Entracte

Hier soir l'orage a grondé puis la pluie s'est invitée. Depuis, il pleut des cordes ! Quatorze degrés le thermomètre affichait ce matin, inutile de vous dire que j'aie couru vers les sanitaires pour laver la vaisselle puis prendre une douche.

Les bicyclettes sont restées à l'abri, comme nous. Atelier lecture aura été notre passe-temps.

Les agriculteurs, aviculteurs et vignerons sont heureux. Il faut de l'eau pour arroser les bonnes asperges de sables landaises et les vignes de Tursan, remplir les mares aux canards et aux oies.

C'est la région des asperges, du kiwi, du foie gras et du Floc de Gascogne. Ce dernier signifie "bouquet de fleurs" en occitan, c'est un mariage subtil entre 2/3 de jus de raisin frais et 1/3 d'Armagnac jeune, il paraît que c'est délicieux à l'apéritif (à boire avec modération !).

C'était aussi la région dans laquelle le gemmeur, ou résinier, pratiquait la récolte de résine :

Avec la campagne de boisement des plaines landaises par Napoléon III en 1857, le pin constituait un enjeu économique important pour le département à cette époque. La résine des pins était très utilisée autrefois.

Les résiniers en récoltaient la résine en pratiquant le gemmage, c’est-à-dire en cassant l’écorce du pin pour en récupérer le précieux nectar, d’où le surnom d’arbre d’or.

Les premières utilisations de la résine servirent ainsi à fabriquer des torches ou des bougies. Puis on a commencé à la distiller pour obtenir de l’essence de térébenthine, qu’on retrouve notamment dans les peintures, les vernis mais aussi de la colophane, nécessaire à la fabrication de colles, de papiers ou d’adhésifs.

Aujourd'hui, le pin maritime n’est plus exploité pour sa résine mais pour son bois.

Le vent s'est levé, le soleil, timide, est de retour, dix-huit degrés, demain une sortie à vélos sur les pistes landaises est prévue.

Il pleut !