mardi 18 mai 2021

Soleil où es-tu ?

Si je vous racontais ma journée, ce serait un redit. En attendant, prenons le temps de dévorer des livres. Bientôt le soleil sera de retour (la météo l’annonce pour le 26 mai) et là, nous pourrons enfourcher nos bicyclettes, dans une autre région. Enfin ! Nous pédalons chaque jour, au risque de prendre un saucée sur la tête, pour acheter le pain et quelques victuailles dans le centre-ville. Mais il n’est pas question de nous hasarder sur la piste cyclable, jusqu’à Biscarrosse, qui se situe à 14 kilomètres. Oh, ce n’est pas loin. Mais, 28 kilomètres sous la pluie pour ne contempler que des vitrines aux rideaux baissées ou des terrasses fermées, je préfère patienter.

Et puis, demain, j’ai rendez-vous chez le dentiste ! Et aussi demain, rappelez-vous : les commerces non essentiels vont rouvrir ainsi que les terrasses des cafés et restaurants. Le couvre-feu passera à 21 heures. Les musées vont se ranimer et je peux vous assurer qu’avant la fin de la semaine, avant de partir de Sanguinet, je foulerai les marches du musée du Lac et vous le ferai découvrir !

Aujourd’hui, le soleil se montre légèrement entre les averses.

À la place de photos je préfère vous offrir les paroles de cette pièce de théâtre «Chantecler» écrite par Edmond Rostand (1868-1918)

Chantecler est une pièce de théâtre en quatre actes d'Edmond Rostand écrite en 1910. Elle fut représentée pour la première fois le 7 février 1910 au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Les rôles principaux étaient interprétés par Lucien Guitry (13 décembre 1860 - 1ᵉʳ juin 1925), Jean Coquelin (1er décembre 1865 - 1er octobre 1944), Félix Galipaux (12 décembre 1860 - 7 décembre 1931) et Madame Simone (Pauline Benda, dite Madame Simone ou simplement Simone. Elle était une comédienne et femme de lettres française, (3 avril 1877 - 17 octobre 1985).

Hymne au soleil


«Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière,
Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel,
Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière,
Se divise et demeure entière
Ainsi que l'amour maternel !

Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre,
Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu
Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître,
L'humble vitre d'une fenêtre
Pour lancer ton dernier adieu !

Tu fais tourner les tournesols du presbytère,
Luire le frère d'or que j'ai sur le clocher,
Et quand, par les tilleuls, tu viens avec mystère,
Tu fais bouger des ronds par terre
Si beaux qu'on n'ose plus marcher !

Gloire à toi sur les prés! Gloire à toi dans les vignes !
Sois béni parmi l'herbe et contre les portails !
Dans les yeux des lézards et sur l'aile des cygnes !
Ô toi qui fais les grandes lignes
Et qui fais les petits détails !

C'est toi qui, découpant la sœur jumelle et sombre
Qui se couche et s'allonge au pied de ce qui luit,
De tout ce qui nous charme as su doubler le nombre,
A chaque objet donnant une ombre
Souvent plus charmante que lui !

Je t'adore, Soleil ! Tu mets dans l'air des roses,
Des flammes dans la source, un dieu dans le buisson !
Tu prends un arbre obscur et tu l’apothéose !
Ô Soleil ! toi sans qui les choses
Ne seraient que ce qu'elles sont !»

À demain pour de nouvelles aventures et découvertes !

1 commentaire:

  1. Ce poème donne le tempo. Bientôt la chorégraphie de cet astre tant espéré va nous transcender. Et alors, nous demanderons la pluie...

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