samedi 6 septembre 2025

Ludique, culturel et glissant !

Au pied du pont de l’île d’Oléron, le Fort Louvois est un site incontournable du bassin de Marennes. Imaginé par Vauban, il est le petit frère du Fort Boyard. C'est une fortification maritime du XVIIème siècle, édifiée sur un rocher immergé à marée haute, entre l’île d'Oléron et le Bassin de Marennes. Sa construction, décidée par Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, a été menée de 1691 à 1694 d'après les plans de Vauban (1633-1707), grand ingénieur, architecte militaire, urbaniste, hydraulicien et essayiste français.

L'objectif était de croiser les tirs de canons avec la Citadelle d'Oléron pour défendre l'arsenal maritime de Rochefort. Dessiné en forme de fer à cheval, avec un donjon central, protégé par un pont-levis et une douve, il rappelle les châteaux fort du Moyen-Âge.

Furieux de n'avoir pas signé lui-même le dessin de Ferry que le roi et Louvois avaient choisi, Vauban fait interrompre le chantier et, comme au fort Lupin, casse le projet de son subalterne pour imposer le sien : l'ouvrage ne sera pas ovale mais aura la forme d'un fer à cheval !

De taille plus réduite (52X55 m), le fort est érigé sur l'assise établie par Ferry, et fermé à la gorge par une tour-réduit isolée par un fossé éclusé. Dans ce donjon sont regroupés le commandant et sa garde, les armes, munitions et vivres de siège. Une plateforme pour l'artillerie et une guérite de pierre pour la vigie occupent le sommet. À ses pieds, une batterie basse armée de 16 pièces, et un corps de caserne et sa réserve d'eau douce. Achevé en 1694, fort Chapus est le dernier ouvrage de défense des côtes construit sous le règne de Louis XIV.

Mise en chantier au printemps 1691, les fondations et la première assise sont achevées en octobre de l'année suivante. C'est sur cette assise que Ferry propose, avec intelligence, de construire une tour d'artillerie battant de large mais aussi la côte.

Ferry décline son ouvrage en deux projets :

  • une batterie semi-circulaire flanquée, du côté de la terre, de deux tours à canons et précédée d'un ouvrage en forme de cœur.

  • Une puissante tour d'artillerie ovale de très fortes dimensions (80X60 m), à deux étages de tir, dont l'accès est protégé par deux tours circulaires massives. Elle devait être complétée par deux ouvrages sur l'Île d'Oléron : une tour à canons de 20 mètres de diamètres sur le Rocher d'Ors, et une redoute crénelée à la Pointe Blanche. C'est finalement ce second dessin qui est choisi, sans toutefois conserver les ouvrages prévus sur l'île.

Contusionné de toutes parts, partiellement mutilé, le fort Louvois sort en lambeaux de la Deuxième Guerre mondiale. Il faut plus d'une vingtaine d'années de travaux conduits par le ministère des Beaux Arts pour le faire renaître et lui redonner sa fierté hautaine.

Restauré par les Monuments historiques à partir des années 1950, fort Chapus, remis par l'armée aux Domaines de l’État en 1949 est vendu à la mairie de Bourcefranc en 1960 pour la somme de 20.000 francs à laquelle il faut ajouter 32.000 francs de travaux. On achète un bac à passager, on engage un guide conférencier et l'on fait visiter l'ouvrage où l'on installe, en 1972, un musée maritime, en fait un musée dédié à l'ostréiculture, et qui avait été concédé à la Section régionale de la conchyliculture. Devenu dès lors bien patrimonial, c'est une nouvelle vie qui commence alors pour lui.

Assoupi, le vieux fort du Capuce en Oléron traversa sans frémir les premières années du siècles, son rôle semblant se limiter à la surveillance passive et toute symbolique d'une nouvelle population de touristes et de baigneurs.

Devenu inutile à la guerre à l'issue du premier conflit mondial, il est d'ailleurs loué à un ostréiculteur depuis 1900, remis aux Domaines en 1920, le fort est classé au titre des monuments historiques en 1929 ; quant aux bâtiments militaires de la Pointe, ils sont soit loués, soit vendus, soit détruits pour libérer de l'espace ou construire la nouvelle gare des Chemins de fer de l’État. Depuis, 1889 en effet, et jusque dans les années 1970, deux trains directs quotidiens, un de jour et un de nuit, desservent la gare du Chapus et son embarcadère pour l'Île d'Oléron au départ de Paris Austerlitz.

Il a été classé monument historique en 1929.

Aujourd'hui, le Fort Louvois ouvre ses portes pour une visite insolite et surprenante. À marée basse nous avons pu avoir accès à pied par une chaussée pavée de 400 mètres très glissante, cette traversée m'a permis de scruter l'horizon ensoleillé. Et, de retrouver Phil à genoux dans les coquilles d'huîtres sur la chaussée recouverte d'algues.

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«L'homme ne peut découvrir de nouveaux océans que s'il a le courage de perdre de vue la côte.»

André Gide (1869-1951), écrivain français

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Attention chaussée glissante...

Doucement mon chéri, doucement...

Je t'avais prévenu !

La vue est splendide sur le pont d'Oléron

Les bassins à huîtres

Fort Louvois


Quand même ?

Explication à suivre....

 


Que ou qui vises-tu ?

Passe moi un boulet 

Les munitions

Attention, ça va faire du bruit !

Couché en inclinaison, prêt à partir

à condition de ne pas avoir trop bu !

Les douves

Personnellement je ne vois rien de cette meurtrière ! 

Les gardes avaient-ils une cheminée ?

Où se trouve l'eau ?

L'horizon sous le soleil


Les parcs à huîtres

Les huîtres

Le dressing 



Un peu de poudre, seulement

De l'or, de l'or....
(La folie des grandeurs...)
Pour les enfants :







Et pour nous tous :


À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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