jeudi 16 février 2023

Les routes de l’impossible

Hier, avec le temps très, mais très pluvieux, nous avons emprunté les routes de l’impossible. Les oueds débordaient entraînant de la terre, des cailloux, des pierres et toutes sortes de vase de couleurs différentes selon le terrain. Les routes étaient inondées. Dans les villes et villages, il fallait parfois faire un grand écart sur la gauche pour éviter des grandes et profondes mares d’eau. Les ralentisseurs étaient noyés sous l’eau. Mon chauffeur roulait doucement et attentivement. À un endroit, il y avait des voitures qui patientaient devant un torrent coupant la route. En face, d’autres véhicules attendaient. Certains conducteurs, prudents ou peureux, à vous de juger, faisaient demi-tour. Un automobiliste, un peu inconscient, a avancé lentement pour traverser. La coulée, poussait la petite automobile de biais. Le courant aurait pu l’emporter. Toutefois une fois ses roues avant sur l’asphalte, Phil a doublé, avec précaution, toute la file et a commencé à traverser. Je ne sais pas si mes yeux étaient grands ouverts ou complètement fermés, mais j’avais vraiment peur en sentant les roues arrières du camping-car légèrement flotter. Lorsque nous sommes arrivés à Tiznit vers 16 heures, la couverture nuageuse était si épaisse qu’il faisait sombre. Le camping municipal au centre de la ville était complet. Nous avons trouvé un emplacement dans un autre camping. Tout d’abord le gardien nous avait attribué une place sur de la terre boueuse, l’électricité de fonctionnait pas, il y avait 15 degrés dans notre maison roulante. Phil a rouspéter, des jeunes gens nous ont trouvé un autre emplacement sur du béton entre deux camping-cars. Il est vrai que nous sommes très serrés, pour deux nuits, nous n’allons pas chipoter...

Nous devions faire une halte à Tiznit puis continuer sur Trafaoute, le pays des babouches. Toutefois, cette ville est au milieu des montagnes dans lesquelles coulent de nombreuses rivières. Les routes sont coupées. La dernière fois que le Maroc a vu autant de pluie et, surtout de dégâts, est en 2014, l’année pendant laquelle le camping de Sidi-Ifni avait été emporté. Les campings dans les villes sont bondés. D’une part il est interdit de faire du camping sauvage, au risque d’être délogé dans la nuit par la gendarmerie Royale, et d’autre part, les touristes évitent la montagne pendant ces trois, quatre jours de pluie d’orage.

Puisqu’il est impossible d’aller à Tafraoute, puisque nous devons retourner avant le 2 mars à Sidi-Ifni pour réceptionner le reçu de la prolongation de nos visas, nous allons rester ici jusqu’à vendredi en attendant que le soleil revienne. Il sera de retour samedi. Et, nous retournerons à Sidi-Ifni. J’adore ce village, tant mieux ! Dès que nous aurons nos papiers délivrés par la police, nous reprendrons la route vers le Sud-Est. Une région que je vais découvrir. Alors profitons de revisiter Tiznit. Mais avant, un grand nettoyage s’imposait !

La ville des bijoutiers est entourée d'une longue muraille qui encercle l'ancienne Médina, construite par le Sultan Hassan Ier, en 1882. La majeure partie de la population de la ville est berbère. Tiznit fait également partie de ces villes fortifiées, défensives du Maroc. On retrouve l'empreinte des remparts qui entourent la ville, qui s'étendent sur une longueur d'environ sept mètres et de huit mètres de haut. Ses citadelles sont au nombre de 56 et, cinq portes permettent de pénétrer dans l'enceinte. L'architecture de ses portes est de type alaouite. Les portes sont construites en pierres taillées. Les maisons sont dessinées dans un style traditionnel, les couleurs varient de l'ocre au rose. La Mosquée est surmontée d'un minaret avec des perches transversales, ce qui lui donne un aspect particulier. Elle ressemble étrangement au style des mosquées du Niger. Le minaret surplombe la ville, ce qui permet aux visiteurs de le repérer facilement. Nous devions absolument visiter les souks de bijouteries. En effet, Tiznit à une réputation internationale concernant son orfèvrerie, dont les agrafes en métal, considérées comme étant les premières épingles de sûreté. Elles servaient à fixer les bords des vêtements. Elles portent le nom de «fibule» et c'est l'emblème phare de la ville. Parfois, elles sont reliées par des chaînes percées de trous, et agrémentées au centre pour une boule d'argent. Les bijoux berbères sont une spécialité. On peut y admirer des poignards, des crosses de fusils incrustées de marbre ou de pierres. Les colliers sont formés de perles, de pièces de monnaies hassani, des parures de tête, des boucles d'oreilles formées d'anneaux très lourds, des bracelets, des bagues surmontées d'émaux jaunes ou verts. Toute la culture artisanale se reflète dans la fabrication des bijoux.

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«Un animal, c’est de la vie enveloppée de fourrure ou d’écailles, habitée par l’inquiétude, capable oh combien capable, de tendresse, de force, de courage et de peur.»

Jean-Paul Lebourhis, auteur

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Un nouveau quiz se prépare, le premier indice sera en ligne le 1er mars.

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Les météorologues étaient très septiques, ils annonçaient de la pluie. Ne voulant pas m’encombrer je n’avais pas emporter mon appareil-photos. Je le regrette un peu car il n’a pas plu. Certes les rues sont mouillées, le ciel est couvert et le thermomètre affiche 16 degrés. N’y a t’il pas de mauvais temps mais de mauvais vêtements ?

Les babouches de Tafraoute sont aussi ici dans la médina 

La médina

Les ruelles de Tiznit entre les remparts


Quel trésor ? La porte est fermée


Ah, ah, la Vache qui Rit est là aussi sur le store banne 

Le quartier des artisans bijoutiers

Le souk

On y trouve de tout




Au restaurant, c'est comme dans un routier en France.
On commande le plat, il y a aussi entrée et dessert (banane)
avec un coca pour monsieur (90 dirhams l'addition pour deux)

Couscous légumes pour moi.
Phil avait une assiette supplémentaire avec du poulet

Dans ce restaurant, il y avait beaucoup d'européens

Dans le souk, il faut se servir comme au grand souk de Sidi-Ifni
que nous allons retrouver le week-end prochain

Claudine, Brigitte et Francine, nous avons pensé à vous 

Ceci devait être notre trajet en passant par Tafraoute
Une boucle pour patienter.

À demain, pour de nouvelles aventures et découvertes !

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