L’arrivée du printemps entraîne dans son sillage le retour des mariages. Saison propice à célébrer l’amour. Et si l’on remontait le temps pour s’intéresser au mariage traditionnel gascon, dans un autrefois où chansons e proverbes rythmaient la vie quotidienne ? Si certaines traditions sont encore d’actualité, on en ignore bien souvent l’origine. Fort heureusement, certaines personnalités de l’époque, telle que l’abbé Césaire Daugé ou Félix Arnaudin, ont rapporté par écrit quelques us et coutumes de cette belle contrée. Des usages très codifiés, dont voici quelques exemples.
Selon certains usages courants dans une partie de la Grande Lande, le jeune homme souhaitant faire sa demande se présentait à dîner dans la famille de la jeune fille convoitée, avec une dame-jeanne (bonbonne) remplie de vin blanc.
La courtoisie étant de mise, la bonne ambiance régnait en maître durant le repas. Le galant devait néanmoins patienter jusqu’au dessert avant de connaître la réponse tant attendue. Si des noix étaient déposées sur la table après le fromage, c’était mauvais signe, et le malheureux devait rentrer chez lui, sa demande rejetée. Dans le cas contraire, il pouvait commencer à faire sa cour et «parla a la gouyate» (parler à la jeune fille). Mais ne nous leurrons pas, la plupart du temps les unions étaient arrangées au préalable, par les familles.
À une époque où encore quelques personnes ne savaient ni lire ni écrire, les invitations se faisaient par voie orale. Une fois la date du grand jour fixée, les familles choisissaient deux inviteurs, dits «embidetous» ou «casse-cans» (chasse-chiens), qui étaient généralement de proches voisins ou parents, pour porter la bonne nouvelle. Munis d’un bâton (pour chasser les chiens) et d’un bouquet fleuri à la boutonnière, ils faisaient séparément leur tournée pour annoncer les invitations. À leur retour, on comptait le nombre de rubans accrochés à leur bâton, qui correspondait au nombre de personnes ayant accepté l’invitation.
La veille des noces, le trousseau de la fiancée, comprenant essentiellement du mobilier, était transporté chez le futur époux, dans un char décoré «lou port-lheït» avant d’être placé dans la chambre nuptiale. Le transport était accompagné de chants traditionnels, où «donzelles» et «donzellons» rivalisaient allégrement, vantant les vertus de l’épouse pour les unes, les qualités de l’époux pour les autres. Les Gascons étant assez préoccupés par les histoires de sorcellerie, neuf pommes étaient également disposées dans l’armoire du couple, probablement pour contrer les mauvais sorts.
Autrefois vêtue d’une robe bleue, marron ou rouge, selon ses désirs, la mariée portait également des sabots, dits «escloupètes», dont les clous jaunes simulaient l’or.
Pour finir, la toilette était agrémentée d’un bouquet et d’une couronne de fleurs d’oranger. Une belle tenue colorée, qui était généralement réutilisée pour d’autres grandes occasions. C’est plus tard seulement que la robe blanche fera son apparition.
Une fois la majorité des invités partis, une heure environ après le coucher des mariés, les jeunes gens portaient la «roste» aux époux.
Cela consistait à leur faire manger une rôtie de pain, trempée dans du vin chaud sucré, et servie dans un ôt de chambre de porcelaine. Une coutume censée redonner force et vigueur, une fois la nuit de noce passée. Bien que les ingrédients aient quelque peu changé, la «roste» se pratique encore aujourd’hui.
Des usages d’un ancien temps, où le mariage était un passage essentiel dans la vie d’un couple, et dont chaque étapes avait son importance. De nos jours, la coutume la plus perpétuée reste sans doute la traditionnelle photographie de groupe.
Il faut tout de même rappeler qu’en France, le mois de mai n’est pas, d’après les superstitions et la tradition, le meilleur des mois pour organiser son mariage car c’est un mois qui porte malheur aux futurs mariés. Et cette tradition nous vient directement de la religion catholique. En effet, pour les Catholiques, le mois de Mai est le mois consacré à la Vierge Marie, mère de Jésus, et ce depuis 1724, année à laquelle l’Église Catholique a déclaré officiellement que le mois de mai était le mois consacré à la Vierge. Le mois de mai est une invitation pour les croyants catholiques de se rapprocher de Marie pour la prière, et il n’est donc pas question pour eux de se marier et de faire «de l’ombre » à la Vierge qui est célébrée tout au long du mois, au risque d’être considéré comme «mauvais chrétien». Or, la France a une histoire très marquée par la religion chrétienne catholique et qui est aujourd’hui parmi l’une des religions les plus pratiquées en France, et cette tradition perdure encore aujourd’hui essentiellement au sein des familles et des couples catholiques, mais aussi et surtout auprès des prêtres et des diocèses où certains refusent tout simplement de célébrer les mariages dans leurs églises pendant tout le mois de mai.
«Voici comment le problème du mariage est posé : le mari attend et veut la paix, le calme plat et l'épuisement ; la femme rêve les émotions du commencement, les joies de l'âme, le mois d'avril, l'aube ! l'un veut dormir, l'autre s'éveille.»
Victor Hugo (1802 – 1885), Artiste, écrivain, Poète, Romancier
Au début du XXème siècle |
Hier il a plu toute la journée c’était désespérant. Ce matin, le brouillard a laissé place au soleil. Le thermomètre affiche 18 degrés au milieu de la journée.
En revenant de faire nos emplettes, ce matin, j'ai pris cette vue. On ne peut, presque, pas définir la ligne d'horizon ou différencier le ciel de l'eau du lac. |
Le brouillard se lève |
La vue est meilleure sous le soleil |
Sur cette perspective on peut détacher l'horizon |
Le bateau ondoie sur l'eau claire |
La couleur de l'eau envisage la profondeur du lac |
Nous avons terminé nos lectures respectives. Phil a commencé celui qui je viens d'achever (Prisonnière à Téhéran) et je soulève seulement la couverture de "Fleuve lointain" |
À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !
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