mardi 19 avril 2022

Météorologie

Dès 7 heures 30, ce matin, un rayon de soleil illuminait le dessus de mon lit. Cet éclairage naturel présumait une belle journée. Et pourtant la météo n’annonçait-elle pas, hier, de la pluie pour aujourd’hui ? Mais depuis quand et comment les hommes prévoyaient le temps ?

Les premiers hommes croyaient que la météo était contrôlée par Dieu. Les tempêtes étaient la preuve de sa colère tandis que la pluie était la preuve de sa bénédiction. Dans la Bible, Noé était le seul homme bon qu'il restait sur terre : nous connaissons l’histoire de l'arche de Noé. Dieu lui donna des instructions pour construire un bateau géant de trois étages de hauteur par un terrain de football de longueur. Après avoir embarqué tous les couples d'animaux du monde, Dieu fit pleuvoir pendant 40 jours et 40 nuits, jusqu'à ce que les plus hautes montagnes soient submergées. Tous les êtres périrent sur terre sauf Noé parce que Dieu lui avait donné la météo...

400 ans environ avant Jésus-Christ, les anciens Grecs, étaient fascinés par la météo. Le plus grand d'entre eux, Aristote, a écrit un livre célèbre : «Les météorologiques». Archimède, de son côté, énonce son fameux principe, capital en météorologie, pendant qu'Hyppocrate, le père de la médecine, s'intéresse aux rapports entre les conditions météo d'une ville et l'état de santé de ses habitants. Dans l'un de ses ouvrages on peut lire : «...quand l'hiver est sec et que le vent du nord souffle abondamment, quand le printemps est pluvieux avec des vents du sud, l'été apportera beaucoup de fièvres...»

La météorologie tomba dans l'oubli et le silence pendant plus de 2000 ans après la mort des savants Grecs de l'Antiquité, jusqu'à l'invention des premiers thermomètres et baromètres au 17ème siècle. Pendant des centaines d'années la seule information météo provenait des girouettes des donjons et des châteaux. Avec l'apparition d'appareils de mesure météorologique, l'homme put enfin mesurer la température, avec le thermomètre de Galilée en 1607, la pression atmosphérique, avec le tube de Torricelli en 1643 et la vitesse du vent avec l'anémomètre de Hook en 1664.

Au milieu du 18ème siècle, la météo fait un pas de géant quand des Européens commencent à embarquer avec eux des baromètres à bord de montgolfières. L'homme découvre que l'atmosphère est un océan d'air qui recouvre toute la planète.

À cette époque, les marins étaient les meilleurs météorologues. Ils étaient capables de déceler les changements du temps simplement en scrutant le ciel. Ces connaissances pouvaient parfois leur sauver la vie comme cela s'est produit pour Christophe Colomb.

Deux ans après avoir découvert le Nouveau Monde, Christophe Colomb voit son premier ouragan en août 1494. Puis un autre l'année suivante. Au bout de son quatrième voyage, il était devenu très familier avec la météo du Nouveau Monde. Un jour qu'il accompagnait une flotte de bateaux en route vers l'Espagne, il nota dans le ciel les signes avant-coureurs d'un ouragan. Il envoya son capitaine à l'île la plus proche pour demander la permission de se réfugier au port en raison d'une tempête qui allait frapper. Le gouverneur de l'île se moqua de lui et refusa de lui accorder sa requête en le traitant de prophète de malheur. Sans permission d'accoster, Colomb guida son navire à l'embouchure d'un fleuve voisin pour chercher protection contre la tempête. Les autres bateaux ignorèrent son avertissement et continuèrent vers l'Espagne. Dix-neuf bateaux furent perdus avec tout leur équipage. Un seul navire parvint à regagner l'Espagne sans dommage. Les ennemis de Christophe Colomb déclarèrent qu'il avait levé la tempête par magie. En fait, il avait été sauvé par ses connaissances en météo.

À quoi bon accumuler des observations météo si l'on n'a pas de théories pour les mettre ensemble ? Un tas de pierres n'est pas une maison et une accumulation de faits n'est pas une science. La météo avait besoin de théories et de règles. Tout cela allait venir au cours des années 1700 à 1900 avec la venue des Newton, Pascal, Kelvin, Lavoisier, Halley, Franklin, et autres personnages de l'histoire des sciences. En s'enrichissant de notions de physique et de mathématiques, la météo entrait dans une nouvelle phase de son histoire et devenait une vraie science.

Au début du siècle, avec la naissance de l'aviation, l'essor de la météorologie a été fulgurant car les informations météo devenaient essentielles à la sécurité aérienne. Partout dans le monde on bâtissait des aéroports. Il était urgent de connaître la visibilité, les plafonds nuageux ou la présence d'orages.

Aujourd'hui, la transmission rapide de données météo en provenance de nombreux aéroports donne enfin la possibilité aux météorologues de prévoir les tempêtes et de prévenir les gens. Mais pour en arriver là, il a fallu attendre l'invention de moyens de communication modernes comme le télégraphe, la radio et le téléphone.

Le 1er avril 1960 est une grande date dans l'histoire de la météo : des météorologues de la NASA tiennent dans leurs mains les premières images satellitaires de l'histoire et ce n'est pas un poisson d'avril. Le placement en orbite d'un premier satellite météorologique américain a été couronné de succès. Les météorologues détiennent enfin l'outil qu'ils recherchaient tant.

Avant l'époque des satellites, il était impossible de connaître les conditions météo dans les endroits isolés, comme les déserts, les océans ou les régions polaires. Avec les photos- satellite, le vide était rempli. La météo entrait dans l'ère spatiale.

«Parmi les plus grands traîtres de l’histoire, on pourrait mentionner la météo.»

Ilka Chase (1905- 1978), actrice américaine

Cette fois, les météorologues n'ont pas fait d'erreur, dès midi il pleuvait ! En plus il ne fait pas très chaud puisque le thermomètre n’affiche que 12 degrés à l’abri avec une température ressentie de 9.

J’ai rangé shorts et tee-shorts, sorti pantalons, weats et chaussettes que nous avons enfilé rapidement.


Compte tenu de la météo annoncée pour les jours à venir,
nous avons été faire le plein de ravitaillement.
Si le vélo de Phil est bien chargé de bouteilles d'eau,
regardez les sacoches bien joufflues sur ma bicyclette !

Nous avons, chacun, une nouvelle lecture,
j'ai, enfin, terminé mon précédent "Un parfum de rose d'oubli" de Martha Hall Kelly
c'était un vrai livre d'histoire très instructif, mais long !
Après la Russie, me voici à Téhéran : une histoire malheureusement vraie !

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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