De Sanguinet nous voici arrivés à Messanges, tout près du Vieux-Boucau.
Nous avons traversé la belle forêt des Landes par les petites routes. Le paysage, même sous la bruine, était magnifique. C’était beaucoup plus plaisant que d’emprunter l’autoroute ! Les écureuils devaient être à l’abri car je n’en ai pas vu un seul, contrairement aux travailleurs forestiers qui entretiennent l’espace. «Vous aimez la forêt : prenez-en soin !», je pouvais lire sur de nombreuses pancartes. Ou : «Attention au feu !»
La forêt des Landes de Gascogne est un massif forestier d’une superficie de près d’un million d’hectares, elle est la plus grande forêt artificielle d’Europe occidentale. Bordée par l’océan Atlantique (côte d’Argent), elle forme un vaste triangle couvrant trois départements : la Gironde, les Landes et le Lot-et-Garonne, dont les sommets sont matérialisés par la pointe de Grave (au nord), Hossegor (au sud) et Nérac (à l’est). Principalement privée, elle comprend quelques parties domaniales situées près du cordon littoral. Mais connaissez-vous l’histoire de la forêt des Landes ?
À l’origine, la forêt et l’élevage constituaient l’essentiel des activités des populations des landes de Gascogne. A la fin du 18ème siècle, il y avait à peine 250.000 hectares boisés. Mais sous la menace permanente du sable, puis de l’eau, des hommes cherchèrent à arrêter les dunes poussées par le vent et l’océan. Les frères Desbiey furent les précurseurs de la fixation des dunes. Leur méthode consistait à immobiliser la dune par des clayonnages maintenus par des petits piquets.
S’inspirant des travaux des frères Desbiey, Brémontier donna des instructions détaillées pour ensemencer, d’Arcachon au Pyla, un premier cordon de sable côtier, en abritant les semis du vent d’ouest par des fagots placés parallèlement au rivage et d’une hauteur d’un mètre. La vallée située derrière fut ensemencée à son tour.
En juin 1788, Brémontier affirmait, d’après les premiers résultats de ses travaux, pouvoir réussir à fixer la dune en continuant cet ouvrage. De 1793 à 1801, il sut convaincre les pouvoirs publics de la nécessité de cette entreprise considérable.
En 1867, 90.000 hectares de dunes étaient boisés en pins maritimes, tandis que 3.000 hectares de dunes littorales étaient couverts par la végétation dunaire. Mais cette entreprise restait inachevée : derrière les dunes s’étendait toujours sur plus de 700.000 hectares une vaste plaine inondée pendant une grande partie de l’année et desséchée au cours de l’été.
Chambrelent, ingénieur des Ponts et Chaussées, avait remarqué que la végétation se développait seulement là où les eaux trouvaient à s’écouler. Il en conclut qu’il fallait avant tout assurer la libre évacuation des eaux superficielles dès le printemps. Il acheta en 1849 une surface de 500 hectares de landes, sur laquelle il commença aussitôt à planter des graines de pin maritime suivant les principes qu’il avait établis. Le résultat fut immédiat : les semis se développèrent rapidement.
En 1855, la surface assainie et ensemencée atteignait 20.000 hectares. Mais une opération d’ensemble était nécessaire. Il fallait convaincre les maires d’assécher les terrains communaux pour réaliser un réseau de grands canaux collecteurs bien tracés : l’intervention de l’état devenait indispensable.
Lors de sa visite dans les Landes en 1855, l’Empereur Napoléon III fut enthousiasmé par les résultats de Chambrelent. Il décida d’acquérir personnellement un vaste territoire inculte de 7.400 hectares, en vue de son assainissement et de sa mise en culture. Une loi datant de 1857 obligea les communes à assainir et ensemencer leurs landes. Les propriétaires fonciers, profitant du réseau de collecteurs, poursuivirent de leur côté des travaux analogues et la forêt des Landes prit peu à peu le visage qu’on lui connaît aujourd’hui.
En passant Mimizan je me suis souvenue de mon enfance où, avec mes parents nous passions de merveilleuses vacances. Là nous profitions de plonger dans l’Océan, de courir sur le sable, de lécher les vitrines des petites boutiques et même déguster une glace au parfum les plus simples et moins originaux qu’aujourd’hui. Et puis il y avait les découvertes dans les forêts dans lesquels on ne pouvait trop toucher le pin au risque de se tacher les vêtements ou d’avoir les doigts collants avec la résine car, à cette époque, le gemmage se pratiquait encore.
Nous allons passer quelques jours ici et je vous ferai découvrir la région à vélo !
La belle forêt des Landes |
Voyez-vous un écureuil ? |
Au revoir, Mimizan |
À demain pour de nouvelles aventures et découvertes !
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