mardi 16 mai 2023

Une gare sans accès

Je ne prendrai pas le train. Toutefois l’histoire de la construction de la gare d’Asilah m’a interpelé :

«La nouvelle gare qui se dresse à Asilah aura coûté 44 millions de dirhams. Si le terrain sur lequel se trouve la gare a été un don de la fondation du forum d’Asilah, la construction a été financée par le fonds d’Abu Dhabi pour le développement à hauteur de 34 millions de dirhams, et par l’agence pour le développement du nord pour un montant de 10 millions de dirhams. Dans le détails, le bâtiment s’étale sur 15.000 m², et compte plus de dix quais, six parkings souterrains, des passages dédiés aux personnes en situation de handicap, neuf bureaux administratifs, deux salles de prière et des magasins ainsi qu’un poste de police. En ce mot, c’est un chef-d’œuvre qui est mis à la disposition des populations de la région.» leconomiste.com.

Sac en bandoulière, appareil-photos autour du cou j’y suis allée. Mais ! N’y a t’il pas une entrée pour aller sur le quai ? J’étais sur le trottoir derrière un mur et ne trouvais pas le portillon. «Monsieur s’il vous plaît, où est l’entrée ? » Ai-je crié, à travers des barreaux, à un monsieur qui était sur un quai, de l’autre côté des rails. Aussi gentil que tous les marocains, après avoir abandonné ses bagages sur le sol, traversé les rails, il est venu à ma rencontre et m’a demandé de le suivre alors que la clôture nous séparait. Il a fini par me tendre la main au-dessus d’un muret. Oh non ! Je n’allais sûrement enjamber cet obstacle cimenté plus haut que moi. Et pourtant, tous les voyageurs chargés ou pas, âgés ou pas le franchissaient. J’ai préféré continuer mon chemin et j’ai trouvé une ouverture au bout de la palissade. En suivant le rail, je ne pouvais qu’arriver sur un quai.

Je n’ai pas reconnu l’endroit comme il est décrit dans l’article de leconomiste. Je n’ai pas vu de magasins. Il paraît qu’il y en a au premier étage. Mais, l’accès est interdit !

Je contemplais le train, d’un autre temps, aux vitres barbouillées, repartir vers Fes ou Meknès les portes encore ouvertes. Des autochtones, pour la plupart, grimpaient dans les wagons sans fin.

C’est la municipalité de la ville qui est chargée de la gestion de la gare routière. 

Il fait toujours aussi beau et chaud. Oh la la, dans une semaine, je serai en Europe !

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«Dans les gares, c'est autre chose, l'émotion se devine dans les regards, les gestes, les mouvements, il y a les amoureux qui se quittent, les amies qui repartent, les dames avec de grands manteaux qui abandonnent des hommes au col relevé, ou l'inverse, j'observe ces gens qui s'en vont on ne sait pas où, ni pourquoi, ni pour combien de temps, ils se disent au revoir à travers la vitre, d'un petit signe, ou s'évertuent à crier alors qu'on ne les entend pas.»

Delphine de Vigan, romancière / No et moi

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Le parking derrière la gare







Les couloirs sont des miroirs

L'accès pour handicapé




Oh non ! Je ne vais pas escalader cette entrée !

Un bras de mer se situe tout près de la gare

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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