Le Grand Tournant: Que faisons-nous ?

I – 9 heures 30

Les autorités marocaines ont dénoncé sept cas de coronavirus et un décès. Nous pensons, pour le moment, être plus à l’abri de ce virus, où nous sommes, plutôt qu’en France. Toutefois nous pensons à tous les nôtres, notre famille, espérant qu’ils ne prennent pas de risques et puis, belle-maman, toujours hospitalisée, qui ne peut plus recevoir de visite. Phil qui devait avoir une petite intervention chirurgicale, début avril, ne pourra, peut-être, pas être hospitalisé : soit les services hospitaliers annulent ou reportent les interventions, soit nous ne serons pas de retour !

Alors que faisons-nous ? Nous devrions sortir du territoire marocain le 9 avril, après 3 mois de présence, ou renouveler notre autorisation. Les services de police répondent qu’il n’y a pas lieu de faire cette demande dans la mesure où nous sommes restés, plus longtemps, dans leur pays contre notre gré. En outre, dès que les autorités portuaires auront l’autorisation d’ouvrir leurs ports il faudra nous présenter à la Sûreté Nationale ou à la gendarmerie Royale qui appelleront la capitainerie pour nous laisser passer sans nous causer de soucis supplémentaires.

Alors que faisons-nous ? Restons ici en attendant que les frontières ré-ouvrent pour se rapprocher des nôtres, et en cas de maladie, que nous nous souhaitons pas, nous serions en Europe ? Ou repartons sur les routes à la découverte d’autres lieux, sous le soleil, en renouvelant notre demande de séjour ?

Après avoir pérégriné au Maroc sur 2.955 kilomètres, que faisons-nous ?

II – 13 heures 30

Y’en a qui disent que les autorités refusent de renouveler notre séjour.

Y’en a qui disent que nous devrons décamper, immédiatement, lorsque les autorités portuaires auront l’autorisation de laisser partir les bateaux.

Y’en a qui disent que certains camping-caristes ne peuvent pas sortir des campings des grandes villes : Marrakech, Agadir...

Y’en a qui disent que Ceuta (ville espagnole sur le continent africain) a ré-ouvert sa frontière.

Y’en a qui disent que des bateaux partent de Ceuta.

Y’en a qui disent que LE bateau qui part de Ceuta est uniquement pour les Italiens.

Y’en a qui disent que les autorités de Ceuta ont ré-ouvert leur frontière pour laisser partir les espagnols et laisser rentrer les marocains.

Y’en a qui disent que nous sommes bloqués pour 14 jours.

Y’en a qui disent....

En tout cas, de nombreux camping-caristes, dont moi, ont essayé de téléphoner à l’ambassade de France à Rabat ou au consulat à Tanger. Mais personne ne répond ! Peut-être que l’ambassadeur et le consul sont rentrés en France ? J’ai même envoyé un mail, à l’ambassade, mais en vain !

Donc, pour le moment, nous restons à Assilah.

Je rappellerai les autorités portuaires lundi et nous aviserons mais il n’est pas question d’aller à Ceuta, au risque de se faire accoster par tous les migrants ou qu’il n’y ait pas de bateau au départ pour la France et de plus il faudrait, puisque nous changerions de lieu de départ, payer la somme de 4.000,00 dirhams (400,00 euros).

Le ciel était très voilé ce matin, le soleil a montré le bout de son nez à 13 heures.

Le thermomètre affiche :