lundi 10 mars 2025

Pas de pot !

Je suis retournée au cabinet médical dès 9 heures en espérant ne pas avoir trop d'attente. Oh surprise, la demi-tête saumonée m'a remis un petit ticket et un bout de papier sur lequel était inscrit 13 h 45. Ah non, je n'allais sûrement pas attendre dans cette salle immonde parmi une nuée de malades plus de 4 heures. Au Maroc, nous avons la chance de pouvoir acheter des médicaments, voire antibiotiques et anti-inflammatoires sous forme de corticoïdes, sans ordonnance. J'ai donc préféré retourner chez le pharmacien avec ma précédente prescription. «Oh vous faites une bronchite» m'a t-il confirmée. Ce que je pensais déjà ! Et me voilà repartie seulement un quart d'heure plus tard avec un remède approprié pour une durée de 7 jours.

Le temps de cette semaine et ce jusqu'à jeudi est incertain. L'atmosphère est lourde, pesante. Les rayons sont ardant lorsqu'ils sont présents et soudain, une brume s'élève pour nous déverser une nuée de quelques secondes.

Nous restons tranquilles, Phil sort dès que la brume s'est levée, si bien souvent. Nous savons que dès vendredi le soleil s'installera pour une longue durée. En attendant je me soigne, et nous devons attendre la remise de nos prolongations de séjour qui devraient arriver peut-être en fin de semaine ou au plus tard les premiers jours de la semaine suivante. Le 19 prochain, voilà déjà trois mois que nous aurons mis les pieds sur le territoire marocain.

Dans un de mes articles je vous avais dit que je ferai la tournée des pots dans Sidi-Ifni. De jolis pots debout ou couchés de toutes les couleurs. Il est vrai que je n'ai pas encore tenu ma parole. Et pourtant j'en ai une quelques occasions. Alors vite, je me rattrape avec quelques uns de mes clichés.

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Continuons le quiz. Je vous rappelle qu'il y a 22 indices. Il en a beaucoup. Je vous avais prévenu ! Aujourd'hui, c'est le dix-neuvième avec celui-ci peut-être que ceux ou celles qui sont dans l'incertitude vont trouver. Je vous rappelle que résultat sera en ligne le 19 mars. Comme d'habitude, je note et je me tais sur vos conclusions. Vous pouvez toujours indiquer autant de solutions que vous le souhaitez jusqu'au 18 mars au soir, elles ne sont pas limitées !

  • Je confectionnais principalement des vêtements militaires

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«Pot-de-vin», «pot aux roses», «boire un pot»... Le mot s'est, par vases communicants, progressivement transformé au fil des siècles et des expressions. Claude Duneton (1935-2012) était revenu sur son histoire. Le Figaro nous a fait redécouvrir sa chronique.

On ne peut que s'émerveiller de la diversité métaphorique dont jouit depuis toujours le mot pot en français. (Je dénombre aussi une douzaine de locutions imaginées avec pot, en anglais). Du pot-de-vin, qui sent l'argent frais, au pot aux roses, qui fleure le scandale, en passant par les pots cassés qu'il faut payer, c'est une floraison d'images que fournit ce monosyllabe élémentaire. Sans doute la référence à un ustensile nutritionnel de base, le pot marmite, objet de convoitise, jadis, pour beaucoup de gens, est-elle pour quelque chose dans cet engouement.

Ce qui paraît curieux, toutefois, c'est que ce mot bref semble porter en lui la faculté de se régénérer au fil des siècles. Certaines locutions anciennes sont tombées en friche, comme faire le pot à deux anses, «mettre les poings sur les rognons, sur les hanches, comme font les harengères aux halles de Paris», expliquait Philibert Le Roux en 1752 (l'expression existait déjà au XVIe siècle).

Son Dictionnaire comique ne comporte pas moins de seize idiotismes autour du pot !... Il va et vient comme un pois en pot, «pour dire qu'il est inquiet, qu'il fait plusieurs allées et venues», ne se dit plus. Le pot au noir, est également sorti de l'usage, au sens de «bosse que l'on se fait au front en se cognant», par référence probable à un pot à cirage, et à la couleur d'une ecchymose.

Cent ans avant Le Roux, Antoine Oudin, «secrétaire de sa Majesté», signalait pareillement seize expressions figurées avec un pot, dont un tiers sont différentes. Il donne en particulier ce vulgarisme explicite : remuer le pot aux crottes, pour «danser, remuer les fesses» une image qui en dit long sur l'ancienneté d'une association déshonnête entre notre fondement et un réceptacle... À ce sujet, un opuscule de 1799 (l'an VII, plus exactement), dû à la plume papelarde d'un certain Louis Randol, s'amusait déjà de cette profusion d'images : «passons en revue, dit l'auteur, tous les pots imaginables, afin de découvrir celui sous lequel le diable est caché».

Or justement, le titre faussement sibyllin de cette publication, Un pot sans couvercle, ou les Mystères de la rue de la lune dévoile ce sens égrillard «sous lequel le diable est caché». C'est de ce pot-là que nous est venu la métaphore familière de la chance : le «coup de pot» tellement apprécié !... Son inverse, le «manque de pot», s'est décliné, et comme rajeuni en «manque de bol» sous l'Occupation allemande une période, en effet, pleine d'aléas, où la chance, le pot et le bol jouaient au propre et au figuré un beau rôle dans les destinées particulières !

Il est un autre champ de riche conséquence, c'est le pot de la boisson. Le pot à bière s'est ligué avec le pot vinicole, le pot de Lyon (qui a la valeur approximative d'une chopine). Croirait-on que l'expression prendre un pot, aujourd'hui si banale, si coutumière dans toutes les sphères sociales, et pour toutes sortes de boissons, était déjà un usage dans la haute société française dès la fin du XIXe siècle ?...

Dans l'après-guerre de 14-18 la locution était familière aux mondains, du moins parmi les jeunes gens riches et oisifs qui hantaient les endroits à la mode dans le Paris des amusements et des nuits blanches. Un récit-reportage de 1924, Le Monde où l'on s'abuse (sic), de Jean Fayard, décrit ce public huppé à automobiles de luxe les Hispanos ! cette jeunesse frivole qui inventa aussitôt après l'arrêt des hostilités les premières «surprises-parties» : «On dépose Peggy et on se rend directement au bar du Winchester, où il sied de boire un pot».

Quand au pot, pris absolument dans ce domaine, au sens de festivité conviviale à l'occasion d'une célébration quelconque, le pot de fin de tournage d'un film, par exemple ce qui prend souvent la forme d'un joyeux petit repas réunissant toute l'équipe ou encore le pot de fin d'année d'une entreprise, ou un pot d'anniversaire, il est également plus ancien qu'on ne le suppose. Le Robert le date de 1909 !... C'est bien ce que l'on appelle, sans doute, un mot qui a fait fortune !

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Mais où était notre primeur ce matin à 9 heures ?
Oh nous exagérons car il ne devait pas tarder
et n'oublions pas qu'il termine sa journée à 22 heures !
Nous le verrons demain car nous sommes en manque de bananes...

Pot jaune, pot bleu renversés

Les couleurs à la ville


Mais ici aussi pot orange, pot vert

Pas de cailloux, pas de fleurs

Pas de pot !

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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