Au cœur du village de Sanguinet, le musée du lac est labellisé «musée de France». Fruit de 40 ans de recherches archéologiques subaquatiques réalisée par le Centre de Recherches et d’Études Scientifiques (CRESS), le musée présente une collection rassemblant 450 objets témoignant de la vie quotidienne des humains et de leur environnement depuis le néolithique jusqu’à nos jours. L’espace d’exposition permanent divisé en 3 sections chronologiques (néolithique, âge des métaux et antiquité) développe les thématiques de l’habitat, l’artisanat, l’agriculture, l’élevage, la métallurgie et la navigation. La muséographie intègre documentations, films, maquettes et permet une découverte interactive du musée. Néanmoins, en cette période de Covid les documentations et les films ne sont pas à disposition du public.
À partir des années 1970, le site de Sanguinet a été exploré progressivement et minutieusement mesuré. Les plongeurs du CRESS (Centre de recherches et d’études scientifiques de Sanguinet) ont identifié plusieurs sites de l’âge de fer dans l’ancien lit de la Gourgue. Ils ont découvert 35 pirogues (dont deux sont exposées au musée) et d’innombrables vestiges d’une richesse inestimable.
Dans le lac a été découvert en 2010, à des profondeurs variant de 14 à 16 mètres : des fragments de poteries, des silex, des haches de bronze et de bracelets. En remontant le temps, on se rapproche des périodes néolithiques.
La présence sous l’eau de 5 sites archéologiques s’explique par la mise en place du lac durant les trois derniers millénaires. Pensé en lien étroit avec la géographie et l’environnement, le parcours propose trois clefs de lecture mettant en scène le patrimoine, le milieu et l’archéologie subaquatique autour de 3 thèmes : l’eau, le sable et l’homme.
Ce lac naturel posé à une altitude de 22 mètres, d’une superficie de 5.500 hectares pour 500 millions de m³ est long de 11 kilomètres et large de 10 kilomètres. Il n’a jamais été vidangé. Sa profondeur, pratiquement nulle de la berge atteint en pente douce 3 à 7 mètres à 50 mètres du bord et 23 mètres pour une moyenne de 8,60 mètres. Les indicateurs de la minéralisation de l’eau montrent une eau dure à très dure. La pêche de nuit n’y est pas autorisée.
Mais comment c’est-il formé ?
4000 ans avant J.-C. La transgression post-glaciaire envahit la vallée de la Gourgue, la dérive littorale construit une flèche à l’embouchure de la lagune ainsi formée avec un point profond, voisin du point le plus profond du lac actuel.
1000 ans avant J.-C. Un premier épandage sableux encombre l’embouchure. La lagune formée est largement ouverte sur l’Océan, son niveau de profondeur se situe à 5 m au-dessus du niveau de la mer.
100 ans après J.-C. Plusieurs épisodes d’épandages éoliens ont élargi la flèche sableuse. La communication avec la mer ne se fait plus que par un «courant». Le niveau du lac se situe à environ 10 mètres au-dessus du niveau marin. Le paysage est constitué de forêts.
250 ans après J.-C. Le lac est définitivement séparé de l'Océan par un cordeau dunaire. Son niveau se situe à 13 mètres au-dessus du niveau marin. Le paysage est formé de forêts.
500 ans après J.-C. Cette période marque le début du refroidissement ou «période sombre médiéval» qui va voir le premier envahissement dunaire de la forêt gallo-romaine.
750 ans après J.-C. Les dunes primaires en forme de croissant, de forme parabolique (cornes des croissants tournées vers le vent) progressent et provoquent une montée du niveau du lac.
1000 après J.-C. La forêt gallo-romaine est envahie par les dunes primaires qui atteignent un maximum d’extension. Le niveau du lac se situe autour de 17-18 mètres. Sa forme est proche de l’actuelle. Ce stade correspond au début de la «période chaude médiévale».
1500 ans après J.-C. Pendant 500 ans précédents de 1000 à 1500, période chaude médiévale, les dunes primaires se sont naturellement couvertes de forêts. Il s’agit alors du début du «Petit Âge glaciaire» pendant lequel un nouveau système dunaire se met en place.
1750 après J.-C. Les dunes modernes, de forme barkhanoïde (cornes des croissants tournées sous le vent) se mettent en place. Elles transgressent les dunes primaires, envahissent forêts, cultures et villages. Le niveau du lac continue de s’élever et la côte océanique de reculer.
1800 après J.-C. La forêt qui s’était développée sur les dunes primaires pendant la période chaude médiévale, est envahie au Petit Âge Glaciaire, par les dunes modernes qui atteignent leur maximum d'extension. En 1801, un décret du Premier consul Bonaparte ordonne leur fixation par plantation d’une forêt de pins maritimes. Le niveau du lac se situe alors à 23,35 mètres au-dessus du niveau de la mer.
1840 après J.-C. Le niveau du lac a été fixé à 20,94 mètres au-dessus du niveau de la mer par l’aménagement d’un déversoir le reliant au lac de Parentis-Biscarrosse doté d’un système d’écluse.
1900 après J.-C. La totalité des dunes modernes, entre lac et Océan, est couverte d'une forêt cultivée. La forêt usagère est implantée sur les dunes primaires subsistantes.
Voilà, je vous avais promis la visite du musée du lac.
Je n'ai pas pu faire de photos à l'intérieur |
Et puis, j’avais rendez-vous chez le dentiste : Enfin ! Plus de douleur. J’avais une petite infection entre les racines d’une molaire et mon appareil me déchirait la gencive. Ouf ! (Je vais pouvoir manger du chocolat !)
Ma bicyclette m'attend sagement devant la porte du "docteur des dents" |
Le moral est revenu avec le beau soleil aujourd’hui qui me réchauffe le cœur.
À demain pour de nouvelles aventures et découvertes !
C'est si simple de se faire du bien!
RépondreSupprimerLes douleurs font partie de la vie mais quand il possible de les faire disparaître, pourquoi s'en priver?