Nous étions repartis sur
les pistes cyclables en direction du Vieux-Boucau, signifiant
"vieille embouchure", la ville fut autrefois le Port
d’Albret. Il pourrait être encore le premier port du littoral
landais si l'Adour n’avait pas été détourné en 1578 au profit
de Bayonne. Sur la voie verte, nous n'étions pas seuls contrairement
à hier. Les rires d'enfants, les moteurs des vélos électriques,
les dérailleurs, les roues des planches à roulettes ou de
trottinettes étaient le fond sonore dans la forêt abritant une
faune sauvage, quoique, j'ai dû par deux fois faire un petit écart
pour éviter quelques moineaux picorant des miettes abandonnées par
des passants affamés. Il faisait très chaud, vingt-huit degrés.
Le vieux-boucau :
"Le Lac Marin tel qu’on le connaît aujourd'hui a vu le
jour en 1966. Avant sa création la commune était confrontée à une
obstruction régulière de l’embouchure due à l’ensablement. De
nombreux projets se sont alternés sur la construction de digues.
C’est la mise en place du lac marin qui mit fin à cette situation
d’ensablement. Ainsi au printemps 1975, une drague hollandaise
arrive par la mer pour creuser le canal et le lac marin. En mai 1976,
l’essentiel du système d’alimentation et de vidange du lac est
en place. Depuis tout un ensemble touristique s’est construit
autour du lac marin".
Toutes les boutiques en
ce jeudi de l'ascension sont ouvertes, les terrasses des restaurants
étaient bondées. Dans les rues, pavées, des personnes se
croisaient, se doublaient, s'arrêtaient pour regarder les stands, un
cornet de frites ou une glace à la main, et, le plus souvent, un
téléphone vissé à l'oreille. J'entendais des brides de phrases en
français et en langues étrangères. J'étais parmi cette foule,
chamarrée, tenant mon vélo d'une main et mon appareil photos de
l'autre. J'allais rejoindre le lac marin.
Arrivée au barrage, des
pêcheurs à la ligne essayaient d'attraper "la Royale". On
ne l'appelle pas ainsi que pour ses reflets argenté et ses bandes
jaunes dorées au dessus des ouïes, mais aussi pour sa saveur !
C'est la dorade ! Au bout du canal de couleur indigo, entre deux
monticules de sable blond, je discernais l'infini du bleu de la mer
sous un ciel azurin.
Nous avons continué
notre chemin en admirant les plages bien agencées en forme de
criques : une pour les baigneurs, une autre pour les amoureux de
la barque ou du pédalo. Des bancs, faisant face au lac azur, pour
les admirateurs ou les rêveurs sont disposés avec générosité.
J'étais de l'autre côté
du rivage sur la commune de Souston, Je le savais bien, lorsque je
disais hier, que j'étais bien certaine que, du balcon d'un
appartement, la vue devait être splendide : là j'étais juste
en face, la vue doit vraiment être fabuleuse.
Beaucoup plus loin,
j'étais attirée par une dame qui ramassait des palourdes au milieu
d'algues, elle me faisait penser aux femmes asiatiques récoltant
du riz dans les rizières.
Nous avons laissé la
foule et sommes revenus, à travers la forêt, au camping.
Je vous laisse contempler
les photos.
Le barrage |
Elle ramasse des palourdes |
De l'autre côté du rivage |
De retour dans la forêt |
Je confirme : les photos sont d'un bleu si intense, même le tee-shirt de Madame est en accord! Ce doit être aussi un régal olfactif entre la mer, les pins, pas encore possible de le partager sur le blog, mais les photos sont si belles que tous nos sens sont bien éveillés!
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