Camiño

Une nuit presque blanche  : il faisait chaud  ! En plus, nous étions pas loin d'un bar devant lequel les espagnols faisaient la fête. Je n'ai pu m'endormir que vers quatre heures, ce matin.

Il fallait nous lever tôt pour être certains d'avoir une place sur un parking dans le centre de St Jacques de Compostelle. À huit heures, nous étions déjà sur la route, le thermomètre affichait dix-huit degrés.

J'étais agacée, énervée, excédée, accablée : dans les rues de Santiago de Compostela le parking d'en bas était complet, celui d'en haut, aussi. Celui de  droite, la hauteur était limitée à  2 mètres, à gauche, il est réservé aux autocars. La circulation était très dense, mon chauffeur, exacerbé, tournait autour de la cathédrale et de jolis parcs, bien entretenus, que j'entrevoyais, à peine, entre les véhicules stationnés touche à touche.

Et puis zut  ! Je n'ai ni de chaussures de randonnées, ni de sac à dos, ni de bâton de marche et ni de coquille. J'aurais, peut-être, dû en conserver une que maman plaçaient, à la verticale, autour d'un parterre de fleurs pour le délimiter.

La vie est encore devant moi. Je reviendrais certainement, une autre fois. Peut-être, même, que je partirais de St Jean Pied de Port, là où j'avais apprécié pique-niquer, parmi les chevaux sauvages, un jour que les rayons du soleil pointaient sur les hauts sommets verdoyants.

Nous avons fui cet endroit. 

Nous nous sommes rapprochés de la côte,  au Nord, Ferrol était notre destination. Entre les montagnes, couvertes de forêts d'eucalyptus, dans les vallées encaissées, de belles maisons, de couleurs vives, sont posées sur un tapis de mousse vert-anis.

Mais à Ferrol, il n'y a rien. Nous avons, encore, fui ce nouvel endroit en direction de l'Est.

Nous voici à  Camiño, dans un joli petit village, entre mer et montagne, que nous avons visité à vélo.

Le temps  était maussade mais à l'heure où j'écris, le ciel est bleu, le thermomètre affiche trente degrés.

Demain nous décampons.

Ferrol

Forêt d'eucalyptus 

Camiño a vélo