jeudi 2 février 2023

À l’heure où l’on fait le bilan

Après cette tempête, il faut faire le bilan. Pour nous il n’y a pas eu de dégâts. Phil avait bien tout ramassé, plié le auvent, bloqué le tapis de sol. Tant qu’à la parabole, elle n’a jamais été levée depuis le math de football de la coupe du monde en décembre 2022. De mon côté, j’avais rentré le balai, le seau, la plaque électrique et surtout ne pas laissé un morceau de linge traîner dehors sur le fil. En outre, d’autres ont dû aller chercher sur le camping, çà et là, quelques morceaux de tapis, de chaises, de matelas pneumatique… Un a même eu sa parabole de retournée ! Ce matin les rayons du soleil nous faisaient un clin d’œil du côté Est.

La montre de Phil affichait toujours la même heure depuis hier (18h45). Zut ! La pile est fichue. Nous avions peur de ne pas en trouver une au Sud du Maroc, surtout dans le petit village de Sidi-Ifni. Or, après renseignements pris, nous avons découvert une boutique intemporelle blottie dans une ruelle. Un charmant monsieur, d’un âge certain, coincé dans un capharnaüm, nous a fait asseoir sur des tabourets, vieux comme Mathusalem, le temps qu’il opère l’objet précieux de mon chéri. Il m’est bien difficile de décrire cet endroit qui semble irréel. Des fils d’ordinateurs, de téléphones, de téléviseurs, des piles, des téléviseurs, des montres, des joints, des autoradios, des appareils électriques ménagers… accrochés ou posés pêle-mêle, tout est amassé dans cette petite boutique, si on peut l’appeler ainsi ! Avec précaution et pour quarante dirhams il a changé la pile et ajouté un joint qui avait dû être oublié lors du précédent changement de pile en France. «C’est une très belle montre» nous a t’il dit, et a ajouté : «celui qui a changé la précédente pile est un salopard car il n’a pas remis ou changé le joint». Un de ses amis, semblant du même âge, est venu lui rendre visite pendant que le réparateur s’affairait à l’aide d’une loupe. Le visiteur nous a raconté : «Mon père était espagnol, il a fui le régime de Franco et s’est installé au Maroc, là où je suis né. Il était cheminot. Lorsque le Maroc a pris son indépendance en 1956, avec toute ma famille, nous sommes partis en France. J’ai fait la guerre d’Algérie. À ma retraite je suis revenu sur le territoire marocain…» Lorsque le propriétaire des lieux eut fini son travail nous avons eu le droit, tous les quatre, au thé accompagné de madeleines de Commercy. Nous avons beaucoup apprécié ces échanges et surtout trouvé ce réparateur improbable.

La semaine prochaine nous allons chez le photographe car nous devons présenter à la police, avec nos papiers administratifs, quelques clichés de nos trombines. Bientôt, bientôt nous allons déposer notre demande de prolongation de séjour. Bientôt, bientôt, nous allons reprendre la route. J’ai un peu hâte. Un peu, car j’ai besoin de bouger, toutefois je sais aussi que je vais tourner le dos à l’Océan.

Comme je l’avais dit, j’ai poussé la porte de la bibliothèque municipale. Et comme Phil le prévoyait, tous les livres sont en arabe. Je devrais trouvé quelques renseignements sur internet ou à la faculté à Agadir m’a dit le documentaliste . Il m’a surtout indiqué que le Maroc avait eu son indépendance en 1956. Néanmoins, la province de Sidi-Ifni n’a été libérée que le 30 juin 1969. Depuis, chaque 30 juin de chaque année, une fête se déroule ici. Et, comme m’a dit le monsieur, j’ai cherché sur internet : «La province d'Ifni était une ancienne province d'Espagne colonisée en 1934 et située dans le sud-ouest du Maroc, sur la côte atlantique. Le territoire, dont la capitale était Sidi Ifni, a été décolonisé en 1969 pour être intégré à la région marocaine de Souss-Massa-Drâa. Sa superficie était de 1 502 km2 et sa population de 51 517 habitants.».

Je suis retournée place Hassan II près du parc dans lequel je vous avais conduit dernièrement. Tout proche se dresse l’ancien Consulat d’Espagne entièrement muré. Après l’indépendance de Sidi-Ifni il a fait office de Tribunal. Lorsque de nouveaux bâtiments ont été construits près de l’Océan et, tout près aussi, de la cité militaire, les bureaux et son personnel ont déménagé.

Il était impossible de crapahuter jusqu’au cœur de la ville sans jeter un œil sur l’Océan.

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«Fait de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité.»

Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), écrivain, poète, aviateur et reporter français

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Quiz : Pour cette énigme seulement, ne répondez pas sur le commentaire, mais envoyez moi votre réponse par mail ou whatsApp. Elles seront toutes en ligne le 15 février. Et, surtout le résultat !

Indices :

  • «Il» sera «Elle» lors de la solution.
  • On le rencontre en Afrique du Nord, dans le sud de l’Espagne, en Sicile et en Sardaigne, dans des paysages souvent désertiques et au climat très chaud.

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La bibliothèque municipale

En Arabe, en Berbère, en Amazigh

Tout est bien répertorié

Bien rangé

Mais il n'y a pas un livre en langue française

Une boutique intemporelle

Il fallait trouver cet endroit !

En partant pour notre balade, nous avons laissé un gardien
heureusement, il a trouvé une autre famille pour lui donner de la nourriture 

Les surfeurs étaient heureux

L'envol d'un oiseau de mer vers le tableau bleu

Les barques des pêcheurs étaient là

La mer était beaucoup plus calme après la tempête

Elle n'était pas loin de la plage cette embarcation 

L'ancien consulat d'Espagne


Devenu le tribunal avant qu'il ne déménage 

L'adresse du bâtiment

Du Boulevard Moulay Abdellah je domine sur les montagnes de l'autre côté de l'Oued 
qui nous sépare

Le consulat emmuré 

D'ici, je peux apercevoir le mausolée et le cimetière
toujours de l'autre côté de l'Oued

En dessous du mur pratiquement à l'horizontal
que vous voyez à flanc de colline
c'est le cimetière


De ce côté aussi tout est emmuré 

L'intérieur devait être splendide...
À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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