vendredi 4 juin 2021

Les teufeurs n’étaient pas à la fête

Hier soir je n’entendais pas le «Boum, boum, boum» des teufeurs. Des coups de tonnerre tonitruaient dans le ciel, la lumière intense et brève des éclairs passait à travers les interstices des volets clos, la pluie torrentielle fracassait le toit du camping-car. À 21 heures nous étions blottis, entre les plumes, notre livre à la main. Nous essayions de nous concentrer sur notre lecture, nous ne pouvions même pas converser : nos voix étaient couvertes par le boucan extérieur. C’était assourdissant ! Presque alarmant !

À 23 heures 30, le calme revenait dans le ciel, j’entendais quelques notes émanant des cordes d’une guitare, venant du camp des indiens x, et le bruit de toile se faisant ballotter vigoureusement.

x voir l’article du 2 juin «Le port de Capbreton»

À minuit, la pluie tombait averse. Je lisais toujours, Phil ronchonnait : la lumière le gênait. J’avais la flemmardise de me lever pour m’isoler sur une banquette en tirant le rideau qui sépare la seule pièce de mon appartement. J’ai fini par déposer mon livre dans un des rangements du vide-poches de la tête de lit et éteindre la lampe. Je fermais les yeux. Je n’entendais plus que le clapotis sur la tôle qui m’apaisait.

La voix du Grand Esprit s’entend dans le gazouillement des oiseaux, le clapotis de l’eau, et la douce respiration des fleurs.”

Zitkála-Šá, aussi connue sous le nom que des missionnaires lui ont donné, Gertrude Simmons Bonnin (Écrivaine américaine et porte-parole sioux


Il a plu toute la nuit. Ce matin les allées étaient inondées. Les campeurs faisaient le tour des flaques d’eau en empruntant parfois des emplacements herbeux bien mouillés. Certains camping-cars baignaient dans de grandes mares d’eau.

Chaussée de baskets imperméabilisées, habillée d’un tee-shirt sans manches et d’un short, le tout recouvert d’un trench-coat, parapluie tenant au-dessus de la tête, je suis allée, à pied, chercher le pain. À midi il pleuvait, le tonnerre grondait encore ! Puis le temps s’est calmé un peu. Mais il faudra attendre en soirée, et surtout, demain pour voir réapparaître le soleil.

Heureusement que le beau temps va revenir, car c’est jour de marché le samedi. J’espère qu’il y aura des bouquinistes car Phil lit le septième et dernier thriller qui l’intéressait dans notre bibliothèque.

Le restaurant du camping ouvre ses portes aujourd’hui. Seuls les résidents, et sur réservation, peuvent manger à l’intérieur (50 % d’occupation). Nous avons rencontré un couple qui était confiné à Marrakech, où nous étions, nous dînerons ensemble ce soir et discuterons certainement du Maroc.

Il est 13 heures 30, la pluie est moins intense, le ciel s’éclaircit. Les sols sont tellement détrempés, qu’il est certain que nous n’allons pas aller nous balader cet après-midi. Mais, je vous en dirai plus demain !


Ils ne sortiront pas aujourd'hui

Tout le sol est détrempé !

À demain pour de nouvelles aventures et découvertes !

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