vendredi 17 février 2023

La source bleue

La création de Tiznit repose sur un mythe, où une femme de grande beauté s’était repentit de ses péchés. En signe de pardon, Allah a fait jaillir une source à ses pieds, que l’on connaît aujourd’hui comme la source bleue. Il s’agit d’une source naturelle. Armée de mon appareil photos, cette fois, et pas seulement que de mon téléphone, nous nous sommes baladés dans le jardin de la source bleue, Aîn Zerka, réhabilité depuis 2015. Nous n’avons pas pu observer la tombe de “Lalla Zninia”, la jeune femme à l’origine de la légende. Celle-ci étant dans la mosquée. Un vendredi, jour Saint en pays musulman, il est impossible d’approcher.

Depuis, et comme de nombreuses cités de l’arrière pays, le village de Tiznit est devenu un bastion contre la colonisation étrangère, en construisant des remparts qui entourent l’ancienne médina. La ville est aujourd’hui connue pour son ambiance où il fait bon vivre mais aussi son orfèvrerie, comptabilisant plus d’une centaine de bijouteries en argent, comme je l’écrivais déjà hier. Suite à la construction des fortifications de la ville contre les tribus rebelles du Sud, les orfèvres juifs ont été transférés dans l’enceinte de la ville et lui ont donné sa réputation de ville des bijoutiers. En hommage aux maîtres artisans, les «Mâalems» et leur savoir-faire traditionnel qui fait la fierté de la ville.

Tout près de la fontaine bleue, j’ai découvert «Le coin des Berbères», je ne regrette pas d’être venue dans ce quartier, j’ai pu, non seulement, admirer la fontaine mais aussi des objets fabriqués ici, sur place, ne venant surtout pas d'un pays asiatique.

Cette nuit l’orage est tombé pas loin. J’ai entendu un gros boum, nous avons été même un peu secoué. Un seau d’eau est tombé du ciel. Puis un moment d'accalmie, le temps que le bon Dieu aille remplir le récipient. Un second seau a été renversé sur le toit de notre maison roulante. Ce matin un rayon de soleil me faisait un clin d’œil. Enfin ! Ne pleurons tout de même pas. Nous n’avons eu que quelques jours de temps assez passable, entre la tempête de sable, la pluie. Ce n’est rien sur la durée de notre séjour.

Nous ne sommes pas allés à Tafraoute. Heureusement, car nous avons appris ce matin que non seulement les routes étaient coupées par les torrents dévalant les montagnes emportant toutes sortes de résidus, des murs se sont écroulés et un arbre est tombé sur un camping-car.

Demain nous reprendrons la route en direction du Sud-Ouest. Sidi-Ifni nous attend. J’espère que les débris qu’auront charriés les oueds ne vont pas faire d’obstacles sur les routes. Nous devons traverser quelques petites montagnes pour rejoindre la côte puis, suivre l’océan jusqu’à notre destination. La même route que nous avions empruntée pour venir jusqu’ici. Dans le sens inverse !

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«Le voyage ce n’est pas arriver, c’est partir. C’est l’imprévu de la prochaine escale, c’est le désir jamais comblé de connaître sans cesse autre chose, c’est demain, éternellement demain.»

Roland Dorgélès, nom de plume puis nom officiel de Rolland Maurice Lecavelé, (1885-1973), écrivain français

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Un nouveau quiz se prépare, le premier indice sera en ligne le 1er mars.

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C'était un musée théâtre 






La source bleue







Le coin des Berbères



Il travaille l'Argent





La porte latérale de la mosquée


Les bouts de bois qui dépassent du minaret
servaient à la construction de l'édifice

Entre les remparts

Allez à l'école...


Nous avons repris une nouvelle lecture
(merci Francine pour les enfants de Lazare)

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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