lundi 17 juin 2019

Sur la piste où le vieux monsieur est tombé

Le ciel était magnifique, le thermomètre affichait trente-quatre degrés, heureusement qu'une légère brise me permettait d'endurer les rayons mordants du soleil.

Nous irons à St-Gilles-Croix-de-Vie plutôt après-demain, aujourd'hui il faisait bien trop chaud, prendre les pistes, parfois dégagées, entre les bois me paraissait peu judicieux. Je me souviens trop le jour où nous sommes allés jusqu'à l'étang de Moisan, dans les Landes, il faisait si chaud ! Demain, nous irons au marché de St-Hilaire-de-Rietz.

Ce matin, nous sommes partis vers le centre de St-Hilaire-de-Rietz par la piste cyclable entre l'océan et la route départementale. Sur le port, je me suis arrêtée pour contempler, à marée basse, des pêcheurs à pied groupés devant des bateaux colorés, un air penchant, arrimés sur le limon. Je déteste ce sport, j'aime bouger, marcher, pédaler mais surtout ne pas rester, les pieds dans la vase, une griffe dans une main, un seau dans l'autre, la tête penchée, à chercher sur un petit mètre carré des coquillages. Sincèrement, je les préfère dans mon assiette ! Ou regarder ce petit groupe de gens et immortaliser le spectacle jusqu'à l'horizon.

Pendant que Phil était à la boulangerie acheter le pain puis à la presse le journal, j'ai très vite fait le tour des rayons d'une petite supérette et pris la sortie : des tomates à 4 euros le kilo, une salade à 3 euros, une petite brioche, bien que Vendéenne à 7 euros.... Le pain et le journal dans les sacoches, toujours fixées sur mon vélo, nous sommes allés à la grande surface. J'ai peut-être son prénom mais je ne m'appelle pas de Rothschild !

Au retour, toujours sur la même piste, entre les baliveaux, bien chargés, nous pédalions allégrement. Certains arbres plantés au milieu du chemin nous obligent à les contourner à droite évidemment pour laisser le cycliste venant en contre-sens passer de l'autre côté. Je suis passée la première et j'ai évité un vieux monsieur en face, il a perdu son équilibre et a presque percuté Phil avant de tomber. Il était perdu. Nous nous sommes arrêtés pour l'aider à se relever. Nous avions pitié, j'ai frotté le dos de son veston de toile beige couvert de feuilles. Nous nous sommes assurés qu'il allait bien avant de reprendre notre chemin, nous avons, même, attendu qu'il soit reparti. Je suis certaine qu'il ne m'a pas vue !

À l'ombre, après avoir parcouru quelques pages d'un thriller j'ai pris la direction de la plage, juste après la dune de sable, derrière la petite barrière du camping. Je regardais au loin le port de plaisance où des pêcheurs à pied étaient ce matin. Les embarcations se balançaient au gré du vent sur la mer à marée haute. J'ai l'impression qu'un bateau m'envoyait des signaux avec les réverbérations du soleil sur son pare-brise. Juste devant moi, sur le rivage, des pêcheurs à la ligne attendaient sagement, je n'ai pas vu le vieux loup de mer ! Quelques personnes étaient allongées sur le sable, mais pas une s'est risquée à plonger dans les eaux froides de l'Atlantique.

Je joins mes photos non pas pour que vous m'enviez, mais pour vous envoyer un peu de bonheur, un peu de chaleur, un peu de quiétude. Je sais que, plus vers le Nord, vous manquez de soleil, je vous en envoie un peu, car le bonheur, c'est de partager....



Pêcheurs à pied

A marée basse

Sans commentaires !

C'était à votre droite monsieur !

Derrière la dune : la mer !

La voici la mer !

Pêcheurs à la ligne

Le port au loin, à marée haute

1 commentaire:

  1. Les paysages en bord de mer sont semblables à nos côtes,les moins découpées, j'en conviens. Sinon côté mercure, l'été est bien là! Chez nous aussi depuis cet après midi.

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