles qui sont dans l'incertitude vont trouver. Je vous rappelle que résultat sera en ligne le 19 mars. Comme d'habitude, je note et je me tais sur vos conclusions. Vous pouvez toujours indiquer autant de solutions que vous le souhaitez jusqu'au 18 mars au soir, elles ne sont pas limitées !
- Jean-Marie Magnin est devenu à tort co-inventeur alors qu’il était associé
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«Le cheval apprend à se domestiquer dans un manège ; l’homme, c’est dans son ménage qu’il apprend.»
Nathan Jacques Sternberg, dit Jacques Sternberg (1923 -2006), écrivain belge francophone
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Phil continue un policier et j'ouvre une page bien difficile... |
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