Après cette tempête, il faut faire le bilan. Pour nous il n’y a
pas eu de dégâts. Phil avait bien tout ramassé, plié le auvent,
bloqué le tapis de sol. Tant qu’à la parabole, elle n’a jamais
été levée depuis le math de football de la coupe du monde en
décembre 2022. De mon côté, j’avais rentré le balai, le seau,
la plaque électrique et surtout ne pas laissé un morceau de linge
traîner dehors sur le fil. En outre, d’autres ont dû aller
chercher sur le camping, çà et là, quelques morceaux de tapis, de
chaises, de matelas pneumatique… Un a même eu sa parabole de
retournée ! Ce matin les rayons du soleil nous faisaient un
clin d’œil du côté Est.
La
montre de Phil affichait toujours la même heure depuis hier (18h45).
Zut ! La pile est fichue. Nous avions peur de ne pas en trouver
une au Sud du Maroc, surtout dans le petit village de Sidi-Ifni. Or,
après renseignements pris,
nous avons découvert
une boutique intemporelle
blottie dans une ruelle. Un charmant monsieur, d’un
âge certain, coincé dans un
capharnaüm, nous a fait
asseoir sur des tabourets, vieux
comme Mathusalem, le temps
qu’il opère l’objet précieux de mon chéri. Il m’est bien
difficile de décrire cet endroit qui semble irréel. Des fils
d’ordinateurs, de
téléphones, de téléviseurs,
des piles, des téléviseurs, des montres, des joints, des
autoradios, des appareils électriques ménagers… accrochés
ou posés pêle-mêle,
tout est amassé dans cette petite boutique, si on peut l’appeler
ainsi ! Avec précaution
et pour quarante dirhams il a
changé la pile et ajouté un joint qui avait dû être oublié lors
du précédent changement de pile en France. «C’est une très
belle montre» nous a t’il dit, et a ajouté : «celui qui a
changé la précédente pile est un salopard car il n’a pas remis
ou changé le joint». Un de ses amis, semblant
du même âge, est venu lui
rendre visite pendant que le
réparateur s’affairait à
l’aide d’une loupe. Le
visiteur nous a raconté :
«Mon
père était espagnol, il a fui le régime de Franco et s’est
installé au Maroc, là où je
suis né. Il
était cheminot. Lorsque le
Maroc a pris son indépendance en 1956,
avec toute
ma
famille, nous sommes partis
en France. J’ai fait la
guerre d’Algérie. À ma
retraite je suis
revenu sur le territoire marocain…» Lorsque
le propriétaire des lieux eut fini son travail nous avons eu le droit, tous les quatre, au thé accompagné de madeleines de Commercy. Nous
avons beaucoup apprécié ces échanges et surtout trouvé ce
réparateur improbable.
La
semaine prochaine nous allons
chez le photographe car nous devons présenter à la police, avec nos
papiers administratifs, quelques clichés de nos trombines. Bientôt,
bientôt nous allons déposer notre demande de prolongation de
séjour. Bientôt, bientôt, nous allons reprendre la route. J’ai
un peu hâte. Un peu, car j’ai besoin de bouger, toutefois
je sais aussi que je vais tourner le dos à l’Océan.
Comme je l’avais dit, j’ai
poussé la porte de la bibliothèque municipale. Et comme Phil le
prévoyait, tous les livres sont en arabe. Je devrais trouvé
quelques renseignements sur internet ou à la faculté à Agadir m’a dit le documentaliste . Il
m’a surtout indiqué que le Maroc avait eu son indépendance en
1956. Néanmoins, la
province de Sidi-Ifni n’a été libérée que le 30 juin 1969.
Depuis,
chaque 30 juin de chaque année, une fête se déroule ici. Et,
comme m’a dit le monsieur, j’ai cherché sur internet : «La
province d'Ifni était une ancienne province d'Espagne colonisée en
1934 et située dans le sud-ouest du Maroc, sur la côte atlantique.
Le territoire, dont la capitale était Sidi Ifni, a été décolonisé
en 1969 pour être intégré à la région marocaine de
Souss-Massa-Drâa. Sa superficie était de 1 502 km2 et sa population
de 51 517 habitants.».
Je
suis retournée place Hassan II près du parc dans lequel je vous
avais conduit dernièrement. Tout proche se dresse l’ancien
Consulat d’Espagne entièrement muré. Après l’indépendance de
Sidi-Ifni il a fait office de Tribunal. Lorsque de
nouveaux bâtiments ont été construits près de l’Océan et, tout
près aussi, de la cité militaire, les bureaux et son personnel ont
déménagé.
Il était impossible de crapahuter
jusqu’au cœur de la ville sans jeter un œil sur l’Océan.
***
«Fait de ta
vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.»
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), écrivain, poète, aviateur et
reporter français
***
Quiz
:
Pour cette
énigme
seulement, ne répondez pas sur le commentaire, mais envoyez moi
votre
réponse
par mail ou whatsApp.
Elles
seront toutes en ligne le 15
février.
Et, surtout le résultat !
Indices
:
- «Il»
sera «Elle»
lors de la solution.
- On le rencontre en Afrique du Nord, dans le sud de l’Espagne, en
Sicile et en Sardaigne, dans des paysages souvent désertiques et au
climat très chaud.
***
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La bibliothèque municipale |
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En Arabe, en Berbère, en Amazigh |
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Tout est bien répertorié |
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Bien rangé |
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Mais il n'y a pas un livre en langue française |
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Une boutique intemporelle |
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Il fallait trouver cet endroit ! |
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En partant pour notre balade, nous avons laissé un gardien heureusement, il a trouvé une autre famille pour lui donner de la nourriture |
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Les surfeurs étaient heureux |
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L'envol d'un oiseau de mer vers le tableau bleu |
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Les barques des pêcheurs étaient là |
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La mer était beaucoup plus calme après la tempête |
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Elle n'était pas loin de la plage cette embarcation |
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L'ancien consulat d'Espagne |
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Devenu le tribunal avant qu'il ne déménage |
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L'adresse du bâtiment |
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Du Boulevard Moulay Abdellah je domine sur les montagnes de l'autre côté de l'Oued qui nous sépare |
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Le consulat emmuré |
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D'ici, je peux apercevoir le mausolée et le cimetière toujours de l'autre côté de l'Oued |
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En dessous du mur pratiquement à l'horizontal que vous voyez à flanc de colline c'est le cimetière |
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De ce côté aussi tout est emmuré |
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L'intérieur devait être splendide... |
À
demain,
pour de nouvelles aventures et découvertes !
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