Au pied du pont de l’île d’Oléron, le
Fort Louvois est un site incontournable du bassin de Marennes.
Imaginé par Vauban, il est le petit frère du Fort Boyard. C'est une
fortification maritime du XVIIème siècle, édifiée sur un rocher
immergé à marée haute, entre l’île d'Oléron et le Bassin de
Marennes. Sa construction, décidée par Louvois, ministre de la
guerre de Louis XIV, a été menée de 1691 à 1694 d'après les
plans de Vauban (1633-1707), grand ingénieur, architecte militaire,
urbaniste, hydraulicien et essayiste français.
L'objectif était de croiser les tirs de canons
avec la Citadelle d'Oléron pour défendre l'arsenal maritime de
Rochefort. Dessiné en forme de fer à cheval, avec un donjon
central, protégé par un pont-levis et une douve, il rappelle les
châteaux fort du Moyen-Âge.
Furieux de n'avoir pas signé lui-même le dessin de Ferry que le roi
et Louvois avaient choisi, Vauban fait interrompre le chantier et,
comme au fort Lupin, casse le projet de son subalterne pour imposer
le sien : l'ouvrage ne sera pas ovale mais aura la forme d'un
fer à cheval !
De taille plus réduite (52X55 m), le fort est
érigé sur l'assise établie par Ferry, et fermé à la gorge par
une tour-réduit isolée par un fossé éclusé. Dans ce donjon sont
regroupés le commandant et sa garde, les armes, munitions et vivres
de siège. Une plateforme pour l'artillerie et une guérite de pierre
pour la vigie occupent le sommet. À ses pieds, une batterie basse
armée de 16 pièces, et un corps de caserne et sa réserve d'eau
douce. Achevé en 1694, fort Chapus est le dernier ouvrage de défense
des côtes construit sous le règne de Louis XIV.
Mise en chantier au printemps 1691, les fondations et la première
assise sont achevées en octobre de l'année suivante. C'est sur
cette assise que Ferry propose, avec intelligence, de construire une
tour d'artillerie battant de large mais aussi la côte.
Ferry décline son ouvrage en deux projets :
une batterie semi-circulaire flanquée, du côté de la terre, de
deux tours à canons et précédée d'un ouvrage en forme de cœur.
Une puissante tour d'artillerie ovale de très
fortes dimensions (80X60 m), à deux étages de tir, dont l'accès
est protégé par deux tours circulaires massives. Elle devait être
complétée par deux ouvrages sur l'Île d'Oléron : une tour à
canons de 20 mètres de diamètres sur le Rocher d'Ors, et une
redoute crénelée à la Pointe Blanche. C'est finalement ce second
dessin qui est choisi, sans toutefois conserver les ouvrages prévus
sur l'île.
Contusionné de toutes parts, partiellement mutilé, le fort Louvois
sort en lambeaux de la Deuxième Guerre mondiale. Il faut plus d'une
vingtaine d'années de travaux conduits par le ministère des Beaux
Arts pour le faire renaître et lui redonner sa fierté hautaine.
Restauré par les Monuments historiques à
partir des années 1950, fort Chapus, remis par l'armée aux Domaines
de l’État en 1949 est vendu à la mairie de Bourcefranc en 1960
pour la somme de 20.000 francs à laquelle il faut ajouter 32.000
francs de travaux. On achète un bac à passager, on engage un guide
conférencier et l'on fait visiter l'ouvrage où l'on installe, en
1972, un musée maritime, en fait un musée dédié à
l'ostréiculture, et qui avait été concédé à la Section
régionale de la conchyliculture. Devenu dès lors bien patrimonial,
c'est une nouvelle vie qui commence alors pour lui.
Assoupi, le vieux fort du Capuce en Oléron traversa sans frémir les
premières années du siècles, son rôle semblant se limiter à la
surveillance passive et toute symbolique d'une nouvelle population de
touristes et de baigneurs.
Devenu inutile à la guerre à l'issue du premier conflit mondial, il
est d'ailleurs loué à un ostréiculteur depuis 1900, remis aux
Domaines en 1920, le fort est classé au titre des monuments
historiques en 1929 ; quant aux bâtiments militaires de la
Pointe, ils sont soit loués, soit vendus, soit détruits pour
libérer de l'espace ou construire la nouvelle gare des Chemins de
fer de l’État. Depuis, 1889 en effet, et jusque dans les années
1970, deux trains directs quotidiens, un de jour et un de nuit,
desservent la gare du Chapus et son embarcadère pour l'Île d'Oléron
au départ de Paris Austerlitz.
Il a été classé monument historique en 1929.
Aujourd'hui, le Fort Louvois ouvre ses portes
pour une visite insolite et surprenante. À marée basse nous avons
pu avoir accès à pied par une chaussée pavée de 400 mètres très
glissante, cette traversée m'a permis de scruter l'horizon
ensoleillé. Et, de retrouver Phil à genoux dans les coquilles
d'huîtres sur la chaussée recouverte d'algues.
***
«L'homme
ne peut découvrir de nouveaux océans que s'il a le courage de
perdre de vue la côte.»
André
Gide (1869-1951), écrivain français
***
Attention chaussée glissante...
Doucement mon chéri, doucement...
Je t'avais prévenu !
La vue est splendide sur le pont d'Oléron
Les bassins à huîtres
Fort Louvois
Quand même ?
Explication à suivre....
Que ou qui vises-tu ?
Passe moi un boulet
Les munitions
Attention, ça va faire du bruit !
Couché en inclinaison, prêt à partir
à condition de ne pas avoir trop bu !
Les douves
Personnellement je ne vois rien de cette meurtrière !
Les gardes avaient-ils une cheminée ?
Où se trouve l'eau ?
L'horizon sous le soleil
Les parcs à huîtres
Les huîtres
Le dressing
Un peu de poudre, seulement
De l'or, de l'or.... (La folie des grandeurs...)
Pour les enfants :
Et pour nous tous :
À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !
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